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Assassinat de Rosa Luxemburg. Ne pas oublier!

Le 15 janvier 1919, Rosa Luxemburg a été assassinée. Elle venait de sortir de prison après presque quatre ans de détention dont une grande partie sans jugement parce que l'on savait à quel point son engagement contre la guerre et pour une action et une réflexion révolutionnaires était réel. Elle participait à la révolution spartakiste pour laquelle elle avait publié certains de ses textes les plus lucides et les plus forts. Elle gênait les sociaux-démocrates qui avaient pris le pouvoir après avoir trahi la classe ouvrière, chair à canon d'une guerre impérialiste qu'ils avaient soutenue après avoir prétendu pendant des décennies la combattre. Elle gênait les capitalistes dont elle dénonçait sans relâche l'exploitation et dont elle s'était attachée à démontrer comment leur exploitation fonctionnait. Elle gênait ceux qui étaient prêts à tous les arrangements réformistes et ceux qui craignaient son inlassable combat pour développer une prise de conscience des prolétaires.

Comme elle, d'autres militants furent assassinés, comme Karl Liebknecht et son ami et camarade de toujours Leo Jogiches. Comme eux, la révolution fut assassinée en Allemagne.

Que serait devenu le monde sans ces assassinats, sans cet écrasement de la révolution. Le fascisme aurait-il pu se dévélopper aussi facilement?

Une chose est sûr cependant, l'assassinat de Rosa Luxemburg n'est pas un acte isolé, spontané de troupes militaires comme cela est souvent présenté. Les assassinats ont été systématiquement planifiés et ils font partie, comme la guerre menée à la révolution, d'une volonté d'éliminer des penseurs révolutionnaires, conscients et déterminés, mettant en accord leurs idées et leurs actes, la théorie et la pratique, pour un but final, jamais oublié: la révolution.

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Avec Rosa Luxemburg.

1910.jpgPourquoi un blog "Comprendre avec Rosa Luxemburg"? Pourquoi Rosa Luxemburg  peut-elle aujourd'hui encore accompagner nos réflexions et nos luttes? Deux dates. 1893, elle a 23 ans et déjà, elle crée avec des camarades en exil un parti social-démocrate polonais, dont l'objet est de lutter contre le nationalisme alors même que le territoire polonais était partagé entre les trois empires, allemand, austro-hongrois et russe. Déjà, elle abordait la question nationale sur des bases marxistes, privilégiant la lutte de classes face à la lutte nationale. 1914, alors que l'ensemble du mouvement ouvrier s'associe à la boucherie du premier conflit mondial, elle sera des rares responsables politiques qui s'opposeront à la guerre en restant ferme sur les notions de classe. Ainsi, Rosa Luxemburg, c'est toute une vie fondée sur cette compréhension communiste, marxiste qui lui permettra d'éviter tous les pièges dans lesquels tant d'autres tomberont. C'est en cela qu'elle est et qu'elle reste l'un des principaux penseurs et qu'elle peut aujourd'hui nous accompagner dans nos analyses et nos combats.
 
Voir aussi : http://comprendreavecrosaluxemburg2.wp-hebergement.fr/
 
2 juillet 2025 3 02 /07 /juillet /2025 23:45
La page titre du catalogue J. Kaczanowska / F. Tych publié dans "Z pola walki" (1962). Un complément fut publié dans "Z pola walki" (1971)

La page titre du catalogue J. Kaczanowska / F. Tych publié dans "Z pola walki" (1962). Un complément fut publié dans "Z pola walki" (1971)

A lire sur Matière et révolution, l'article : Pour une publication en libre accès des "Oeuvres complètes" de Rosa Luxemburg : la bibliographie de Kaczanowska / Tych (1962, 1971) https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7974

Les "Oeuvres complètes" de Rosa Luxemburg sont en grande partie inaccessibles, alors que celle de Marx, Engels, Lénine et Trotsky ont été largement publiées en différentes langues.

Une grande partie des premiers articles de Rosa Luxemburg furent écrits en polonais. Ni leur version originale, encore moins leur traduction en français ne sont accessibles.

Nous publions la traduction en français de l’introduction d’un article des Polonais Jadwiga Kaczanowska et Feliks Tych, qui donna en 1962 une bibliographie assez complète de Rosa Luxemburg (741 entrées), expliquant de plus les difficultés pour l’établir. La mise à jour de 1971 contient 73 entrées, dont les numéros apparaissent ci-dessous en caractères gras.

A notre connaissance, ce travail fondamental de Kaczanowska n’a pas été traduit en français, ou alors dans des pages difficilement accessibles comme la bibliographie de l’ouvrage « La vie et l’oeuvre de Rosa Luxemburg » (Tome II) par J. P. Nettl. Malheureusement cet auteur ne reprend pas la numérotation de Kaczanowska, qui a le mérite de servir de référence "pour tous", au moins pour le moment.

Nous reproduisons des entrées de cette bibliographie de Kaczanowska / Tych, en donnant des liens avec des textes originaux ou traductions qui sont disponibles. Travail inachevé qui devra recevoir des mises à jour !

Ce catalogue de Kaczanowska / Tych semble, 60 ans après sa publication, encore incontournable dans la perspective de la mise à disposition des œuvres complètes de Rosa Luxemburg, classées par ordre chronologique et surtout en libre accès, la forme la plus adaptée à une lecture militante.

Un autre site dont le but est également de mettre à disposition de tous (en libre accès) les textes de Rosa Luxemburg est Pour comprendre avec Rosa Luxemburg, et bien sûr marxists.org les pages consacrées à Rosa Luxemburg en français, en anglais, en allemand, en polonais, en russe, en chinois. Voir aussi wikirouge

Texte de Jadwiga Kaczanowska et Feliks Tych (1962)

Cet ouvrage est la première tentative de bibliographie de l’ensemble de l’héritage de Rosa Luxemburg. Nous nous limitons ici à la bibliographie la plus importante pour le chercheur : les références des premières publications des œuvres (y compris, bien sûr, les discours, les lettres, les notes, etc.)

