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Suite de la lecture de rosalux d'André Benedetto.
"L'ordre règne ..." On s'achemine vers la fin de la pièce.Les fils se rejoignent: l'ordre règne à Marseille, l'ordre règne à Berlin. Rosa Luxemburg est assassinée et le sens s'impose. Ce sont les mêmes forces qui sont à l'oeuvre. C'est le capitalisme qui introduit par intérêt la peste à Marseille, qui assassine la révolution spartakiste, qui assassine Rosa Luxemburg. C'est pourquoi sa voix, sa présence s'impose à l'auteur. Pour lire le début de "Une lecture de Rrosalux d'André Benedetto, le lien vers l'article:
Une lecture de Rosa Lux d'André Benedetto ou la présence incessante de Rosa Luxemburg
ROSA LUX
P.J. OSWALD
1970
P 65/66
" L'ordre règne à Varsovie", "l'ordre règne à Paris", "l'ordre règne à Berlin". Tous les demi-siècles, les gardiens de "l'ordre" lancent ainsi dans un des foyers de la lutte mondiale leurs bulletins de vctoire. Et ces "vainqueurs" qui exultent ne s'aperçoivent pas qu'un "ordre" qui a besoin d'être maintenu périodiquement par de sanglantes hécatombes va inéluctablement à sa perte. Cette " semaine spartakiste" de Berlin, que nous a-t-elle apporté, que nous enseigne-t-elle? Au coeur de la mêlée, au milieu des clameurs de triomphe de la contre-révolution, les prolétaires révolutionnaires doivent déjà faire leur bilan des événements, les mesurer, eux et leurs résultats, au grand étalon de l'histoire. La révolution n'a pas de temps à perdre, elle poursuit sa marche en avant, - par-dessus les tombes encore ouvertes, par delà les "victoires" et les "défaites" - vers ses objectifs grandioses. Et le premier devoir de ceux qui luttent pour le socialisme internationaliste, c'est d'étudier avec lucidité sa marche et ses lignes de force. Car il faut étudier dans quelles conditions la défaite s'est chaque fois produite. Résulte-t-elle du fait que l'énergie des masses est venue se briser contre la barrière des conditions historiques qui n'avaient pas atteint une maturité suffisante, ou bien est-elle imputable aux demi-mesures, à l'irrésolution, à la faiblesse interne qui ont paralysé l'action révolutionnaire?
A la lumière de cette question historique, comment juger la défaite de ce que l'on appelle la semaine "spartakiste"? Provient-elle de l'impétuosité de l'énergie révolutionnaire et de l'insuffisante maturité de la situation, ou de la faiblesse de l'action menée? De l'une et de l'autre! Le double caractère de cette crise, la contradiction entre la manifestation vigoureuse, résolue, offensive des masses berlinoises et l'irrésolution, les hésitations, les atermoiements de la direction, telles sont les caractéristiques de ce dernier épisode.
La direction a été défaillante. Mais on peut et on doit instaurer une direction nouvelle, une direction qui émane des masses et que les masses choisissent. Les masses constituent l'élément décisif, le roc sur lequel on bâtira la victoire finale de la révolution. Les masses ont été à la hauteur de leur tâche. Elles ont fait de cette "défaite" un maillon dans la série des défaites historiques, qui constituent la fierté et la force du socialisme international. Et voilà pourquoi la victoire flleurira sur le sol de cette défaite.
"L'ordre règne à Berlin!", sbires stupides! Votre ordre est bâti sur le sable. Dès demain la révolution "se dressera avec fracas" proclamant à son de trompe pour votre plus grand effroi:
j'étais, je suis, je serai!
ceci est mon testament
je l'ai publié le 14
et le 15 on m'a tuée