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Assassinat de Rosa Luxemburg. Ne pas oublier!

Le 15 janvier 1919, Rosa Luxemburg a été assassinée. Elle venait de sortir de prison après presque quatre ans de détention dont une grande partie sans jugement parce que l'on savait à quel point son engagement contre la guerre et pour une action et une réflexion révolutionnaires était réel. Elle participait à la révolution spartakiste pour laquelle elle avait publié certains de ses textes les plus lucides et les plus forts. Elle gênait les sociaux-démocrates qui avaient pris le pouvoir après avoir trahi la classe ouvrière, chair à canon d'une guerre impérialiste qu'ils avaient soutenue après avoir prétendu pendant des décennies la combattre. Elle gênait les capitalistes dont elle dénonçait sans relâche l'exploitation et dont elle s'était attachée à démontrer comment leur exploitation fonctionnait. Elle gênait ceux qui étaient prêts à tous les arrangements réformistes et ceux qui craignaient son inlassable combat pour développer une prise de conscience des prolétaires.

Comme elle, d'autres militants furent assassinés, comme Karl Liebknecht et son ami et camarade de toujours Leo Jogiches. Comme eux, la révolution fut assassinée en Allemagne.

Que serait devenu le monde sans ces assassinats, sans cet écrasement de la révolution. Le fascisme aurait-il pu se dévélopper aussi facilement?

Une chose est sûr cependant, l'assassinat de Rosa Luxemburg n'est pas un acte isolé, spontané de troupes militaires comme cela est souvent présenté. Les assassinats ont été systématiquement planifiés et ils font partie, comme la guerre menée à la révolution, d'une volonté d'éliminer des penseurs révolutionnaires, conscients et déterminés, mettant en accord leurs idées et leurs actes, la théorie et la pratique, pour un but final, jamais oublié: la révolution.

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Avec Rosa Luxemburg.

1910.jpgPourquoi un blog "Comprendre avec Rosa Luxemburg"? Pourquoi Rosa Luxemburg  peut-elle aujourd'hui encore accompagner nos réflexions et nos luttes? Deux dates. 1893, elle a 23 ans et déjà, elle crée avec des camarades en exil un parti social-démocrate polonais, dont l'objet est de lutter contre le nationalisme alors même que le territoire polonais était partagé entre les trois empires, allemand, austro-hongrois et russe. Déjà, elle abordait la question nationale sur des bases marxistes, privilégiant la lutte de classes face à la lutte nationale. 1914, alors que l'ensemble du mouvement ouvrier s'associe à la boucherie du premier conflit mondial, elle sera des rares responsables politiques qui s'opposeront à la guerre en restant ferme sur les notions de classe. Ainsi, Rosa Luxemburg, c'est toute une vie fondée sur cette compréhension communiste, marxiste qui lui permettra d'éviter tous les pièges dans lesquels tant d'autres tomberont. C'est en cela qu'elle est et qu'elle reste l'un des principaux penseurs et qu'elle peut aujourd'hui nous accompagner dans nos analyses et nos combats.
 
Voir aussi : http://comprendreavecrosaluxemburg2.wp-hebergement.fr/
 
14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 22:19

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Sur le blog: 3. L'Internationale / Die Internationale - 1915


Note sur wikirouge

 

Le Gruppe Internationale (en Allemand : Groupe International) rassemblait les opposants à la Première guerre mondiale  dans le SPD. Fondé le 5 août 1914, le lendemain du vote des crédits de guerre au Reichstag, il débouchera sur le groupe Spartakus en 1915 puis sur la Ligue spartakiste en 1918.

 

Dès le soir du 4 août, Rosa Luxemburg réunit chez elle les opposants à la guerre. Les six à répondre à son appel formeront le noyau de la Ligue spartakiste :

Hermann Duncker, Hugo Eberlein, Julian Marchlewski, Franz Mehring, Ernst Meyer, Wilhelm Pieck

Dès la semaine suivante, d'autres rejoignent le groupe :

Martha Arendsee, Fritz Ausländer, Heinrich Brandler, Käte Duncker, Otto Gabel, Otto Geithner, Leo Jogiches, Karl Liebknecht, August Thalheimer, Bertha Thalheimer

Rejoins un peu plus tard par :

Johannes R. Becher, Willi Budich, Edwin Hoernle, Paul Lange, Jacob Walcher, Friedrich Westmeyer 


Page sur le blog:

 

Eléments d'information sur L'Internationale / Die Internationale
Journal animé par Rosa luxemburg et Franz Mehring
avril 1915
 


Histoire de l'Internationale

P. Fröhlich : lire
G. Haupt : lire
E. Ettinger : lire

G. Badia : lire

Le journal

La page de couverture

Les collaborateurs


Käthe Duncker

Käthe Duncker


lire: Ces femmes et ces hommes qui ont participé à Die Internationale

articles

lire: L'article de Rosa Luxemburg "La reconstruction de l'Internationale"
La reconstruction de l'Internationale / Der Wiederaufbau der Internationale


Correspondance de Rosa Luxemburg

Lettre à Winckler : lire

 

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 12:06

 

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1915-c-rls.jpg

 

 

Rosa Luxehttps://rosaluxemburgblog.wordpress.com/2012/08/04/portrait-of-rosa-luxemburg-during-the-war-2/mburg en 1915

 

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 19:49

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Die Internationale

Eine Monatsschrift für Praxis und Theorie des Marxismus

(Mensuel pour une pratique et théorie du Marxisme)

Avril 1915 - Paru le 15 avril 1915 - N° 1


Introduction

 

Cette revue doit son existence à la camarade Luxemburg. Elle avait déjà rédigé l’éditorial sur la reconstruction de l’Internationale et convaincu plusieurs collaborateurs de participer, lorsqu’elle fut victime de la trop célèbre "trêve  politique." Elle s'est vue ainsi privée pour les temps qui viennent de son influence publique, mais cette insigne distinction devrait encourager ses amis au sein du parti à continuer le travail engagé par elle, jusqu’à ce qu’elle soit libérée des chaînes qui lui interdisent toute participation.

 

Notre tâche est la même que celle de la première revue internationale fondée par Karl Marx : comprendre les combats de notre époque. Celle-ci est devenue nécessaire du fait de la funeste confusion que les troubles de la première guerre mondiale ont entraînée dans le monde ouvrier international et en particulier allemand. Il s’agit donc d'éprouver à nouveau cette force capable d’unifier, de rassembler et d'insuffler la force de lutter, que le marxisme a conservée à chaque moment crucial du combat émancipateur du prolétariat.

 

Vouloir s’inscrire dans la pratique et la théorie relevant du marxisme, tel est le programme tout simple de cette revue.

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 19:18

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 Ces extraits de lettres sont des annotations disséminées dans la correspondance. Ils s'ajoutent aux articles parus sur le blog et rassemblés dans l'un des dossiers du blog. (Voir page d'accueil). lIs donnent par exempe l'état d'esprit de Rosa Luxemburg dans sa lettre du 24 décembre, à K. Zetkin,  des indications pratiques sur le financement, la réalisation du journal ou sur l'orientation politique (la demande d'un article à F. Wesmeyer). Ils font allusion aussi aux poursuites engagées contre elle, Franz Mehring et Clara Zetkin. L'Internationale est un moment important dans la vie de Rosa Luxemburg: la tentative de donner une expression politique au courant contre la guerre, dans sa lutte contre l'Internationale qui a trahi et pour une nouvelle Internationale ...

 

P 28/29 Lettre à Kostia Zetkin - 24 décembre 1914 - Berlin-Südende

 

... Aujourd'hui, j'ai été au concert à l'Opéra, le concerto pour piano de Beethoven était magnifique.Alors que j'écoutais la musique, montait de nouveau en moi une haine contre tous ces gens, au milieu desquels  je suis obigée de vivre. Je sens qu'il faut écrire un livre  sur ce qui se passe maintenant, un livre que personne, ni homme, ni femme, ni  les plus anciens n'a jamais lu,  un livre qui tape sur ce troupeau à bras raccourcis. Je suis comme toujours dans la vie en parfaite contradiction avec ce que je fais. J'ai de nouveau l'intention de fonder le journal , je tiens cinq réunions électorales dans la semaine et je travaille à développer la nouvelle .organisation alors que, au fond de moi je n'aspire qu'au calme et à m'éloigner de toute cette agitation..Je n'aurais besoin d'autre chose que d'être seule avec Mimi, et de pouvoir me promener et lire quand j'en ai envie et de travailler tranquillement.

 

P 32 Lettre à Martha Rosenbaum - 5 janvier 1915 - Berlin-Südende

 

... Nous pouvons les prendre [les fonds pour prendre un abonnement à un journal syndical propageant le social-chauvinisme à faire circuler au sein du groupe] sur le compte du journal ...