De par la nature des activités de Rosa Luxemburg, l’ensemble de sa production est très dispersée et difficile à recenser. Elle a écrit en plusieurs langues pour la presse polonaise, allemande, russe et suisse. Des conditions illégales l’ont obligée à publier nombre de ses œuvres de manière anonyme ou sous divers pseudonymes.

Les recherches, menées depuis plusieurs années par le département d’histoire du parti du comité central du Parti ouvrier unifié de Pologne, ont impliqué d’autres centres en dehors de la Pologne, notamment l’Institut du marxisme-léninisme du Comité central du parti communiste de l’Union soviétique à Moscou, et l’Institut du marxisme-léninisme du comité central du parti communiste à Berlin, , l’Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam.

La bibliographie comprend 741 articles, dont un tiers seulement a été publié dans les précédentes éditions des Oeuvres de de Rosa Luxemburg (en allemand de 1923 à 1928, et en 1951, en polonais à partir de 1959). Le nombre d’éditions originales publiées à titre posthume représente environ 6 % de notre bibliographie (43 articles).

Les anonymes représentent 34 % de la bibliographie (249 articles). Cela s’explique par le fait que nous avons essayé de rassembler tout ce qui a été légitimement attribué à Rosa Luxemburg, ainsi que ce que nous pouvons lui attribuer sur la base de nos propres recherches. Pour l’orientation du lecteur, les anonymes sont accompagnés d’un double commentaire : « paternité établie... » — dans les cas où nous considérons que la source que nous citons est absolument certaine, et « auteur présumé », lorsque nous nous appuyons sur des sources de moindre fiabilité.

La source la plus fiable est l’édition complète de 1923-1928, qui n’a malheureusement pas été achevée par Klara Zetkin et Adolf Warski. Les informations et les publications de l’Institut du marxisme-léninisme de Berlin sont probablement basées en grande partie sur le matériel de cette édition. Une autre source importante est constituée par les informations fournies par d’autres collaborateurs de Rosa Luxemburg, tels que Ernest Meyer, Paul Frölich, Bronislaw Marchlewski, etc.

En outre, il convient de prêter attention à la correspondance de Rosa Luxemburg qui, outre ses œuvres imprimées, a laissé un grand nombre de lettres (environ 2 000) d’une grande valeur factuelle et littéraire. Cette correspondance est une source extrêmement riche d’informations sur sa vie et son œuvre. Sur cette base, nous avons créé deux nouveaux cryptonymes : « ego » et « ♂ ».

Nous ne faisons pas toujours référence à une lettre spécifique indiquant directement la paternité de l’article en question. L’ensemble de la correspondance avec J. Tyszka montre, par exemple, que Roza Luxemburg a tenu une rubrique dans la « Cause ouvrière » de 1893 à 1896 intitulée « Mouvement ouvrier à l’étranger », et que « Vörwartz » a publié ses articles et informations sur la révolution en Russie et en Pologne tout au long de l’année 1905.

Parmi les revues dans lesquelles Roza Luxemburg a écrit anonymement, il convient de mentionner avant tout « Sprawa Robotnicza » (Paris 1893-1896), « Gazeta Ludowa » (Poznan 1902-1904), « Spartacus » (1916-1918), « Sächsische Arbeiterzeitung », « Leipziger Volkzeitung », « Vorwärts » et d’autres encore. Un journal moins connu, mais très intéressant, est le « Gazeta Ludowa » (Le Populaire), longtemps édité exclusivement par Roza Luksemburg. - un périodique socialiste polonais populaire en Haute-Silésie et à Poznan, qui se distinguait de la presse locale de l’époque par le niveau et la diversité des informations qu’il contenait sur la vie politique et le mouvement ouvrier à l’étranger.

Malheureusement, il n’a pas été possible de retrouver l’intégralité de ce journal. Nous ne disposons que de l’année 1904 (52 numéros) et du n° 24 de 1903, à partir duquel ont été sélectionnés 28 articles et notes introductives qui, sur la base d’une analyse critique du texte et du style, ont été considérés comme ayant été écrits par Rosa Luxemburg.

La bibliographie comprend non seulement des articles, mais aussi des discours et des déclarations orales. Ceux qui ne sont pas donnés en sténogramme, mais dans un résumé ou un sommaire sont marqués d’une croix (+).

La plupart des éléments bibliographiques ont été vérifiés au moyen d’une autopsie ; ceux qui n’ont pu l’être ont été marqués d’un astérisque (*).

Le classement de la bibliographie est strictement chronologique, tenant compte des dates mensuelles et journalières. Au début de chaque année et de chaque mois, on trouve les ouvrages sans date précise. En général, c’est la chronologie des éditions qui a été suivie. Seuls les discours publiés un an ou au maximum deux ans après avoir été prononcés sont répertoriés à la date où ils ont été prononcés, et non à la date de leur publication.

Les éditeurs ayant souhaité que la bibliographie soit lisible également par des non polonais, un certain nombre de modifications ont été apportées à la description bibliographique par rapport aux règles en vigueur.

Ainsi, chaque élément de la description commence par une nouvelle ligne. Lorsqu’une œuvre n’est pas signée par un nom de famille mais par un pseudonyme, ou un nom de code, la première ligne contient la signature, la deuxième le titre, et la troisième l’adresse bibliographique. Pour les œuvres signées de son nom (R. Luxemburg), nous commençons par le titre.

Si l’œuvre fait partie d’un article d’un autre auteur, cet auteur et le titre de l’article sont placés à la fin, après l’adresse bibliographique, et l’œuvre de Rosa Luxemburg, à laquelle nous nous référons, reçoit son propre titre. De même, si le travail fait partie d’une chronique régulière dans un périodique, le titre de la chronique est donné à la fin, après l’adresse bibliographique. Dans l’annotation, nous commençons également chaque élément (sommaire de l’ouvrage, établissement de la paternité, recensions et polémiques) par une nouvelle ligne.

