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Le futur dirigeant du Parti communiste allemand, Hugo Eberlein raconte ce mardi 4 août dans ses souvenirs :
« Au sortir du travail, je me dépêchais d’aller chez la camarade Rosa (Luxemburg). Elle était couchée sur le divan et pleurait. “Je vais me tirer une balle dans la tête, ce sera la meilleure protestation contre la trahison du Parti et cela ramènera peut-être quand même les masses des travailleurs à la raison.”
Naturellement, je lui ai déconseillé un tel geste. Nous avons parlé de notre position sur la question, si nous devions démissionner du Parti ou protester publiquement contre la décision du Parti, etc. mais nous n’arrivions à aucun résultat. Elle revenait toujours à ses pensées de suicide.
Ce soir-là, je suis encore allé chez Franz Mehring, qui de rage contre la trahison du Parti, n’arrêtait pas de marcher à grandes enjambées d’un bout à l’autre de la chambre. Je lui ai demandé d’aller chez Rosa et de la détourner de son projet. » [1]
[1] HUGO EBERLEIN, « Erinnerungen an Rosa Luxemburg bei Kriegsausbruch 1914 », UTOPIE kreativ, H. 174 (April 2005), S. 355-362 355.
http://alencontre.org/societe/histoire/4-aout-1914-une-guerre-mondiale-imperialiste-commence-i.html