 

P 35  Lettre à Friedrich Westmeyer - 2 février 1915 - Berlin-Südende

 

Pour un journal, édité le camarade Franz Mehring et moi-même, et dont le premier numéro doit paraître à la mi-février 1915, je vous demande une contribution. Il faudrait que vous  écriviez pour nous sur les "remarquables" actions de soutien 1.aux familles de soldats 2 aux chômeurs 3. aux L'article ne doit pas dépasser  quatre à cinq pages de la Neue Zeit, et doit comporter tout d'abord un court résumé des faits, mais ensuite et c'est le principal, une critique fondamentale et forte de ces mesures et de leur caractère insuffisant. Je sais que vous avez mené un combat contre les mesures d'aide aux chômeurs (NB Vous pouvez montrer sans vous gêner l'attitude des syndicats). Je ne sais pas si vous connaissez aussi bien les autres aspects de l'aide, mais je suppose que vous saurez vous orienter rapidement...

 

P 42 Lettre à Kostia Zetkin - 1915 - Berlin-Südende

   

... Nous voulons donc agir avec le journal, des écrits, en tant qu'individus , certainement, mais cela aussi aura une influence

 

P 45 Lettre à Alexander Winckler - Berlin-Südende


Cher camarade Winckler,

Au nom de K[arl Liebknecht] et de moi-même, je vous remercie de tout coeur pour le soutien efficace que vous avez apporté à notre entreprise. Les préparatifs se poursuivent. Hier, l'imprimeur de Leipzig, où nous allons faire  le journal, était là et nous avons vu les aspects pratiques. Le numéro 1 sortira début mars. Les contributions sont en cours de rédaction. J'espère que nous allons réussir. Ici à Berlin, et dans d'autres villes avec lesquelles nous sommes en relation,  il y a un véritable besoin d'entendre une pensée social-démocrate au sens ancien du terme. La plus grande partie des camarades n'a pas changé de conviction mais seulement désappris à faire confiance à ses dirigeants, ceux-ci ayant si lamentablement manqué à leurs devoirs.... Naturellement, nous vous adresserons le premier numéro du journal quand il sera fini... 

 

P 75 Lettre à Luise Kautsky - 18 septembre 1915 - Berlin

 

Je me fais du soucis pour l'affaire contre Clara [Clara Zetkin avait été emprisonnée pour son rôle lors de la Conférence internationale des femmes, sous ll'accusation de trahison. Elle ne sera libérée que fin octobre 1915]  .Moi aussi, j'ai de nouveau une affaire sur le dos (à cause de l'Internationale) qui va peut être empêcher que je puisse mettre le nez dehors en février. Mais laissons les choses venir comme dit l'oncle Paul ...


P 135Lettre à Mathilde Jacob - Le 16 septembre 1916


[Cette lettre est consacrée à l'audience prévue le 4 octobre dans le cadre du procès intentée pour la publication de l'Internationale contre Rosa Luxemburg, Franz Mehring et Clara Zetkin. Cette dernière étant gravement malade, Rosa Luxemburg ne veut pas qu'il y ait dissociation de la procédure et s'emporte contre le cabinet d'avocat Weinberg ...]

 

Les pages renvoient à l'édition allemande Dietz Verlag, Tome V.


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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 16:45

Né le 7 juin 1869, mort à Zurich en 1945.

Journaliste et collaboraeur du Vorwärts de 1910 à 1916, député au Landtag de Prusse, Heinrich Ströbel s'était déjà signalé avant la guerre dans des discussions sur la grève politique de masses, l'extension du droit de vote en Prusse et le refus de voter des budgets militaires: il était dans ces domaines proches de Rosa Luxemburg. Lorsque survint la guerre, il signa dans le Vorwärts une motion marquant sa désapprobation du vote des crédits militaires. Dans le premier numéro de la revue de R. Luxemburg et F. Mehring Die Internationale, il se distança de l'affirmation du Comité directeur du Parti qui était unanime dans sa position à l'égard de la guerre, reprochant à celui-ci d'avoir divisé la social-démocratie. Partisan d'une attitude "centriste" qui l'écartait du spartakisme, il entra dans la Sozialdemokratische Arbeitsgemeinschaft ...


Extrait du Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier international,  - Allemagne P 465
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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 20:37
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Dans le précédent article, nous faisions la liste des collaborateurs de cet unique numéro de Die Internationale.

Certains sont connus de nous tous comme  Klara Zetkin, d'autres bien que militants tout au long de leur vie, n'ont pas la même notoriété. La plupart accompagnent Rosa Luxemburg depuis deux décennies comme Franz Mehring ou Marchlewski

Tous cependant ont fait montre d'un internationalisme sans faille, d'une grande clairvoyance et de beaucoup de courage personnel pour participer à ce projet.

Internationalisme. Car il ne s'agissait pas moins que de reconstruire l'Internationale comme le titre l'article de Rosa Luxemburg. Projet que dès août 14, des militants en Allemagne poursuivent politiquement et organisationnellement. Ce sont eux qui plus tard animeront la Ligue spartakiste.

Clairvoyance, car ils sont peu parmi les responsables sociaux-démocrates dans les différents pays à lutter contre la guerre, à refuser la "trêve" acceptée par le parti social-démocrate avec l'Empire  en Allemagne  ou l'Union sacrée en France.

Courage personnel. Car nous savons combien il est difficile de lutter contre la guerre et le nationalisme dans un pays en guerre. Et combien le pouvoir en profite pour poursuivre ceux qui le combattent: au moment où paraît la revue, deux  des rédacteurs  sont déjà en prison Liebknecht et Luxemburg!

Nous rappelons ci-dessous  qui sont ces collaborateurs de l'Internatio
nale.


Julian MARCHLEWSKI , dit Karski ou Johannes Kämpfer (Joli pseudonyme puisqu'il signifie "combattant'


Marchlevki est l'un des plus anciens compagnons de combat de Rosa Luxemburg. C'est lui que l'on voit cité dès les premières lettres de Suisse ou de Paris au début des années 90. MIlitant au sein du Proletariat dès 1888, il est de la création du SDKP en 1893. Et après une vie de combat, il est encore parmi les dirigeants spartakistes. Comme Liebknecht et Luxemburg, il sera emprisonné durant presque toute la guerre (1916 à 1918).
Käthe DUNCKER

Käthe Duncker

Du même âge que Rosa Luxemburg, Käte Duncker était institutrice. Elle fut licenciée du fait de son engagement politique et social en 1896 à Leipzig, puis de son poste à Hambourg, où elle avait manifesté sa solidarité avec  les dockers en grève. Entrée au SPD en 1898, elle s'engage aussi dans le combat syndical.  Elle publie de nombreux articles dans la presse social-démocrate et participe avec Klara Zetkin au journal "L'Egalité". Au Congrès de Iéna en 1911, elle est le porte-parole du courant de la gauche du parti. En 1915, elle participe à Die Internationale et après les arrestations, elle est responsable de publication des Lettres de Spartacus. Elle participe à la Ligue spartakiste, sera arrêtée après l'échec de la révolution en Allemagne... Käthe Duncker meurt en 1953.


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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 22:20
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Ceci est la page de couverture du journal publié en avril 1915.
On y voit le titre Die Internationale, revue mensuelle pour une pratique et théorie du marxisme.
Il est indiqué qu'il est édité par Rosa Luxemburg et Franz Mehring.
La liste des contributions fait apparaître les noms de Rosa Luxemburg, Johannes Kämpfer, Paul Lange, Käte Duncker, Heinrich Ströbel, Klara Zetkin,  A. Thalheimer et Franz Mehring.
On pouvait se procurer le journal à Berne.

L'article de Rosa Luxemburg annonçait clairement la couleur: La reconstruction de l'Internationale.
Lors de la parution du journal, le 15 avril 1915, Rosa Luxemburg avait de nouveau été arrêtée.
Le journal ne put continuer. Il n'aura eu qu'un numéro.



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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 22:11
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Ce texte en allemand est disponible sur le site MIA. Nous le joignons au travail effectué sur le blog sur l'Internationale. (voir articles sur la page qui lui est consacrée)

 

(Überarbeitung u.HTML-Markierung: Einde O’Callaghan für das Marxists’ Internet Archive.)

Der Wiederaufbau der Internationale [1]
(15. April 1915)

Die Internationale, Heft 1 vom 15. April 1915


I

Am 4. August 1914 hat die deutsche Sozialdemokratie politisch abgedankt, und gleichzeitig ist die sozialistische Internationale zusammengebrochen. Alle Versuche, diese Tatsache zu leugnen, zu verschleiern oder zu beschönigen, haben, gleichviel aus welchen Motiven sie hervorgehen mögen, objektiv nur die Tendenz, jene fatalen Selbsttäuschungen der sozialistischen Parteien, jene inneren Gebrechen der Bewegung, die zum Zusammenbruch geführt hatten, zu verewigen, zum bewußten Normalzustand zu erheben, die sozialistische Internationale auf die Dauer zur Fiktion, zur Heuchelei zu machen.