Les listes suivantes sont annexées à la bibliographie :


1) Liste des pseudonymes de Rosa Luxemburg

Rosa Luxemburg. La bibliographie de Kaczanowska / Tych (1962, 1971)

2) Liste des périodiques et de leurs abréviations utilisés dans la bibliographie
3) Liste des ouvrages collectifs utilisés dans la bibliographie et leurs abréviations
4) Liste des abréviations et des mots les plus fréquemment utilisés, avec leur traduction en langues étrangères.

Cette bibliographie ne peut être considérée ni comme complète, ni comme irréprochable. Nous espérons que les commentaires et les compléments que nous attendons des personnes et des institutions concernées nous aideront à remédier à ses lacunes et insuffisances.

Les premières occurrences sur plus de 700 entrées qui couvrent la période suisse et la création du SDKPiL

Rosa Luxemburg. La bibliographie de Kaczanowska / Tych (1962, 1971)

 

1892

1. R. Kruszynska : Święto pierwszego Maja.
Première édition. Voir 33. pour la 2ème édition en 1895.

2. [Anonim :] Święto 1-go Maja 1892 w Łodzi.

Retranscrit et traduit par Matière et Révolution :
Święto 1-go Maja 1892 w Łodzi / La fête du 1er mai 1892 à Lodz
(repris par Marxists.org La fête du 1er mai 1892 à Lodz)

Une version légèrement abrégée avec quelques corrections est la référence 17.

1893

3. [Anonim :] Bericht an den III. Internationalen Sozialistischen Arbeiterkongreß in Zürich 1893 über den Stand und Verlauf der sozialdemokratischen Bewegung in Russisch-Polen 1889–1893

Traductions : Rapport au IIIème Congrès ouvrier socialiste international de Zurich, 波兰王国社会民主党机关刊物《工人事业》杂志编辑部. 向1893年苏黎世第三次国际社会主义工人代表大会所作的报告

4. [Anonim :] (retranscrit par Matière et Révolution :) Zadania polityczne polskiej klasy robotniczej.
Spr. Rob. VII 1893 nr 1 s 1-2.

Traduction par Matière et Révolution : Les tâches politiques de la classe ouvrière polonaise
Autres traductions : Die politischen Aufgaben der polnischen Arbeiterklasse

version audio

5. [Anonim :] (retranscrit par Matière et Révolution :) O wynaradawianiu
Spr. Rob. VII 1893 nr 1 s 2-3.

Traduction par Matière et Révolution : Sur la dénationalisation
Autres traductions : Über die Entnationalisierung

6.[Anonim :] (retranscrit par Matière et Révolution :) Ruch robotniczy za granica
Spr. Rob. VII 1893 nr 1 s 3-6.

Traduction par Matière et Révolution : Le mouvement ouvrier à l’étranger
**********
Ajout de Matière et Révolution :

6bis. K. : (retranscrit par Matière et Révolution) Dziś i sto lat temu Spr. Rob. VII 1893 nr 1 s 1-8.
Traduction par Matière et Révolution : L’année 1793 - Aujourd’hui et il y a cent ans

**********

7. R.K. : Wyzysk kapitalistyczny i ochronne prawodawstwo robotnicze.
(retranscrit par Matière et Révolution)
Spr. rob. VIII-XII 1893 nr 2 s. 2-4.

Traduction par Matière et Révolution : L’Exploitation capitaliste et la législation sur la protection du travail

Premier article d’une chronique publiée dans Spr. Rob. et qui à partir du nr 5/6 change de titre et devient : chronne prawodawstwo robotnicze (la législation sur la protection du travail)

Les quatre articles postérieurs de cette chroniques seront publiés avec les sous-titres dans les numéro :
1) Praca kobiet i maloletnich (nr 5/6)
2) Warunki zdrowotne pracy (nr 7 et 9)
3) Niesczeliwe wypadki (nr 11/12)
4) Dzien Roboczy (nr 13/14)

8. [Anonim :] Ruch robotniczy za granica.
Spr. rob. VIII 1893 nr 2 s. 4-6.

9+.[Wystapienie w sprawie mandatow SDKP i "Sprawy Robotniczej" na III Kongresie Miedzynarodowki w Zurichu. 8 VIII 1893 r.]

Dans les Protokoll des Internationalen sozialistischen Arbeiterkongresses in der Tonhalle, Zürich, vom 6. bis 12. august 1893 page 15.

9a. Kruszynska, Karski : Ein letztes Wort zur Frage des polnischen Mandats

Résumé en français mis en ligne par Matière et Révolution : Un dernier mot sur la question du mandat polonais

10. [Anonim :] Ruch robotniczy za granica.
Spr. rob. IX-X 1893 nr 3/4 s. 4-6.

Traduction partielle : Der Gewerkschaftskongress in Belfast 1893

11. R. Luxemburg, J. Karski [Julian Marchlewski] : Berichtigung Zürich [X] 1893
Vorwärts 13 X 1893 nr 241.
Polémique avec A. Berfusem dans l’affaire du compte-rendu du congrès de Zurich, R. L. précisant qu’elle n’est pas l’auteur de l’article dans "Le Socialiste", et qu’elle n’a rien à voir avec l’anarchisme

12. [Anonim :] Ruch robotniczy za granica.
Spr. rob. XI-XII 1893 nr 5/6 s. 6-8.

13. [Anonim :] Angielski strajk gorniczy.
Spr. rob. nr 5/6 s. 11-12.
Traductions : Der englische Bergarbeiterstreik

1894

14. [Anonim :] Ruch robotniczy za granica
Spr. rob. I 1894 nr 7 s. 6-7

Traduction Der sizilianische Aufstand

15. X : Przeglad Krajowy.
Spr. rob. I 1894 nr 7 spages 6-7

16. R. K. Jak powstalo swieto majowe.
Spr. rob. nr 8 s. 2-3

Traductions : Wie entstand die Maifeier ?, 五一国际劳动节的起源是什么?

