(Ce travail, qu'il a accompagné dans les années 86 - 89 et qui inspire ce blog, est dédié à Gilbert Badia, aujourd'hui disparu)
"Rosa Luxemburg, un combat communiste contre militarisme, nationalisme et réformisme politique"
Durant toute cette période, Rosa Luxemburg mène de fait une information sur l'impérialisme sans que cela n'apparaisse dans la correspondance comme un projet formulé: les articles signés ego et la réflexion menée dans "Réforme sociale ou révolution?", initient cet intérêt. De même que sa sensibilité aux problèmes du militarisme. Au moment de la guerre en Chine, son intérêt prend une forme pratique: la volonté d'organiser une action au-delà des articles.
Bien que les articles relèvent de manière générale de l'opportunité, documentation trouvée dans la presse, le plan en trois points qu'elle s'était fixé pour sa chronique - phénomènes purement économiques, progrès technique et politique sociale - a pu lui permettre de structurer son intérêt.
En fait, elle va dans trois directions : la formation du marché mondial et de la politique mondiale, la politique coloniale, la course aux armements et les guerres auxquelles il faut ajouter le progrès technique.
Et cela recouvre l'ensemble du développement capitaliste.
Les faits qu'elle décrit vont de fait dans le même sens et rejoignent, l'image qu'elle donnait d'un développement vers la guerre, à savoir le rétrecissement progressif de l'espace à conquérir par le capital, qui fait que peu les différentes puissances se retrouvent comme elle le dit "poitrine contre poitrine" donc dans une situation d'affrontement.
Que ce soit le développement du marché mondial presque achevé et dont elle donne dans une de ses chroniques sur la politique en Chine une image et un raccourci saisissant.
Que ce soit la politique coloniale qui rapproche dangereusement en Afrique du Nord en particulier les grands puissances.
Que ce soit le progrès technique lui aussi, qui rapproche ces grandes puissances sur mer (les progrès de la navigation, les grands canaux) et sur terre (les chemins de fer dans les colonies).
"La révolution prolétaire comme seul et premier acte de la paix mondiale"