Der Zusammenbruch selbst ist ein in der Geschichte aller Zeiten beispielloser. Begeisterte Sozialimperialisten in Deutschland versteigen sich in ihren zügellosen Delirien Neubekehrter zu der Behauptung, der gegenwärtige Krieg gleiche in seiner umwälzenden weltgeschichtlichen Bedeutung der Völkerwanderung. Wir vermögen nicht zu ermessen, ob diese patriotische Hyperbel stimmt. Jedenfalls aber wird einst der Historiker als die frappanteste weltgeschichtliche Tatsache dieses Krieges zweifellos das völlige Versagen des Proletariats als Klasse, der Sozialdemokratie als seiner Führerin verzeichnen müssen.

Sozialismus oder Imperialismus – diese Alternative war die erschöpfende Zusammenfassung der politischen Orientierung der Arbeiterparteien im letzten Jahrzehnt. Sie wurde namentlich in Deutschland in zahllosen Programmreden, Volksversammlungen, Broschüren und Zeitungsartikeln als die Losung der Sozialdemokratie, als ihre Auffassung der gegenwärtigen Geschichtsphase und deren Tendenz formuliert.

Mit dem Ausbruch des heutigen Weltkrieges ist das Wort zum Fleische, die Alternative aus einer geschichtlichen Tendenz zur politischen Situation geworden. Gestellt vor diese Alternative, die sie zuerst erkannt und zum Bewußtsein der Volksmassen gebracht hatte, strich die Sozialdemokratie die Segel, räumte kampflos dem Imperialismus den Sieg ein. Noch nie, seit es eine Geschichte der Klassenkämpfe, seit es politische Parteien gibt, hat es eine Partei gegeben, die in dieser Weise, nach fünfzigjährigem unaufhörlichem Wachstum, nachdem sie sich eine Machtstellung ersten Ranges erobert, nachdem sie Millionen um sich geschart hatte, sich binnen vierundzwanzig Stunden so gänzlich als politischer Faktor in blauen Dunst aufgelöst hatte wie die deutsche Sozialdemokratie. An ihr, gerade weil sie der bestorganisierte, bestdisziplinierte, geschulteste Vortrupp der Internationale war, läßt sich der heutige Zusammenbruch des Sozialismus am klassischsten nachweisen.

Kautsky, der als Vertreter des sogenannten „marxistischen Zentrums“ oder, politisch gesprochen, als der Theoretiker des Sumpfes schon seit Jahren die Theorie zur willfährigen Magd der offiziellen Praxis der „Parteiinstanzen“ degradiert und dadurch zu dem heutigen Zusammenbruch der Partei redlich beigetragen hat, hat auch jetzt schon eine neue Theorie gerade zur Rechtfertigung und Beschönigung des Zusammenbruchs zurechtgedacht. [2] Danach soll die Sozialdemokratie zwar ein Instrument des Friedens, aber kein Mittel gegen den Krieg sein. Oder, wie Kautskys getreue Schüler im österreichischen „Kampf“ mit vielen Seufzern über die heutigen Verirrungen der deutschen Sozialdemokratie dekretieren, die einzige Politik, die dem Sozialismus während des Krieges gezieme, sei „das Schweigen“; erst wenn die Friedensglocken läuten, beginne er wieder in Funktion zu treten. [1*] Diese Theorie des freiwillig übernommenen Eunuchentums, die die Tugend des Sozialismus nur dadurch wahren zu können glaubt, das sie ihn in den entscheidenden Momenten der Weltgeschichte als Faktor ausschaltet, leidet am Grundfehler aller Rechnungen der politischen Impotenz: das sie nämlich ohne den Wirt gemacht ist.

Gestellt vor die Alternative: für oder gegen den Krieg, ist die Sozialdemokratie in dem Augenblick, wo sie das „Gegen“ preisgegeben hat, durch der Geschichte ehernes Muß gezwungen worden, ihr volles Gewicht für den Krieg in die Waagschale zu werfen. Derselbe Kautsky, der in der denkwürdigen Fraktionsberatung des 3. August für die Bewilligung der Kredite plädierte [3], und dieselben „Austromarxisten“ (wie sie sich selbst nennen), die auch jetzt im „Kampf“ die Bewilligung der Kriegskredite durch die sozialdemokratische Fraktion als eine Selbstverständlichkeit hinnehmen, vergießen gelegentlich Tränen über die nationalistischen Exzesse der sozialdemokratischen Parteiorgane und über die ungenügende theoretische Schulung, namentlich in der haarscharfen Zerspaltung des Begriffes „Nationalität“ und anderer „Begriffe“, die angeblich an jenen Verirrungen schuld sei. Aber die Dinge haben ihre Logik, auch wo die Menschen sie nicht haben wollen. Nachdem die Sozialdemokratie sich mit ihrer parlamentarischen Vertretung für die Unterstützung des Krieges entschieden hatte, wickelte sich alles andere von selbst mit der Unabwendbarkeit des historischen Geschickes ab. Mit dem 4. August hat die deutsche Sozialdemokratie, weit entfernt zu „schweigen“, eine hochwichtige geschichtliche Funktion übernommen: die des Schildknappen des Imperialismus im gegenwärtigen Kriege. Napoleon sagte einmal, zwei Faktoren entscheiden über den Ausgang einer Schlacht, der „irdische“ Faktor, als da sind Terrain, Beschaffenheit der Waffen, atmosphärische Wirkungen usw., und der „göttliche“ Faktor, d. h. die moralische Verfassung des Heeres, seine Begeisterung, sein Glaube an die eigene Sache. Für den „irdischen“ Faktor im gegenwärtigen Kriege sorgte auf deutscher Seite am meisten die Firma Krupp in Essen, der „göttliche“ kommt in erster Linie auf das Konto der Sozialdemokratie. Die Dienste, die diese der deutschen Kriegführung seit dem 4. August geleistet hat und jeden Tag leistet, sind unermeßlich. Die Gewerkschaften, die mit dem Ausbruch des Krieges alle Lohnkämpfe an den Nagel gehängt, später Arbeitskräfte im Überfluß an die Agrarier zur Erledigung der Ernte geliefert haben, die alle Sicherheitsmaßnahmen der Militärbehörden zur Verhütung von Volksunruhen mit dem Nimbus des „Sozialismus“ umgeben und gegenwärtig ihre Mitglieder zur glatten Verteilung der Brotrationen kommandieren; die sozialdemokratischen Frauen, die Arm in Arm mit bürgerlichen Patriotinnen Bettelsuppen austeilen und ihre ganze Zeit und Kraft der sozialdemokratischen Agitation entziehen, um sie zur Beschwichtigung und Erheiterung der Kriegerfamilien zu verwenden; die sozialdemokratische Presse, die mit etwa 5 bis 6 Ausnahmen ihre 95 Tageblätter, Wochen- und Monatsschriften dazu gebraucht, um die Kunde von den Siegen der deutschen Waffen in ihrem ganzen Glanze in die breitesten Volksschichten zu tragen, um alle strategischen Orientierungen der Militärbehörden kommentarlos zu verbreiten, um aus eigenem den Krieg als nationale Sache und Sache des Proletariats zu propagieren, um je nach der Wendung des Krieges die Russengefahr und die Greuel der Zarenregierung auszumalen, das perfide Albion dem Hasse des Volkes preiszugeben, über die Aufstände und Revolutionen in fremden Kolonien zu jubeln, die Wiedererstarkung der Türkei nach diesem Kriege zu prophezeien, den Polen, Ruthenen [Ukrainern] und allen Völkern die Freiheit zu versprechen, der proletarischen Jugend kriegerische Tapferkeit und Heldenmut beizubringen, kurz, die öffentliche Meinung und die Volksmasse vollkommen für die Ideologie des Krieges zu bearbeiten; die sozialdemokratischen Parlamentarier und Parteiführer endlich, die nicht bloß Geldmittel für die Kriegführung bewilligen, sondern jede beunruhigende Regung des Zweifels und der Kritik, alle „Quertreibereien“ in den Volksmassen schneidig zu ersticken suchen, ihrerseits aber durch persönliche Dienste diskreter Natur wie durch Broschüren, Reden und Artikel von echtestem deutsch-nationalem Patriotismus die Regierung unterstützen – wo war ein Krieg in der Weltgeschichte, in dem Ähnliches geschah?

