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Le 4 août 1914, le parti social-démocrate allemand unanime vote au Reichstag les crédits militaires, inaugurant ainsi la politique "d'Union sacrée" que la majorité de ses dirigeants poursuivra jusqu'à la fin des hostilités, approuvant implicitement l'attitude du Chancelier Bethmann Hollweg et les décisions de son gouvernement, c'est-à-dire la guerre et l'invasion de la Belgique.
Au soir du 4 août, quelques opposants se réunissent dans l'appartement berlinois de Rosa Luxemburg. Il y a là Franz Mehring, Julian Karski-Marchlewski, Ernst Meyer, Käthe et Hermann Duncker, Hugo Eberlein et Wilhem Pieck. La proposition de quitter le parti fut repoussée. On convint d'inviter les sociaux-démocrates connus pour leurs sympathies envers les positions de la gauche à une réunion de discussion. Sur-le-champ, on expédia plus de trois cents télégrammes. Le résultat fut catastrophique. Clara Zetkin fut la seule à dire immédiatement son accord sans réserve. Beaucoup ne donnèrent même pas signe de vie. Ceux qui malgré tout, répondirent, invoquèrent de mauvaises et sottes raisons.
Ainsi, ces quelques opposants se retrouvaient seuls, ou presque. C'est le signe de l'effondrement quasi-total de la gauche dans le parti, ce que Liebknecht appelle "l'atomisation de l'aile radicale"
D'après WIkio
Dès le soir du 4 août, Rosa Luxemburg réunit chez elle les opposants à la guerre. Les six à répondre à son appel formeront le noyau de la Ligue spartakiste :
Hermann Duncker, Hugo Eberlein, Julian Marchlewski, Franz Mehring, Ernst Meyer, Wilhelm Pieck
Dès la semaine suivante, d'autres rejoignent le groupe :
Martha Arendsee, Fritz Ausländer, Heinrich Brandler, Käte Duncker, Otto Gabel, Otto Geithner, Leo Jogiches, Karl Liebknecht, August Thalheimer, Bertha Thalheimer
Ils sont rejoints un peu plus tard par :
Johannes R. Becher, Willi Budich, Edwin Hoernle, Paul Lange, Jacob Walcher, Friedrich Westmeyer
Extrait d'un texte hommage à Rosa Luxemburg et Leo Jogiches de Julian Marchlewski
La guerre éclata. Dès le premier jour, Rosa Luxemburg commença sa propagande contre la guerre. Elle comptait grouper pour un travail commun un groupe choisi de camarades allemands. Et d'abord elle pensa qu'il était nécessaire de publier un manifeste signé au moins d'un petit nombre de noms populaires parmi les ouvriers. Tyszka dit tout de suite qu'il n'en résulterait rien.
Pourtant, avec Rosa, nous tentâmes l'essai. Mais sept personnes seulement, répondant à son invitation, se réunirent chez elle pour examiner la question ; de ce nombre, il n'y avait que deux militants connus, Mehring et Lentsch. Ce dernier promit de signer, mais se déroba ensuite. Le manifeste n'eût été signé que de Rosa Luxemburg, de Clara Zetkin et de Franz Mehring, ce qui était naturellement inadmissible ; il fallut y renoncer. Le lecteur non initié aux choses d'Allemagne se demandera peut-être : Et Liebknecht ? Malheureusement Liebknecht hésitait encore et ce n'est que quelques mois plus tard qu'il se décida à combattre la guerre.
Il fallut se résoudre à l'activité clandestine. Fort peu de camarades y étaient préparés. Le petit groupe qui se mit au travail était composé des camarades Luxemburg, Tyszka, Mehring, des époux Duncker11, d'Ernst Meyer, de Wilhelm Pieck, de Lange12 et de moi. Je crois bien que c'est tout. Mathilde Jacob13 et la camarade Ezerskaya14 nous donnaient un concours technique matériel. Notre situation n'était pas brillante, nous n'avions ni argent, ni organisation de parti et, en outre, les militants allemands n'avaient aucune notion de propagande clandestine. Pourtant tout marcha. Tyszka et Meyer se chargèrent d'organiser une typographie. Pieck, Eberlein et Lange, à l'aide de leurs relations, donnèrent le moyen de répandre les publications, mais Tyszka dut bientôt assumer la direction de ces deux parties de l'entreprise. Nous pûmes ainsi éditer une série de manifestes contre la gu
Nous décidâmes en outre de commencer à éditer un journal légal, L'Internationale
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Bericht von Eberlein über die illegale Arbeit des Spartakusbundes 1914-1918
Am 2. August wurde der Krieg proklamiert. Am 4. August stimmte im Reichstag die sozialdemokratische Fraktion für die Kriegskredite und besiegelte damit den Bankrott der Sozialdemokratie.
Anderen Tags saßen sieben Genossen, darunter Rosa Luxemburg und Franz Mehring, in der Wohnung Rosa Luxemburgs, da draußen in der kleinen idyllischen Villenkolonie Südende, und beratschlagten, was in dieser grausigen Situation zu tun sei. Nachdem das erste Entsetzen über den furchtbaren Verrat der sozialdemokratischen Reichstagsfraktion überwunden war, wurde beschlossen, trotz des Verrats der Sozialdemokratie den Kampf gegen den Krieg zu organisieren und die zu sammeln, die mit uns bereit waren, diesen Kampf zu fuhren. Hunderte von Telegrammen gingen ins Land an alle, von denen wir glaubten, das sie mit uns einig gingen, von denen wir annahmen, das sie bereit waren, mitten im Kriegschaos, mitten im patriotischen Taumel der Massen und trotz des Verrats der Sozialdemokratie mit uns die Fahne des revolutionären Sozialismus aufzupflanzen, den Kampf gegen den Krieg mit uns zu fuhren. Sie haben alle versagt. Clara Zetkin war die einzige, deren zustimmende Antwort schon anderen Tags eintraf.
Die erste Proklamation ging in die Welt, unterschrieben von den besten Namen der Internationale, Rosa Luxemburg, Franz Mehring und Clara Zetkin.
HUGO EBERLEIN, « Erinnerungen an Rosa Luxemburg bei Kriegsausbruch 1914 », UTOPIE kreativ, H. 174 (April 2005), S. 355-362 355.