17. R. K. : Święto 1-go Maja 1892 w Łodzi.
Spr. rob. nr 8 s. 2-4
Version abrégée de la brochure de 1892, voir référence 2.

18. [Anonim :] Walka o skrócenie dnia roboczego
Spr. rob. II 1894 nr 8 s. 3-4-

19. [Anonim :] Swoboda polytyczna i 1 Maj
Spr. rob. II 1894 nr 8 s. 7

Publié en libre accès en polonais et traduit en français par Matière et Révolution : Swoboda polytyczna i 1 Maj / La liberté politique et le 1er mai

20. K. : Święto Majowe i socjalizm
Spr. rob. II 1894 nr 8 s. 7-8

21. [Anonim :] Nowy etap
Spr. rob. III 1894 nr 9 s. 1

22. [Anonim :] Ruch robotniczy za granica
Spr. rob. III 1894 nr 9 s. 2-3

23. [Anonim :] (mis en ligne par Matière et Révolution :) Resolucje I Zjazdu SDKP. Protokol I Zjazdu Socjaldemokracji Krolestwa Polskiego odbytego w Warszawie 10 i 11 marca 1894 r.
Spr. rob. IV 1894 nr 10 s. 4.

Traduction : Résolutions du 1er congrès de la SDKPiL, procès-verbal du 1er Congrès de la Social-Démocratie du royaume de Pologne tenu à Varsovie les 10 et 11 mars

24. [Anonim :] Przed zmiana choragiewski.
Spr. rob. nr 13/14 s. 3-5

25. [Anonim :] Ruch robotniczy za granica : Walka belgijskich robotnikow o swobode polityczna.
Spr. rob. nr 13/14 s. 3

26. [Anonim :] Pod bat opinii publicznej.
Spr. rob. nr 13/14 s. 3-5

27. [Anonim :] Na kongres polskich socjalistow w Niemczech .
Spr. rob. nr 15/16 s. 1-2

28. [Anonim :]
Zjazd angielskich zwiazkow fachowych.
Spr. rob. IX-X 1894 nr 15/16 s. 2-3

Traduction : Der Gewerkschaftskongress in Norwich

29. [Anonim :]
Choragiewka sie obrocila.
Spr. rob. IX-X 1894 nr 15/16 page 6

30. [Anonim :] Z Rosji
Spr. rob. IX-X 1894 nr 15/16 page 6

31. [Anonim :] Panowanie Cara Aleksandra III
Spr. rob. nr 17

1895

32. Maciej Rozga : Niepodległa Polska a sprawa robotnicza

Traduction par Matière et Révolution de l’ Introduction

33. R. Kruszynska :
ŚWIĘTO PIERWSZEGO MAJA.

34. [Anonim :] Nowe panowanie
Spr. rob. II 1895 nr 19 pages 1-2

35. [Anonim :] Ruch robotniczy za granica
Pierwszy kongres niemieckich gornikow.

Spr. rob. II 1895 nr 19 pages 2-3

36. [Anonim :] Ruch robotniczy za granica
Spr. rob. II 1895 nr 20 s. 3-4.

37. [Anonim :] Polska robotnicza
Spr. rob. III 1895 nr 21 pages 1 et 8

38. [Anonim :] Losy socjalpatriotyzmu.
Spr. rob. nr 22 s. 2-3

1896

39. [Anonim :]

Bericht an den Internationalen Sozialistischen Arbeiter und Gewerkschafts Kongress in London über die sozialdemokratische Bewegung in Russisch-Polen 1893-1896. Erstattet von der Redaktion der Zeitschrift "Sprawa Robotnicza", Organ der sozialdemokratischen Partei Russisch-Polens und von den Delegierten derselben Partei zum Kongress in London.

7 pages.

40. Neue Strömungen in der polnischen sozialistischen Bewegung in Deutschland und Österreich
Neue Zeit
19 IV-6V 1896 nr 32 pages 176-181, nr 33 pages 206-216

41. [Anonim :] Pod bat
Spr. Rob. V 1896 nr 23 page 4.

42. [Anonim :] Ruch robotniczy w Rosji
Spr. Rob. V-VI 1896 nr 23 pages 2-3, nr 24 pages 2-3.

43. [Anonim :] Rezolucja SDKP na IV Miedzynarodwym Kongresie Socjalistycznym w Londynie, 1896]

Spr. Rob. VI 1896 nr 24 pages 3-4.

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6 juillet 2023 4 06 /07 /juillet /2023 09:38
Rosa Luxemburg. Que voulons-nous? 1906

C'est un texte limpide. Qui s'adresse directement aux prolétaires, qui veut leur être accessible. Il nous parle aujourd'hui encore par cette clarté et cette simplicité mêmes.

Rosa Luxemburg. Que voulons-nous ?

 

La social-démocratie du Royaume Polonais et de la Lithuanie poursuit d’un commun effort avec la Social-Démocratie d’autres pays capitalistes la réalisation du régime socialiste. Elle tend à supprimer l’exploitation de la classe ouvrière par les propriétaires de terres, d’usines, d’ateliers, de mines et à restituer les moyens de production à la propriété commune du peuple laborieux.

 

Avec l’apparition de l’industrie dont le développement s’accentue en France et en Angleterre au XVIIIe, en Allemagne au début du XIXe siècle, la misère, l’exploitation poussèrent les ouvriers de ces pays à la lutte. Au commencement du mouvement, les ouvriers anglais démolissent les usines, détruisent les machines qu’ils considèrent comme responsable de leur misère. En 1831 les tisserands de Lyon, exaspérés par la famine se soulèvent ; en 1844 les tisserands à domicile de la Silésie allemande et tchèque se révoltent poussés à bout par l’exploitation des fabricants. Toutes ces révoltes furent immédiatement étouffées par la force brutale de la bourgeoisie au pouvoir.