Wo und wann ist die Aufhebung aller Verfassungsrechte mit solcher Selbstverständlichkeit und Ergebung hingenommen worden? Wo ist je der strengsten Pressezensur aus den Reihen der Opposition ein solcher Hymnus gesungen worden wie in einem Blatte der deutschen Sozialdemokratie? Noch nie hat ein Krieg solche Pindare, nie eine Militärdiktatur solche Mamelucken gefunden, nie hat eine politische Partei alles, was sie war und besaß, so inbrünstig auf dem Altar einer Sache hingegeben, gegen die bis zum letzten Blutstropfen zu kämpfen sie sich und der Welt tausendmal schwor. Die Nationalliberalen sind römische Catos, Rochers de bronze [eherne Felsen], verglichen mit dieser Wandlung. Gerade die mächtige Organisation, gerade die vielgepriesene Disziplin der deutschen Sozialdemokratie bewährten sich darin, das der vier Millionen starke Körper sich auf Kommando einer Handvoll Parlamentarier in vierundzwanzig Stunden wenden und vor einen Wagen spannen ließ, gegen den Sturm zu laufen sein Lebensziel war. Die fünfzigjährige Vorbereitungsarbeit der Sozialdemokratie realisiert sich im heutigen Kriege, dessen Wucht und siegreiche Kraft auf deutscher Seite von den Gewerkschaften wie von Parteiführern in hohem Maße als Frucht der „Schulung“ der Massen in den proletarischen Organisationen beansprucht wird. Marx, Engels und Lassalle, Liebknecht, Bebel und Singer schulten das deutsche Proletariat, damit Hindenburg es führen kann. Und je höher die Schulung, die Organisation, die berühmte Disziplin, der Ausbau der Gewerkschaften und der Arbeiterpresse in Deutschland als in Frankreich, um so wirksamer die Kriegshilfe der deutschen Sozialdemokratie im Vergleich mit derjenigen der französischen. Mitsamt ihren naiven Ministern sind die Sozialisten Frankreichs im ungewohnten Handwerk des Nationalismus und der Kriegführung wahre Stümper gegen die Dienste, die die deutsche Sozialdemokratie und die deutschen Gewerkschaften dem vaterländischen Imperialismus leisten.

 

 

II

Die offizielle Theorie, die den Marxismus für den jeweiligen Hausbedarf der Parteiinstanzen zur Rechtfertigung ihrer Tagesgeschäfte nach Belieben mißbraucht und deren Organ die Neue Zeit ist, versucht die kleine Unstimmigkeit zwischen der heutigen Funktion der Arbeiterpartei und ihren gestrigen Worten dadurch zu erklären, das der internationale Sozialismus sich zwar viel mit der Frage beschäftigt habe, was gegen den Ausbruch des Krieges, nicht aber damit, was nach seinem Ausbruche zu unternehmen sei. [2*] Als gefälliges Mädchen für alle versichert uns diese Theorie, das zwischen der heutigen Praxis des Sozialismus und seiner Vergangenheit die schönste Harmonie obwalte, das „keine der sozialistischen Parteien sich etwas vorzuwerfen hätte, was ihre Zugehörigkeit zur Internationale in Frage stellen würde“. Gleichzeitig hat aber diese schmiegsame und biegsame Theorie auch schon eine ausreichende Erklärung in der Tasche für den Widerspruch zwischen der heutigen Position der internationalen Sozialdemokratie und ihrer Vergangenheit, ein Widerspruch, der nun doch das blödeste Auge schlägt. Die Internationale habe nur die Frage der Verhütung des Krieges ventiliert. Nun aber „war der Krieg da“, wie die Formel heißt, und nun stellte es sich heraus, das nach Ausbruch des Krieges ganz andere Verhaltensregeln für die Sozialisten gelten als vor demselben. Sobald der Krieg da sei, gelte für jedes Proletariat nur noch die Frage, ob Sieg oder Niederlage. Oder wie ein anderer „Austromarxist“, Fr. Adler, mehr naturwissenschaftlich-philosophisch erklärt: die Nation müsse wie jeder Organismus vor allem ihr Dasein behaupten. Auf gut deutsch heißt das: Es gibt für das Proletariat nicht eine Lebensregel, wie es der wissenschaftliche Sozialismus bisher verkündete, sondern es gibt deren zwei: eine für den Frieden und eine für den Krieg. Im Frieden gelte im Innern jedes Landes der Klassenkampf, nach außen die internationale Solidarität, im Kriege gelte im Innern die Klassensolidarität, nach außen der Kampf zwischen den Arbeitern verschiedener Länder. Der welthistorische Appell des Kommunistischen Manifests erfährt eine wesentliche Ergänzung und lautet nun nach Kautskys Korrektur: Proletarier aller Länder, vereinigt euch im Frieden, und schneidet euch die Gurgeln ab im Kriege! Also heute „Jeder Schuß ein Ruß, jeder Stoß ein Franzos“, und morgen, nach Friedensschluß „Seid umschlungen Millionen, diesen Kuß der ganzen Welt“, Denn die Internationale ist „im wesentlichen ein Friedensinstrument“, aber „kein wirksames Werkzeug im Kriege“. [3*]

Diese gefällige Theorie eröffnet nicht bloß reizvolle Perspektiven für die sozialdemokratische Praxis, indem sie die Wandelbarkeit der Fraktion Drehscheibe [4], gepaart mit dem Jesuitismus des Zentrums, geradezu zum Grunddogma der sozialistischen Internationale erhebt. Sie inauguriert auch noch eine ganz neue „Revision“ des historischen Materialismus, eine Revision, gegen die alle ehemaligen Versuche Bernsteins als ein harmloses Kinderspiel erscheinen. Die proletarische Taktik vor Ausbruch des Krieges und nach demselben soll ganz verschieden, ja direkt entgegengesetzten Richtlinien folgen. Das setzt voraus, das auch die gesellschaftlichen Bedingungen, die Grundlagen unserer Taktik, im Frieden und im Kriege grundverschieden sind. Nach dem Marxschen historischen Materialismus ist die ganze bisherige geschriebene Geschichte eine Geschichte von Klassenkämpfen. Nach dem Kautskyschen revidierten Materialismus ums hinzugefügt werden: ausgenommen die Kriegszeiten. Demnach verläuft die gesellschaftliche Entwicklung, da sie seit Jahrtausenden von Kriegen periodisch durchsetzt ist, nach folgendem Schema: eine Periode der Klassenkämpfe, darauf Pause, worin Zusammenschluß der Klassen und nationale Kämpfe, darauf wieder eine Periode der Klassenkämpfe: wieder Pause und Zusammenschluß der Klassen und so mit Grazie fort. Jedes Mal werden die Grundlagen des gesellschaftlichen Lebens im Frieden durch den Kriegsausbruch auf den Kopf gestellt, die der Kriegsperiode mit dem Augenblick des Friedensschlusses umgestülpt. Das ist schon, wie man sieht, nicht mehr eine Theorie der gesellschaftlichen Entwicklung „in Katastrophen“, gegen die sich Kautsky einst mit anderen „Quertreibern“ zu wehren hatte; das ist eine Theorie der Entwicklung – in Purzelbäumen. Die Gesellschaft bewegt sich hier etwa wie der treibende Eisberg im Frühlingsgewässer, der, wenn seine Basis im lauen Strom ringsherum abgeschmolzen ist, nach einer gewissen Zeit den Kopfsturz macht, worauf sich dasselbe niedliche Spiel periodisch wiederholt.

Nun schlagen aber diesem revidierten Geschichtsmaterialismus nicht bloß alle bekannten Tatsachen der bisherigen Geschichte derb ins Gesicht, indem sie statt des frisch konstruierten Gegensatzes zwischen Krieg und Klassenkampf vielmehr schon sinnenfällig einen ständigen dialektischen Umschlag der Kriege in Klassenkämpfe und der Klassenkämpfe in Kriege und so ihre innere Wesenseinheit aufzeigen. So in den Kriegen der mittelalterlichen Städtegeschichte, so in den Reformationskriegen, so in dem niederländischen Befreiungskrieg, so in den Kriegen der Großen Französischen Revolution, so in dem amerikanischen Sezessionskrieg, so in dem Pariser Kommuneaufstand, so in der großen russischen Revolution des Jahres 1905. Auch rein abstrakt-theoretisch genommen, läßt Kautskys Theorie des historischen Materialismus von der marxistischen Theorie, wie eine kurze Überlegung klarmacht, nicht einen Stein auf dem anderen bestehen. Wenn nämlich, wie die Marxsche Geschichtsauffassung annimmt, sowohl Klassenkampf wie Krieg nicht vom Himmel fallen, sondern sich aus tiefliegenden ökonomisch-sozialen Ursachen ergeben, dann können beide nicht periodisch schwinden, wenn ihre Ursachen sich nicht in blauen Dunst auflösen. Nun ist der proletarische Klassenkampf nur eine notwendige Folgeerscheinung des Lohnverhältnisses wie der politischen Klassenherrschaft der Bourgeoisie. Aber während des Krieges schwindet das Lohnverhältnis nicht im geringsten, im Gegenteil, die Ausbeutung wird durch Spekulation und Gründerfieber, die auf dem üppigen Boden der Kriegsindustrie blühen, sowie durch den Druck der Militärdiktatur auf die Arbeiter gewaltsam gesteigert. Die politische Klassenherrschaft der Bourgeoisie hört ebenso wenig im Kriege auf, im Gegenteil, sie wird durch die Aufhebung der Verfassungsrechte zur nackten Klassendiktatur erhoben. Wie kann also, da die ökonomischen und politischen Quellen des Klassenkampfes im Kriege zehnfach stärker in der Gesellschaft sprudeln, ihre unausbleibliche Folge, der Klassenkampf, aufhören? Umgekehrt ergeben sich Kriege der heutigen Geschichtsperiode aus den Konkurrenzinteressen der Kapitalistengruppen und aus dem Ausdehnungsbedürfnis des Kapitals. Beide Triebfedern wirken aber nicht bloß, während die Kanonen dröhnen, sondern auch in den Friedenszeiten, wodurch sie gerade den Ausbruch der Kriege vorbereiten und unvermeidlich machen. Ist doch der Krieg – wie Kautsky mit Vorliebe aus Clausewitz zitiert – nur „die Fortsetzung der Politik mit anderen Mitteln“. Und hat doch gerade die imperialistische Phase der Kapitalsherrschaft durch das Wettrüsten den Frieden illusorisch gemacht, indem sie im Grunde genommen die Diktatur des Militarismus, den Krieg in Permanenz erklärt hat.

