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Lundi 18 novembre 2013
« Tambours dans la nuit »
Annonce
Les Trois Coups.com
De Bertolt Brecht
Mis en scène : Dag Jeanneret
Nouvelle version et nouvelle traduction française : Hélène Mauler et René Zahnd
L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte présenté
Parution automne 2013
Avec : Gérard Bayle, Frédérique Dufour, Éric Guérin, Sophie Lequenne, Stéphanie Marc, Barthélemy Meridjen, Dominique Parent, Christophe Reymond, Sylvère Santin
Scénographie : Cécile Marc
Costumes : Éric Guérin
Lumières : Christian Pinaud
Création musicale : Gérald Chevillon
Dramaturgie et assistanat à la mise en scène : Lucie Dessiaumes
Production Cie In situ
Création à Sortie ouest, Béziers, du 14 au 16 novembre 2013
« Tambours dans la nuit » | © Marie Clauzade
Au beau milieu d’une réunion de famille surgit Kragler, artilleur de l’armée allemande disparu sur le front africain pendant la Grande Guerre. Kragler le spectre, le cadavre pourrissant, l’animal à la bouche pleine de terre. Kragler que plus personne n’attendait. Voici qu’il demande sa fiancée. Pendant ce temps, au loin, dans le quartier des journaux, gronde la révolution spartakiste.
Mais la fiancée est enceinte et promise à un autre. Alors Kragler s’enfonce dans la ville tentaculaire, pénètre dans un bistrot populaire, écoute l’appel des tambours de la révolution, décide de suivre les insurgés.
Mais sa fiancée lui revient.
Une œuvre au rythme débridé, aux dialogues accidentés, au ton souvent caustique, au lyrisme sublime et dévergondé.
L’une des pièces de Brecht les plus mystérieuses, les plus secrètes, rarement montée, ici dans une nouvelle version inédite en France.
Écrite au sortir de la guerre de 1914-1918, dans l’urgence, elle est comme marquée au fer rouge par cette boucherie sanglante de la Grande Guerre qui bouleversa l’Europe et la fit rentrer définitivement et violemment dans le xxe siècle.
Le début de la révolution allemande
1918 – Un an après la révolution bolchévique d’octobre éclate la révolution allemande. Exaltant l’exemple des socialistes russes, les spartakistes, fondateurs du Parti communiste allemand (K.P.D.), comptent parmi les principaux instigateurs du soulèvement. Ils entendent mettre fin à la guerre et défaire le régime impérial en menant une révolution socialiste. Leur propagande rencontre un succès croissant. Dans les grandes villes du pays, des conseils d’ouvriers et de soldats sont formés et de nombreuses grèves se déclenchent.
Une insurrection ouvrière à Berlin
Janvier 1919 – La guerre est terminée, l’empire de Guillaume II est renversé, la république de Weimar, premier régime démocratique allemand, est instaurée. La ligue spartakiste s’engage à présent dans la révolte ouvrière pour l’institution d’une république socialiste libre. À Berlin, les spartakistes appellent à la grève générale et occupent des bâtiments publics. La ville est le théâtre de manifestations ouvrières massives.
La « semaine sanglante »
9-13 janvier 1919 – Le gouvernement social-démocrate réprime la révolte avec une terrible violence, dans le but d’« écraser Spartakus ». Plusieurs centaines de civils sont tués.
Le 15 janvier, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, principaux animateurs de la ligue spartakiste et cofondateurs du K.P.D., sont assassinés.
Cinq jours après, le 20 janvier, Bertolt Brecht commence la rédaction de Spartakus, première version de Tambours dans la nuit.
Recueilli par
Les Trois Coups