 

Ces soulèvements n’étaient que les premiers symptômes de la souffrance des masses ouvrières et l’expression spontanée de leur rébellion. Les ouvriers insurgés ignoraient encore la véritable source de leur misère. Ils ne se rendaient pas compte dans quel domaine il fallait un changement. Mais dans les esprits de quelques penseurs de génie commença à poindre l’idée que le seul remède efficace contre la souffrance des millions de travailleurs serait la suppression de la propriété privée et la constitution du régime socialiste. Ce furent R. Owen en Angleterre, Ch. Fourier et St. Simon en France.

Les contrastes entre l’oisiveté et le luxe d’une poignée de riches et la désastreuse misère du peuple ; la corruption propagée par le capitalisme dans les milieux fortunés et l’avilissement intellectuel des couches laborieuses ; tout cet ordre régnant leur inspirait un profond dégoût. La seule solution possible leur parut être un changement total du régime. Tous les trois, chacun selon sa tendance arrivèrent à la conclusion que le régime actuel est basé sur une flagrante injustice, source du préjudice causé à la majorité des travailleurs. Tous les trois émirent une théorie d’après laquelle la propriété privée des capitalistes, des propriétaires fonciers est la cause de la misère ouvrière. C’est dans le régime socialiste que l’humanité souffrante trouvera son salut.

Pourtant, aucun de ces défenseurs de la classe travailleuse n’avait, au début du siècle passé, la possibilité de montrer la véritable voie à l’idéal socialiste. Ils s’adressaient aux bourgeois généreux, cherchaient des philanthropes bienfaiteurs qui, apitoyés par l’infortune du peuple, auraient réalisé une grande réforme sociale. Il fut pourtant impossible de trouver de tels bienfaiteurs. Les eussent-ils trouvés, leurs efforts individuels auraient été vains.

L’idée que la tâche de réformer toute la société incombe à cette classe ouvrière inculte et avilie, ne traversa l’esprit d’aucun de ces hommes de bonne volonté.

 

Ce furent Karl Marx et Fr. Engels qui donnèrent une nouvelle et solide base aux travailleurs socialistes, expliquant que ce n’est pas la philanthropie des bienfaiteurs bourgeois qui peut améliorer la condition de la classe laborieuse.

C’est dans le Manifeste Communiste qu’ils clamèrent cette idée aux ouvriers de tous les pays. A la suite de longues recherches scientifiques, Marx et Engels, ainsi que Ferd. Lassale démontrèrent que la réalisation du régime socialiste est non seulement une belle idée, une exigence de la justice, mais avant tout – une nécessité théorique.

 

Le développement  du machinisme et de la grande industrie provoque partout (dans tous les pays) la misère des masses, entraînant leur entière dépendance des capitalistes. Le salaire de la majorité des ouvriers les empêche à peine de mourir de faim et ne leur donne même pas la possibilité de subvenir aux besoins de leur famille. La femme et les enfants mineurs du travailleur sont obligés de s’atteler sous le joug du capitaliste. La vie familiale de l’ouvrier est ainsi détruite, sa santé dès sa prime jeunesse s’affaiblit par un dur labeur.

Les crises industrielles qui se répètent à des intervalles déterminés provoquent la stagnation dans la vie économique, pendant laquelle les marchandises ne trouvent pas d’écoulement. Des milliers de salariés se voient alors privés de travail et de pain. Ainsi aux autres misères de la population s’ajoute encore l’affreuse incertitude du lendemain.

Mais d’un autre côté, le développement de la grande industrie provoque la concentration de la classe ouvrière en augmentant l’armée de mécontents de l’ordre établi. La concurrence de l’usine ruine le petit artisan, celle de la grande propriété rurale – le paysan travaillant sur un lopin de terre. Les artisans, les paysans perdent la possibilité de gagner leur vie ; forcés de quitter leur atelier, leur terre, ils affluent de plus en plus nombreux dans les villes et villages industriels.

Ainsi les masses du prolétariat ne possédant rien se concentrent dans les agglomérations industrielles. Bientôt les travailleurs s’aperçoivent qu’ils constituent la majorité de la société ; ils se rendent également compte de l’exploitation dont ils sont victimes, de la force qu’ils représentent et qui consiste principalement dans leur unité. A mesure que s’opère la concentration de la propriété, la pitié des exploiteurs  pour la population laborieuse diminue. Par suite de la concurrence industrielle, à la place de nombreux petits établissements et usines surgissent quelques géants industriels, employant des milliers d’ouvriers et réalisant une production fabuleuse. Bientôt plusieurs entreprises privées sont remplacées par une société anonyme où chaque capitaliste n’est qu’un possesseur d’actions, d’obligations proportionnées au capital qu’il a apporté dans l’entreprise. La production s’effectue sous la direction d’un directeur rétribué, sans aucune participation au bénéfice de l’exploitation (sans aucune participation des capitalistes). Les profits qu’apporte le travail de l’armée ouvrière vont dans la poche des capitalistes, sans aucun mérite de la part de ceux-ci, mais uniquement parce qu’ils sont les propriétaires des machines, du sol, des terrains.

 

Il en ressort que le capitaliste n’est qu’un parasite dans la production. Le développement de l’industrie montre avec une évidence éclatante que la richesse de la bourgeoisie – d’une part, la misère des ouvriers – d’autre part, découlent du fait que les moyens de production appartiennent aux capitalistes et servent ainsi à exploiter les travailleurs qui ne possèdent rien sauf leur force de travail. Le nombre proportionnellement restreint des propriétaires, allant toujours en diminuant (à cause de la concentration des capitalistes), il devient plus facile de leur ôter les usines, le sol et les mines pour en faire la propriété de toute la population travailleuse.