Daraus ergibt sich für den revidierten Geschichtsmaterialismus ein Entweder – Oder. Entweder ist der Klassenkampf auch im Kriege das übermächtige Daseinsgesetz des Proletariats und die Proklamierung der Klassenharmonie an dessen Stelle im Kriege durch die Parteiinstanzen ein Frevel wider die proletarischen Lebensinteressen, oder der Klassenkampf ist auch im Frieden ein Frevel gegen die „nationalen Interessen“ und die „Sicherheit des Vaterlandes“. Entweder der Klassenkampf oder die Klassenharmonie ist der fundamentale Faktor des gesellschaftlichen Lebens im Kriege wie im Frieden. Praktisch sieht die Alternative noch deutlicher aus: Entweder wird die Sozialdemokratie, wie ehemalige junge Draufgänger und heutige alte Betschwestern in unseren Reihen bereits reumütig ankündigen, vor der vaterländischen Bourgeoisie pater, peccavi sagen und auch im Frieden ihre ganze Taktik und ihre Grundsätze gründlich revidieren müssen, um sich ihrer heutigen sozialimperialistischen Position anzupassen, oder sie wird vor dem internationalen Proletariat pater, peccavi sagen und ihr Verhalten im Kriege ihren Prinzipien im Frieden anpassen müssen. Und was für die deutsche, gilt hier selbstverständlich auch für die französische Arbeiterbewegung. Entweder bleibt die Internationale ein Haufen Trümmer auch nach dem Kriege, oder ihre Auferstehung beginnt auf dem Boden des Klassenkampfes, aus dem sie allein ihre Lebenssäfte zieht. Sie wird nicht etwa durch das Hervorziehen des alten Leierkastens nach dem Kriege wieder aufleben, auf dem frisch-fromm-fröhlich und frei, wie wenn nichts geschehen wäre, die alten Melodien vorgeleiert werden, die bis zum 4. August die Welt bezauberten. Nur durch eine „grausam gründliche Verhöhnung der eigenen Halbheiten und Schwächen“, des eigenen moralischen Falls seit dem 4. August, durch die Liquidierung der ganzen Taktik seit dem 4. August kann der Wiederaufbau der Internationale beginnen. Und der erste Schritt in dieser Richtung ist die Aktion für die baldigste Beendigung des Krieges wie für die Gestaltung des Friedens nach dem gemeinsamen Interesse des internationalen Proletariats.

 

 

III

Zwei verschiedene Richtungen sind bis jetzt in den Reihen der Partei in bezug auf die Frage des Friedens in den Vordergrund getreten. Die eine, durch das Parteivorstandsmitglied Scheidemann, durch mehrere andere Reichstagsabgeordnete und Parteiblätter vertreten, gibt als Echo der Regierung die Losung des „Durchhaltens“ aus und bekämpft die Bewegung für den Frieden als unzeitgemäß und gefährlich für die militärischen Interessen des Vaterlandes. Diese Richtung befürwortet die Fortsetzung des Krieges, sorgt also objektiv dafür, das der Krieg im Sinne der herrschenden Klassen „bis zum Siege, der den Opfern entsprechen wird“, bis zum „gesicherten Frieden“ fortgeführt werde. Mit anderen Worten sorgen die Anhänger des „Durchhaltens“ dafür, das die objektive Tendenz des Krieges möglichst nahe an all die imperialistischen Eroberungen heranführt, die von der Post [5], von den Rohrbach, Dix [6] und anderen Propheten der Weltherrschaft Deutschlands als das Ziel des Krieges offen ausgesprochen worden sind. Wenn nicht alle diese schönen Träume zur Wirklichkeit und die Bäume des jungen Imperialismus noch nicht in den Himmel wachsen werden, wird es sowenig die Schuld der Post-Leute sein wie ihrer Schrittmacher in den Reihen der deutschen Sozialdemokratie. Nicht die feierlichen „Erklärungen“ im Parlament „gegen jede Eroberungspolitik“ sind offenbar maßgebend für den Ausgang des Krieges, sondern die Befürwortung des „Durchhaltens“. Der Krieg, für dessen Fortsetzung die Scheidemann und Konsorten plädieren, hat seine eigene Logik, deren berufene Träger diejenigen kapitalistisch-agrarischen Elemente sind, die heute in Deutschland im Sattel sitzen, nicht aber die bescheidenen Figuren der sozialdemokratischen Parlamentarier und Redakteure, die ihnen bloß die Steigbügel halten. In dieser Richtung kommt die sozialimperialistische Haltung der Partei zum offensten Ausdruck.

Während auch in Frankreich die Parteiführer – freilich aus einer ganz anderen militärischen Situation heraus – noch an der Parole des „Durchhaltens bis zum Siege“ festhalten, macht sich allmählich in allen Ländern immer mehr eine Bewegung für die baldigste Beendigung des Krieges bemerkbar. Was am meisten für all diese Friedensgedanken und -wünsche charakteristisch, ist die sorgfältige Aufstellung von Friedensgarantien, die bei der Beendigung des Krieges zu fordern sind. Nicht bloß die übereinstimmende Forderung: keine Eroberungen, sondern eine ganze Reihe neuer Postulate tauchen da auf: allgemeine Abrüstung, oder bescheidener, planmäßige Einschränkung des Wettrüstens, Abschaffung der Geheimdiplomatie, Freihandel für alle Nationen in den Kolonien und was der schönen Dinge mehr sind. Bewundernswert ist in all diesen Klauseln zur künftigen Beglückung der Menschheit und zur Verhütung künftiger Kriege der unverwüstliche Optimismus, der, aus der furchtbaren Katastrophe des gegenwärtigen Krieges unversehrt hervorgegangen, noch am Grabe alter Hoffnungen neue – Resolutionen pflanzt. Wenn der Zusammenbruch des 4. August etwas bewiesen hat, so ist es die welthistorische Lehre, das eine wirksame Garantie des Friedens und ein tatsächlicher Schutzwall gegen Kriege nicht fromme Wünsche, nicht schlau ersonnene Rezepte und utopische Forderungen sind, die man an die herrschenden Klassen richtet, sondern einzig und allein der tatkräftige Wille des Proletariats, seiner Klassenpolitik, seiner internationalen Solidarität durch alle Stürme des Imperialismus treu zu bleiben. Nicht an Forderungen und Formeln, sondern an der Fähigkeit, hinter diese Forderungen den Willen und die Tat im Geiste des Klassenkampfes und der Internationalität zu setzen, hat es bei den sozialistischen Parteien der ausschlaggebenden Länder, vor allem bei der deutschen, gefehlt. Heute, nach allem, was wir erlebt haben, die Friedensaktion als eine Ausklügelung bester Rezepte gegen den Krieg auffassen hieße das Gefährlichste für den internationalen Sozialismus feststellen: nämlich das er trotz aller grausamen Lehren nichts gelernt und nichts vergessen hat.

Auch hierfür finden wir in Deutschland das Musterbeispiel. In der Neuen Zeit stellte jüngst der Reichstagsabgeordnete Hoch ein Friedensprogramm auf [7], das er – wie ihm ein Parteiorgan bezeugte – mit großer Herzenswärme befürwortete. In diesem Programm fehlte nichts: weder eine nach Nummern aufgezählte Liste von „Forderungen“, die den künftigen Kriegen auf schmerzlose und sichere Weise vorbeugen sollen, noch eine sehr überzeugende Darlegung, das der baldige Friede möglich, notwendig und erwünscht sei. Nur eines fehlte: die Erklärung, das und auf welchen Wegen für diesen Frieden gewirkt, mit Taten, nicht mit „Wünschen“ gewirkt werden soll! Der Verfasser gehört nämlich zu der kompakten Fraktionsmehrheit, die für Kriegskredite nicht bloß zweimal stimmte, sondern auch jedes Mal diese Zustimmung als eine politische, vaterländische, sozialistische Notwendigkeit befürwortete und, vorzüglich eingedrillt in der neuen Rolle, bereit ist, mit derselben Selbstverständlichkeit weitere Kredite für die Fortführung des Krieges zu bewilligen. Im gleichen Atem materielle Mittel zur Fortsetzung des Krieges zu befürworten und die Wünschbarkeit des baldigen Friedens mit all seinen Segnungen zu preisen, „mit der einen Hand der Regierung das Schwert in die Faust zu drücken, mit der anderen den sanften Palmwedel des Friedens über der Internationale zu schwingen“, das ist ein klassisches Stück der praktischen Sumpfpolitik, wie sie theoretisch in derselben Neuen Zeit propagiert wird. Wenn die Sozialisten neutraler Länder, wenn z.B. die Kopenhagener Konferenz [8] die Ausarbeitung von Friedensforderungen und -rezepten auf dem Papier in allem Ernst für eine Aktion zur baldigen Beendigung des Krieges hält, so ist das eine verhältnismäßig harmlose Verirrung. Die Erkenntnis der springenden Punkte in der gegenwärtigen Situation der Internationale und der Ursachen ihres Zusammenbruchs kann und muß Gemeingut aller sozialistischen Parteien werden. Die rettende Tat zur Wiederherstellung des Friedens wie der Internationale kann nur von den sozialistischen Parteien der kriegführenden Länder ausgehen. Der erste Schritt zum Frieden wie zur Internationale ist hier die Umkehr auf der Bahn des Sozialimperialismus. Und wenn die sozialdemokratischen Parlamentarier weiter die Mittel zur Kriegführung bewilligen, so sind ihre Friedenswünsche und -rezepte und ihre feierlichen Erklärungen „gegen jede Eroberungspolitik“ im einzelnen das, was die Kautskysche „Internationale“, die sich „nichts vorzuwerfen hat“ und die sich periodisch brüderlich umarmt oder sich die Hälse abschneidet, nämlich – eine Heuchelei und, was schlimmer noch, ein Wahngebilde. Auch hier haben die Dinge ihre eigene Logik. Mit der Bewilligung der Kriegskredite liefern die Hochs die Zügel aus der Hand und bewirken so gut das Gegenteil vom Frieden, nämlich das „Durchhalten“, wie die Scheidemanns, die durch die Befürwortung des „Durchhaltens“ tatsächlich die Zügel an die Post-Leute ausliefern und so das Gegenteil ihrer feierlichen Erklärungen gegen „jede Eroberungspolitik“ bewirken, nämlich die Entfesselung der imperialistischen Instinkte – bis zum Verbluten. Auch hier gibt es nur ein Entweder – Oder: entweder Bethmann Hollweg oder – Liebknecht. Entweder Imperialismus oder Sozialismus, wie ihn Marx verstand.

Wie in Marx selbst der scharfe historische Analytiker und der kühne Revolutionär, der Mann des Gedankens und der Mann der Tat, unzertrennlich miteinander verbunden waren, einander unterstützten und ergänzten, so hatte der Marxismus als sozialistische Lehre zum ersten Male in der Geschichte der modernen Arbeiterbewegung die theoretische Erkenntnis mit der revolutionären Tatkraft des Proletariats gepaart, die eine durch die andere durchleuchtet und befruchtet. Beide gehören gleichmäßig zum innersten Wesen des Marxismus; jede, getrennt von der anderen, verwandelt den Marxismus in ein trauriges Zerrbild seiner selbst. Die deutsche Sozialdemokratie hat im Laufe eines halben Jahrhunderts von der theoretischen Erkenntnis des Marxismus die reichsten Früchte geerntet, durch ihre Säfte einen mächtigen Körper großgezogen. Gestellt vor die größte historische Probe, eine Probe, die sie obendrein theoretisch mit der Sicherheit eines Naturforschers vorausgesehen und in allen wesentlichen Zügen vorausgesagt hatte, versagte ihr völlig das Zweite Lebenselement der Arbeiterbewegung: der tatkräftige Wille, um die Geschichte nicht bloß zu verstehen, sondern sie auch zu machen. Mitsamt ihrer mustergültigen theoretischen Erkenntnis und organisatorischen Kraft wurde sie, vom Wirbel des geschichtlichen Stroms erfaßt, im Nu wie ein steuerloses Wrack umgedreht und unter die Winde des Imperialismus gestellt, gegen die sie sich zum rettenden Eiland des Sozialismus vorwärtsarbeiten sollte. Das Debakel der gesamten Internationale war schon mit diesem Mißgeschick ihres „Vortrupps“, ihrer geschultesten, stärksten Elite selbst ohne die Irrungen anderer gegeben.

Ein welthistorischer Kataklysmus ersten Ranges, der die Befreiung der Menschheit von der blut- und schmutztriefenden Herrschaft des Kapitalismus in gefährlicher Weise kompliziert und verzögert. Wenn es aber so kommen mußte, so ist dennoch der Marxismus daran völlig unschuldig. Und alle Versuche, ihn heute dem momentanen Marasmus der sozialistischen Praxis anzupassen, ihn zum feilen Apologetentum des Sozialimperialismus zu prostituieren, sind gefährlicher selbst als alle offenen und schamlosen Exzesse der nationalistischen Verirrung in den Reihen der Partei; diese Versuche führen dahin, nicht bloß die wirklichen Ursachen des tiefen Falls der Internationale zu verbergen, sondern auch die Quellen einer künftigen Aufrichtung aus diesem Fall zu verschütten. Die Internationale wie ein Friede, der dem Interesse der proletarischen Sache entspricht, können nur aus der Selbstkritik des Proletariats geboren werden, aus der Besinnung auf die eigene Macht des Proletariats, jene Macht, die am 4. August wie ein schwankes Rohr, vom Sturm gepeitscht, knickte, die aber, zu ihrer wahren Größe aufgerichtet, geschichtlich berufen ist, tausendjährige Eichen des sozialen Unrechts zu brechen und Berge zu versetzen. Der Weg zu dieser Macht – nicht papierne Resolutionen – ist zugleich der Weg zum Frieden und zum Wiederaufbau der Internationale. [9]

Der Aufsatz der Genossin Luxemburg ist schon Anfang des Februar verfaßt worden. da sie seit ihrer Verhaftung nichts mehr daran ändern kan, halte ich mich zu der tatsächlichen Bemerkung verpflichtet, daß kautsky seitdem bestritten hat, für die kriegskredite plädiert zu haben. In einer Polemik sagt er selbst über seine damalige Stellung „Ich glaubte, die Schwierigkeiten der Situation ließen sich am ehesten vermeiden durch Stimmenthaltung. da diesem weg weder die Mehrheit noch die minderheit zustimmte, erschien es mir zum mindesten erwägenswert, die Entscheidung von der Gewährung von Garantien abhängig zu machen.“ Dazu bemerkte das Hamburger Echo, von dem ein oder gar zwei Redakteure der Reichstagsfraktion angehören: „Durchaus zuverlässige Parteigenossen, sichere beobachter, sagen übrigens: Kautsky hat bei der offiziellen besprechungen, zu denen er hinzugezogen war, gar keine Stimmenthaltung ernsthaft empfohlen. Hat e’s getan, so vielleicht in einer Kaffeerunde der unverantwortlichen.“ Darauf ist keine Antwort mehr erfolgt.

Ferner ist zu ergänzen, daß Genosse hoch am 20. März zu der Fraktionsminderheit gehörte, die vor der Abstimmung den Reichstagssaal verließ, da er nicht den Etat und auch nicht zehn, sondern nur fünf Milliarden neuer Kriegskredite bewilligen wollte.

F[ranz] M[ehring]

 

 

Fußnoten

1*. Siehe den Artikel Fr. Adlers im Januarheft des Kampfes. [Friedrich Adler, Die Sozialdemokratie in Deutschland und der Krieg, in Der Kampf. Sozialdemokratische Monatsschrift, Jg. VIII, 1. Januar, 1915, H.1.]

2*. Siehe den Artikel Kautskys in der Neuen Zeit vom 2. Oktober v[origen] J[ahres]. [K. Kautsky, Die Sozialdemokratie im Kriege, in Die Neue Zeit (Stuttgart), 33. Jg. 1914/15, 1. Bd., S.1-8.]

3*. Siehe den Artikel Kautskys in der Neuen Zeit vom 27. November v[origen] J[ahres]. [K. Kautsky, Die Internationalität und der Krieg, in ebenda, S.225-250.]