Le nombre des capitalistes s’accroît, mais celui des ouvriers augmente beaucoup plus rapidement. Aussi ces derniers deviennent la classe la plus nombreuse de la société. Sans la lutte du prolétariat, lutte qui crée une certaine barrière à la dégénérescence physique et intellectuelle, l'économie capitaliste aurait amené toute la population à cette dégénérescence par ses crises, par la misère des masses populaires, par l’incertitude du lendemain, par la prostitution et le militarisme. Le pouvoir effréné du capitalisme sera capable de pousser la société humaine à l’état sauvage.

 

Relativement au changement social, il faut que la classe ouvrière comprenne d’abord que c’est à elle qu’incombe la tâche de supprimer le capitalisme. Elle doit donc s’organiser, s’unifier dans une seule organisation bien consolidée. Au fur et à mesure que l‘économie capitaliste se développe et que les rapports de l’État capitaliste se précisent, l’importance de cette tâche et l’organisation progressent continuellement et progressent toujours. L’industrie se développe actuellement dans tous les pays d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Australie, apparaît en Asie, même en Afrique. Ce développement engendre partout la misère, le mécontentement de la classe travailleuse. Le capitalisme est un fléau international de l’humanité.

Par conséquent, les ouvriers de tous les pays doivent lutter côte à côte contre l’exploitation. Mais la suppression du capitalisme et de la propriété privée ne pourra pas s’effectuer dans un seul pays, indépendamment des autres. Les travailleurs doivent réaliser la révolution socialiste d’un commun effort partout où fument les cheminées d’usine et où la misère est l’hôte habituel des demeures ouvrières.

K. Marx et F. Engels terminèrent en 1947 le Manifeste Communiste par l’appel : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »

D’accord avec cet appel, la social-démocratie est un parti international. Elle poursuit l’unité des ouvriers de tous les pays dans la lutte pour un meilleur avenir de l’humanité. Or, le régime socialiste mettra fin à l’inégalité entre les hommes, à l’exploitation de l’homme par l’homme, à l’oppression d’un peuple par un autre ; il libèrera la femme de l’assujettissement à l’homme ; il ne tolèrera plus les persécutions religieuses, les délits d’opinion.

 

Il est impossible de se représenter le régime socialiste de l’avenir dans tous les détails ; les essais de description sont toujours fantaisistes. Mais dès maintenant on peut définir les principes du futur régime avec une entière certitude.

D’abord tous les moyens de production appartiendront à la société qui dirigera la production à l’aide des organisations spécialement désignés dans ce but. Aussi le régime de l’avenir ne connaîtra ni pauvreté, ni vie oisive, ni crises, ni incertitude du lendemain. La vente de la force de travail une fois supprimée, du même coup disparaîtra la source de toute inégalité sociale. Le socialisme réalisera ainsi ce régime dont l’humanité rêve depuis des milliers d’années. Avant Fourier, Owen et autres socialistes utopiques au début de la production capitaliste, l’idéal socialiste apparut aux temps les plus reculés sous des formes indistinctes. Le christianisme des premiers apôtres d’il  y a 2000 ans propageait l’idée  de la propriété commune et d’une égale répartition des biens entre les riches et les pauvres. Ensuite, au XVIe siècle, pendant « la guerre des paysans » en Allemagne, quand les serfs se révoltèrent contre le joug seigneurial, un de leurs chefs, le généreux Thomas Münzer, proclama que la propriété commune devait remplacer la propriété privée.

 

Pourtant la réalisation de cet idéal ne fut possible qu’avec le développement de la grande industrie mécanique. Le capitalisme augmente le rendement du travail humain à un tel point que grâce à la technique actuelle de la production, 6 heures de travail journalier de tous les membres adultes de la société pourraient assurer une vie aisée pour tous.

C’est aussi le capitalisme qui créa le prolétariat industriel, la seule capable de réaliser le grand changement social.

Le misérable esclave de l’antique Grèce et de Rome n’avait pas d’autre moyen que le soulèvement sans succès, terminé par une mort cruelle des maîtres vengeurs. Le serf moyenâgeux exprimait sa révolte par les insurrections, incendies des demeures seigneuriales ; écrasé, il revient à son ancien joug.

Le prolétariat contemporain est une classe, la première dans l’histoire, qui pourra conquérir sa propre liberté et celle de l’humanité entière. Nous nous sommes habitués à compter l’ère nouvelle à partir de la naissance de Jésus Christ. Mais le christianisme ne diminue en rien les maux du peuple exploité. C’est de la révolution socialiste que datera la véritable ère nouvelle.

 

Aujourd’hui les gens « bien pensants » considèrent le socialisme comme une utopie, création de l’imagination insane. Mais à toutes les époques vécurent des gens qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez et qui craignaient tout ce qui était neuf.

Quand à un moment donné, on eut aboli en Allemagne les prescription moyenâgeuses concernant les corps de métier, il sembla aux maîtres que le monde ne tiendrait plus. Quand au début du dix-neuvième siècle la Bavière vit apparaître le chemin de fer, la municipalité d’une ville bavaroise déclara que voyager en chemin de fer était contraire à la santé, à la raison, à la sûreté humaine et que cette nouvelle invention était impossible.

 

Mais l’histoire et le progrès avançaient sans faire attention aux avertissements et aux craintes des lâches ou de ceux qui tremblent pour leurs privilèges.

A l’heure actuelle la révolution socialiste est le but lumineux vers lequel tend le progrès social avec une force invincible.

C’est de la classe ouvrière internationale que dépend l’accélération de ce mouvement. Elle doit donc, avant tout, prendre conscience de sa tâche et s’approprier les moyens qui lui permettent de l‘accomplir.

 

Rosa Luxemburg

Rosa Luxemburg. Que voulons-nous? 1906

Citations :

 

"La social-démocratie du Royaume Polonais et de la Lithuanie poursuit d’un commun effort avec la Social-Démocratie d’autres pays capitalistes la réalisation du régime socialiste. Elle tend à supprimer l’exploitation de la classe ouvrière par les propriétaires de terres, d’usines, d’ateliers, de mines et à restituer les moyens de production à la propriété commune du peuple laborieux."