 

Anmerkungen

1. Diese Arbeit wird wird nach dem handschriftlichen Manuskript Rosa Luxemburgs veröffentlicht. Es ergeben sich dadurch einige Ausweichungen von der bisher bekannten, redifierten fassung, wie sie veröffentlicht wurde in Die Internationale, Heft 1 vom 15. April 1915.

2. Siehe K. Kautsky, Die Sozialdemokratie im Kriege, in Die Neue Zeit (Stuttgart), 33. Jg. 1914/15, 1. Bd., S.1-8, und K. Kautsky, Die Internationalität und der Krieg, in ebenda, S.225-250.

3. Auf der Sitzung der sozialdemokratischen Reichstagsfraktion am Nachmittag des 3. August 1914, an der neben den Mitgliedern des Parteivorstandes auch Karl Kautsky als Chefredakteur der neuen Zeit teilnahm, wurde mit 78 gegen 14 Stimmen beschlossen, den Kriegskrediten zuzustimmen. Kautsky hatte vorgeschlagen, die Kredite zu bewilligen, wenn die Regierung die Versicherung gäbe, keine territorialen Eroberungen zu machen. Sein Vorschlag wurde zurückgewiesen.

4. Spottname für die Reichstagsfraktion der Nationalliberalen Partei.

5. Die Post. Berliner neueste Nachrichten war die Tageszeitung der Reichs- und freikonservativen Partei.

6. Paul Rohrbach, ein chauvinistischer Publizist, trat vor allem für die Expansionslinie Südosteuropa-Kleinasien ein. Der Nationalliberale Arthur Dix war ebenfalls ein Ideologe der deutschen Expansionspolitik.

7. Siehe Gustav Hoch, Unsere Aufgaben nach dem 2. Dezember, in Die Neue Zeit, 33. Jg. 1914/15, 1. Bd., S.513-520.

8. Eine Konferenz der sozialdemokratischen Parteien neutraler Länder am 17. und 18. Januar 1915 in Kopenhagen, an der Vertreter aus Schweden, Norwegen, Holland und Dänemark teilnahmen, appellierte an die neutralen Regierungen, zwischen den kriegführenden Ländern zu vermitteln, um einen baldigen und dauerhaften Frieden zu erreichen. Es wurde dabei an die Forderungen des Internationalen Sozialistenkongresses in Kopenhagen 1910 erinnert, die u.a. die Einrichtung obligatorischer internationale Schiedsgerichte einschlossen.

9. Bei der Veröffentlichung des Artikels in der Zeitschrift Die Internationale" 1915 fügte Franz mehring die hier im Kleindruck wiedergegebene Bemerkung zu.

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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 18:46

Quand la guerre avait éclaté, Rosa Luxemburg avait dit à la socialiste russe, Allexandra Kollontaï que toute action illégale était prématurée, mais, quelques mois plus tard, elle n'avait plus le choix: il fallait passer dans la clandestinité. "Le premier envoi [de publications syndicales étrangères] est bien arrivé, et il est chez Karl Liebknecht", écrivit Rosa Luxemburg en janvier 1915 à Marta Rosenbaum devenue une amie. "De là, il ira chez Mehring, et puis chez toi, et de chez toi chez Kurt [Rosenfeld] ... et, comme je ne serai pas là, est-ce que tu pourrais avoir la gentillesse de contrôler l'opération et les finances?" Les instructions qu'elle distribua avant d'aller en prison, comparables à celles dont Jogiches avait l'habitude de l'inonder, étaient destinées à assurer la continuité du travail qu'elle avait commencé. Le plus important était le nouvel organe du groupe , l'Internationale, qui remplaça la Sozialdemokratische Korrespondenz, proie privilégiée des censeurs. Rosa Luxemburg était l'esprit moteur de cette aventure, ayant tout repris à zéro et trouvé de l'argent, du papier, des imprimeurs - ce qui lui rappelait peut-être l'époque où, à Paris, vingt-deux ans plus tôt, elle avait fondé l'organe polonais "la Cause ouvrière". Le premier et dernier numéro de l'Internationale parut en avril 1915. Il contenait un article de Rosa Luxemburg, "La reconstruction de l'Internationale" dans lequel elle suggérait une version modifiée de l'appel concluant le Manifeste communiste : "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous en temps de paix, mais en temps de guerre, tranchez-vous la gorge les uns les autres!" ...

En décembre, Rosa fut hospitalisée pour épuisement nerveux et physique. La peine de prison qui devait débuter fut reportée jusqu'au 31 mars 1915, mais, le 18 février, deux officiers de la police criminelle pénétrèrent dans son appartement et l'emmenèrent en voiture au quartier général de l'Alexanderplatz. Les formalités étant accomplies, un fourgon vert la conduisit à la prison pour femmes du royaume de Prusse à Berlin, Barnimstrasse.

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2 novembre 2008 7 02 /11 /novembre /2008 19:22

Dans sa biographie de Rosa Luxemburg, Paul Fröhlich consacre un chapitre à l'Internationale. On y trouve des extraits des articles de Rosa Luxemburg et le contexte dans lequel fut conçu ce journal qui ne compta qu'un exemplaire et qui fut tant compris comme une déclaration de guerre par le pouvoir, qu'aussitôt celui-ci lança une accusation de haute-trahison contre ses auteurs! (maspéro 1965)

... A la longue cependant, un travail d'explication répondant uniquement aux besoins du jour ne pouvait suffire. Il fallait aller à la racine des problèmes et la mettre à nu pour un public plus large. Pour cela, il fallait une revue. Après bien des efforts et des déboires, la maison du parti à Düsseldorf put être gagnée à cette entreprise audacieuse. Au printemps de 1915, l'Internationale parut, sous la direction de Rosa Luxemburg et Franz Mehring. Les collaborateurs en  étaient Clara Zetkin, August Thalheimer, Käte Duncker, Paul Lange et Heinrich Ströbel. Le  niveau intellectuel de la revue était très élevé. Mehring y étudiait l'attitude de Marx et Engels  sur les questions des guerres et en tirait des conséquences pour la guerre présente. Zetkin traitait de la position des femmes face à la guerre. Lange analysait la politique d'union sacrée des syndicats. De même que dans toutes les publications légales de l'opposition, la lutte contre la guerre était menée principalement à travers la politique de guerre du parti, pour se mettre à l'abri des poursuites de la censure. Rosa Luxemburg écrivit un article sous son nom, La reconstruction de l'Internationale, et un autre sous le pseudonyme de Mortimer, Perspectives et projets, qui faisait la critique d'un livre de Kautsky.

Dans le premier article, Rosa Luxemburg constate que la social-démocratie allemande a abdiqué politiquement le 4 août, en même temps que l'Internationale s'effondrait, effondrement sans précédent dans l'histoire de tous les temps. L'alternative: socialisme ou impérialisme résumait de façon exhaustive l'orientation politique de la classe ouvrière. Mais au moment où, de tendance historique, cette alternative est devenue une réalité politique, la social-démocratie a baissé pavillon et a capitulé sans combat devant l'impérialisme. Kautsky, représentant du "centre marxiste", théoricien du marais, a apporté une contribution essentielle à cet effondrement. Quand Kautsky expliquait que l'Internationale n'était pas une arme pour le temps de guerre, quand Friedrich Adler disait avec résignation que, pendant la guerre seul le silence convenait au socialisme, c'était là une castration volontaire. En termes clairs, cela voulait dire qu':

"En temps de paix, on serait pour la lutte de classes à l'intérieur de chaque pays et la solidarité internationale à l'extérieur; et en temps de guerre, on serait pour la solidarité de classes à l'intérieur et pour la lutte entre les travailleurs des différents pays à l'extérieur. L'appel historique du Manifeste Communiste reçoit un complément important et proclame désormais après avoir été corrigé par Kautsky : "Prolétaires de tous les pays, unissez-vour en temps de paix et tranchez-vous la gorge en temps de guerre". Donc aujourd'hui: "A chacun son Russe, à chacun son Français!" et demain une fois la paix conclue: "Etreignez-vous, millions d'hommes, ô baiser de l'Univers!" Car l'Internationale est "essentiellement un instrument de paix, mais elle n'est pas un outil efficace dans la guerre"."

L'amertume de Rosa Luxemburg se traduit ainsi en sentences très dures, caractéristiques de tous ses articles en temps de guerre. Mais en même temps, elle trace des perspectives pour le futur. Il serait absurde de croire que l'Internationale pourra redevenir après la guerre l'organisation de la lutte de classes, si elle ne commence pas dès la guerre à renaître sur le terrain de cette lutte. Il lui faut, soit réviser complètement aussi à l'avenir son ancienne politique de paix, proclamer l'harmonie entre les classes et défendre les intérêts impérialistes de la bourgeoisie, soit liquider toute sa tactique depuis le 4 août. Le premier pas dans ce sens, c'est la lutte pour la paix. Mais une lutte effective, et non des déclarations solennelles "contre toute politique de conquêtes", tandis que la propagande belliciste continue. Etablir de beaux programmes d'avenir sur le désarmement, la suppression de la diplomatie secrète, la liberté générale du commerce avec les colonies et la société des nations, cela n'a rien à voir avec la lutte pour la paix.

"Si l'effondrement du 4 août a prouvé quelque chose, c'est la vérité historique universelle de cet ensegnement que la garantie efficace de la paix, le rempart effectif contre les guerres ne résident ni dans les voeux pieux, ni dans d'astucieuses recettes ou des revendications utopiques que l'on adresse aux classes dirigeantes, mais uniquement dans la ferme volonté du prolétariat de rester, à travers tous les assauts de l'impérialisme, fidèle à sa politique de classe, à sa solidarité internationale ... Ici aussi, il n'y a qu'une alternative : ou Bethmann-Hollweg ou Liebknecht. Ou l'impérialisme, ou le socialisme, au sens où Marx l'entendait."

A la fin de son article, Rosa Luxemburg indique la cause la plus profonde de la faillitte de la social-démocratie, le facteur décisif d'une renaissance de l'Internationale :

"Placée devant la grande épreuve historique qu'elle (la social-démocratie) avait en outre prévue avec la rigueur d'un savant étudiant la nature et dont elle avait annoncé tous les aspects essentiels, elle fut complètement privée du second élément vital du mouvement ouvrier: la volonté agissante non seulement de comprendre l'histoire, mais encore de la faire. Avec toutes ses connaissances théoriques exemplaires et toute la puissance de son organisation, elle fut prise dans le tourbillon du fleuve de l'histoire et transformée en un rien de temps en une épave sans gouvernail livrée aux vents de l'impérialisme contre lesquels elle aurait dû lutter pour rejoindre l'île du salut, le socialisme ... C'est un effondrement historique d'une portée universelle et qui complique et retarde dangereusement la libération de l'humanité de la domination capitaliste ... L'Internationale, de même que la paix répondant aux intérêts de la classe prolétarienne, ne peuvent voir le jour que si le prolétariat exerce son autocritique, s'il prend conscience de sa propre puissance ... Le chemin qui mène à cette puissance est en même temps le chemin de la paix et de la reconstruction de l'internationale."

Cet article est d'une extrême importance pour apprécier la position tactique prise par Rosa Luxemburg à cette époque. Tous les arguments politiques ont manifestement été pesés minutieusement, tant pour mesurer la marge de liberté laissée par la censure que pour dire le juste nécessaire, ce à quoi les éléments radicaux étaient réceptifs à ce moment. C'est pourquoi Rosa n'exprime absolument pas le fond de sa pensée. Elle constate l'effondrement de l'Internationale. En quelques phrases, elle passe sur le gros des dirigeants du parti, sur les social-impérialistes. L'essentiel de son attaque se concentre sur Kautsky. Il en ressort clairement qu'elle considère la scission d'avec les socialistes de guerre comme inévitable, tant sur le plan national qu'international. Mais elle n'est pas disposée à bâcler les choses. Elle exhorte les impatients à ne pas se laisser guider par leurs impressions du moment. Tant qu'il y a encore une certaine liberté de mouvement et des possibilités d'action à l'intérieur du parti, il faut les exploiter. La grande tâche maintenant, c'est un inlassable travail d'explication pour regagner des fractions aussi larges que possibles de la base du parti à une politique animée par l'internationalisme. Un tel travail d'explication est beaucoup plus efficace de l'intérieur même du parti que de l'extérieur. Rosa croyait alors que la clarification décisive ne viendrait qu'après la fin de la guerre, après le retour des camarades qui étaient au front. Il n'en fut rien parce que le bureau du parti répondit à la résistance croissante des militants par la suppression progressive de toute démocratie intérieure. Dans ces premières années de guerre, la démarcation, même à l'intérieur de la direction du parti, n'était pas claire du tout. l'attitude de Kautsky ne cessait de confirmer Rosa Luxemburg dans la conviction qu'il était perdu pour le futur parti révolutionnaire. Mais parmi les cadres dirigeants et même parmi les députés, il y avait beaucoup d'indécis, encore capables d'évoluer à gauche sous la pression des événements; aussi Rosa recherchait-elle l'alliance avec le groupe de Georg Ledebour, Hugo Haase, Adolf Hoffmann, bien que ces derniers se refusassent, sur bien des points, à tirer des faits les conséquences qu'elle-même estimait nécessaires. Il fallait, pour pratiquer une telle politique de recul des échéances, être prêt à des concessions sur les questions d'organisation, il fallait évenuellement renoncer à certaines actions politiques, à la condition absolue cependant de n'accepter aucune limité dans l'activité de propagande, de combattre sans réserve la politique belliciste du bureau du parti, mais aussi de démasquer publiquement toute irrésolution dans les rangs de l'opposition. Pour l'essentiel, Lénine était d'accord avec cette position.

Dans l'orientation générale de la propagande, il semblait cependant avoir des divergences entre Lénine et Rosa. Lénine rejetait résolument le mot d'ordre de "paix", Rosa le mettait au contraire au centre de son action politique. Mais elle condamnait expressément l'appel aux classes dirigeantes, dans lequel lLénine voyait le piège de ce mot d'ordre. Rosa parlait seulement de lutte de classe, et non de révolution ni de guerre civile comme Lénine. Mais il ressort clairement de sa position qu'une paix correspondant aux intérêts de la classe prolétarienne" ne peut être obtenue que par la conquête du pouvoir.

Dans son article Perspectives et projets, Rosa met en pièces l'ouvrage de Kautsky ci-dessus mentionné, et en particulier ses idées sur l'impérialisme. Elle rejette résolument l'identification de la "démocratie moderne" et du régime parlementaire comme but socialiste: "la socialdémocratie n'a-t-elle pas toujours affirmé qu'une démocratie formelle" n'est concevable que lorsque l'égalité économique et sociale, c'est-à-dire un ordre économique socialiste, est réalisée et que par contre la "démocratie" de l'Etat national bourgeois est toujours en dernière instance plus ou moins un trompe-l'oeil?"

Le premier numéro de l'Internationale devait être le commencement d'une étude systématique de tous les problèmes posés au mouvement ouvrier par la guerre; et c'était un commencement plein de mordant. La censure militaire comprit cette déclaration de guerre et le procureur lança une accusation de haute-trahison contre Mehring, Luxemburg, Zetkin, l'éditeur et l'imprimeur.
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Grève de masse. Rosa Luxemburg

La grève de masse telle que nous la montre la révolution russe est un phénomène si mouvant qu'il reflète en lui toutes les phases de la lutte politique et économique, tous les stades et tous les moments de la révolution. Son champ d'application, sa force d'action, les facteurs de son déclenchement, se transforment continuellement. Elle ouvre soudain à la révolution de vastes perspectives nouvelles au moment où celle-ci semblait engagée dans une impasse. Et elle refuse de fonctionner au moment où l'on croit pouvoir compter sur elle en toute sécurité. Tantôt la vague du mouvement envahit tout l'Empire, tantôt elle se divise en un réseau infini de minces ruisseaux; tantôt elle jaillit du sol comme une source vive, tantôt elle se perd dans la terre. Grèves économiques et politiques, grèves de masse et grèves partielles, grèves de démonstration ou de combat, grèves générales touchant des secteurs particuliers ou des villes entières, luttes revendicatives pacifiques ou batailles de rue, combats de barricades - toutes ces formes de lutte se croisent ou se côtoient, se traversent ou débordent l'une sur l'autre c'est un océan de phénomènes éternellement nouveaux et fluctuants. Et la loi du mouvement de ces phénomènes apparaît clairement elle ne réside pas dans la grève de masse elle-même, dans ses particularités techniques, mais dans le rapport des forces politiques et sociales de la révolution. La grève de masse est simplement la forme prise par la lutte révolutionnaire et tout décalage dans le rapport des forces aux prises, dans le développement du Parti et la division des classes, dans la position de la contre-révolution, tout cela influe immédiatement sur l'action de la grève par mille chemins invisibles et incontrôlables. Cependant l'action de la grève elle-même ne s'arrête pratiquement pas un seul instant. Elle ne fait que revêtir d'autres formes, que modifier son extension, ses effets. Elle est la pulsation vivante de la révolution et en même temps son moteur le plus puissant. En un mot la grève de masse, comme la révolution russe nous en offre le modèle, n'est pas un moyen ingénieux inventé pour renforcer l'effet de la lutte prolétarienne, mais elle est le mouvement même de la masse prolétarienne, la force de manifestation de la lutte prolétarienne au cours de la révolution. A partir de là on peut déduire quelques points de vue généraux qui permettront de juger le problème de la grève de masse..."

 
Publié le 20 février 2009