 

"Ces soulèvements n’étaient que les premiers symptômes de la souffrance des masses ouvrières et l’expression spontanée de leur rébellion. Les ouvriers insurgés ignoraient encore la véritable source de leur misère. Ils ne se rendaient pas compte dans quel domaine il fallait un changement. Mais dans les esprits de quelques penseurs de génie commença à poindre l’idée que le seul remède efficace contre la souffrance des millions de travailleurs serait la suppression de la propriété privée et la constitution du régime socialiste. Ce furent R. Owen en Angleterre, Ch. Fourier et St. Simon en France." ... "L’idée que la tâche de réformer toute la société incombe à cette classe ouvrière inculte et avilie, ne traversa l’esprit d’aucun de ces hommes de bonne volonté."

 

"C’est dans le Manifeste Communiste qu’ils clamèrent cette idée aux ouvriers de tous les pays. A la suite de longues recherches scientifiques, Marx et Engels, ainsi que Ferd. Lassale démontrèrent que la réalisation du régime socialiste est non seulement une belle idée, une exigence de la justice, mais avant tout – une nécessité théorique."

 

"Ainsi les masses du prolétariat ne possédant rien se concentrent dans les agglomérations industrielles. Bientôt les travailleurs s’aperçoivent qu’ils constituent la majorité de la société ; ils se rendent également compte de l’exploitation dont ils sont victimes, de la force qu’ils représentent et qui consiste principalement dans leur unité. A mesure que s’opère la concentration de la propriété, la pitié des exploiteurs  pour la population laborieuse diminue. Par suite de la concurrence industrielle, à la place de nombreux petits établissements et usines surgissent quelques géants industriels, employant des milliers d’ouvriers et réalisant une production fabuleuse. Bientôt plusieurs entreprises privées sont remplacées par une société anonyme où chaque capitaliste n’est qu’un possesseur d’actions, d’obligations proportionnées au capital qu’il a apporté dans l’entreprise. La production s’effectue sous la direction d’un directeur rétribué, sans aucune participation au bénéfice de l’exploitation (sans aucune participation des capitalistes). Les profits qu’apporte le travail de l’armée ouvrière vont dans la poche des capitalistes, sans aucun mérite de la part de ceux-ci, mais uniquement parce qu’ils sont les propriétaires des machines, du sol, des terrains."

 

"Le nombre des capitalistes s’accroît, mais celui des ouvriers augmente beaucoup plus rapidement. Aussi ces derniers deviennent la classe la plus nombreuse de la société. Sans la lutte du prolétariat, lutte qui crée une certaine barrière à la dégénérescence physique et intellectuelle, l'économie capitaliste aurait amené toute la population à cette dégénérescence par ses crises, par la misère des masses populaires, par l’incertitude du lendemain, par la prostitution et le militarisme. Le pouvoir effréné du capitalisme sera capable de pousser la société humaine à l’état sauvage."

 

"D’accord avec cet appel, la social-démocratie est un parti international. Elle poursuit l’unité des ouvriers de tous les pays dans la lutte pour un meilleur avenir de l’humanité. Or, le régime socialiste mettra fin à l’inégalité entre les hommes, à l’exploitation de l’homme par l’homme, à l’oppression d’un peuple par un autre ; il libèrera la femme de l’assujettissement à l’homme ; il ne tolèrera plus les persécutions religieuses, les délits d’opinion."

 

"Il est impossible de se représenter le régime socialiste de l’avenir dans tous les détails ; les essais de description sont toujours fantaisistes. Mais dès maintenant on peut définir les principes du futur régime avec une entière certitude."

 

Pourtant la réalisation de cet idéal ne fut possible qu’avec le développement de la grande industrie mécanique. Le capitalisme augmente le rendement du travail humain à un tel point que grâce à la technique actuelle de la production, 6 heures de travail journalier de tous les membres adultes de la société pourraient assurer une vie aisée pour tous.

 

"Le prolétariat contemporain est une classe, la première dans l’histoire, qui pourra conquérir sa propre liberté et celle de l’humanité entière. Nous nous sommes habitués à compter l’ère nouvelle à partir de la naissance de Jésus Christ. Mais le christianisme ne diminue en rien les maux du peuple exploité. C’est de la révolution socialiste que datera la véritable ère nouvelle."

 

"C’est de la classe ouvrière internationale que dépend l’accélération de ce mouvement. Elle doit donc, avant tout, prendre conscience de sa tâche et s’approprier les moyens qui lui permettent de l‘accomplir."

https://bataillesocialiste.wordpress.com/2014/02/24/ce-que-veut-le-socialisme-rosa-luxemburg-1906/https://bataillesocialiste.wordpress.com/2014/02/24/ce-que-veut-le-socialisme-rosa-luxemburg-1906/

https://bataillesocialiste.wordpress.com/2014/02/24/ce-que-veut-le-socialisme-rosa-luxemburg-1906/

J'ai vu cette traduction sur le net il y a peu. Le texte m'est apparu incroyablement limpide, la traduction proche. Elle a été publiée dans la revue Le combat marxiste et est le travail de Lucienne Rey.

https://bibliothequedumarxisme.files.wordpress.com/2017/10/ce-que-veut-le-socialisme-luxemburg-rosa.pdf

Il s'agit de la première partie du Commentaire accompagnant le programme du SDKPil, paru sous forme de brochure en 1906. Le texte allemand est disponible sur le site Sozialistische Klassiker

https://sites.google.com/site/sozialistischeklassiker2punkt0/luxemburg/luxemburg-1906/rosa-luxemburg-was-wollen-wir

Il a été publié sous le titre Was wollen wir? Dans le tome 2 des Œuvres complètes, chez Dietz Verlag, 1972, P. 37 à 89

Rosa Luxemburg: Was wollen wir? Kommentar zum Programm der Sozialdemokratie des Königreichs Polen und Litauens [Róża Luksemburg: Czego chcemy? Komentarz do Programu Socjaldemokracji Królestwa Polskiego i Litwy, Warschau 1906. Herausgegeben vom Verlag der Sozialdemokratie des Königreichs Polen und Litauens. Nach Gesammelte Werke, Band 2, Berlin 1972, S. 37-89

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26 mai 2022 4 26 /05 /mai /2022 11:53
Organe du SDKPil. Przegląd Socjaldemokratyczny.  Rédacteur en chef: Leo Jogiches. Articles de Rosa Luxemburg, Julian Marchlewski, Adolf Warski ... Sommaire

La section polonaise du MIA présente : Przegląd Socjaldemokratyczny. Organe du parti social-démocrate du Royaume de Pologne et de Lituanie. Rédacteur en chef : Leo Jochiges

Contenu des numéros : 1902-1904, 1908-1910

https://www.marxists.org/polski/tematy/sdkpil/prz-soc/index.htm

Organe du SDKPil. Przegląd Socjaldemokratyczny.  Rédacteur en chef: Leo Jogiches. Articles de Rosa Luxemburg, Julian Marchlewski, Adolf Warski ... Sommaire

 1902 - 1904

 

1902
Rok I, No 1 (marzec 1902) - (PDF)
  • Od Redakcji
  • Uchwały II. Zjazdu Socjaldemokratycznej Partii Królestwa Polskiego i Litwy
  • Konferencja nowej „Międzynarodówki“
  • Adolf (Warski) - Patrjotyzm polski w sidłach kapitalizmu
  • Julian Marchlewski ps. Baltazar z Kujaw - Jego Eminencja ks. Arcybiskup Popiel przeciw Socjalistom
  • Julian Marchlewski ps. J. Karski - Przesilenie ekonomiczne i sytuacja polityczna w Rosji
  • Adolf Warski ps. J. Michałkowski - Dlaczego musimy żądać konstytucji?
  • H. P. - Przyczynki do charakterystyki ruchu rewolucyjnego w Rosji
  • Komitet Centralny - Od Centralnego Komitetu „Bundu“
  • [Uwagi końcowe]
Rok I, No 2 (maj 1902) - (PDF)
  • Mularz - [Inc. Ludu roboczy! Witaj zwiastuna…]
  • Do walki!
  • D. - Demonstracja majowa
  • „Iskra“ No 18 - Słowianie i rewolucja
  • Demonstracje tegoroczne w Rosji
  • Smauel Ettinger ps. Adam - Ośmiogodzinny dzień roboczy
  • Adolf Warski ps. Jan z Czerniakowskiej - Z Kraju przed majem
Rok I, No 3 (lipiec 1902) - (PDF)
  • Co robić?
  • Róża Luksemburg - Socjalpatriotyczne łamańce programowe
  • L. - Listy o „Bundzie“
  • Redakcja - W kwestji żydowskiej
  • Adolf Warski ps. Jan z Czerniakowskiej - Z Kraju
  • W. Jelski - Kronika Zagraniczna
  • Adam (Samuel Ettinger) - Tegoroczne święto majowe
  • Adolf Warski ps. A. J. W., D., Jacek, R. - Nekrologi
  • Od Redakcji
Rok I, No 4-5 (grudzień 1902) - (PDF)
  • Redakcja - Do czytelników i przyjaciół naszego pisma
  • Demokracja Narodowa
  • Karol Kautsky - Pojęcie socjalnej rewolucji
  • Adolf Warski - Budujący przykład
  • Adolf Warski ps. Jelski - Z powodu strejku rolnego w Galicji
  • „Iskra“ No 21, „Zarja“ - Projekt programu Rosyjskiej Socjaldemokratycznej Partii Robotniczej
  • M. - Zjazd doroczny partji socjalno-demokratycznej w Niemczech
  • T. - Kongres trades-unionów
  • U. - Kongres w Imola
  • R. - Kongres w Commentry
  • Leon Jogiches ps. Jan Tyszka - Kilka uwag w kwestji programu rosyjskiej socjaldemokracji
  • Adolf Warski ps. Jan z Czerniakowskiej - Z Kraju
  • X. - Zaburzenia antysemickie
  • J. - Socjalizm narodowej demokracji, czyli narodowa demokracja socjalizmu
  • W., Julian Marchlewski ps. J. Karski - Notatki
1903
Rok II, No 1 (styczeń 1903)
  • Spis treści
  • Adolf Warski - Kapitalistyczny jubileusz
  • Paul Singer - Biada zwycięzcom!
  • M. R. - Losy socjalpatriotyzmu w Niemczech
  • Róża Luksemburg - Pamięci „Proletarjatu“
  • Janusz Trąbczyński - Listy z Galicji
  • Przegląd czasopism
  • Adolf Warski ps. A. J. W. - Krytyka i bibliografja
  • Kronika społeczno-polityczna
Rok II, No 2 (luty 1903)
  • Adolf Warski - Polskie carosławie
  • Róża Luksemburg - Pamięci „Proletarjatu“ (Ciąg dalszy)
  • Adam Ettinger ps. S. Adamski - Związki fachowe w Niemczech
  • Rosyjscy socjaldemokraci o polskiej i o narodowościowej kwestji
  • Adolf Warski ps. Jan z Czerniakowskiej - Z Kraju
  • Przegląd czasopism
  • W. P. - Krytyka i bibliografja
  • Kronika społeczno-polityczna
Rok II, No 3 (marzec 1903)
  • Róża Luksemburg - Karol Marx
  • Adolf Warski - Karol Marx i Polska
  • Leon Jogiches ps. Jan Tyszka - „P. P. S.“ w Niemczech
  • W. P. - Manifest cara
  • Academicus - Smutny objaw
  • Przegląd czasopism
Rok II, No 4 (kwiecień 1903)
  • Adolf Warski - Burżuazyjne tradycje
  • Julij Martow - Najbliższe zadania socjalnej demokracji rosyjskiej
  • M. R. - Karol Kautsky o kwestji polskiej
  • Franciszek Mehring o kwestji polskiej
  • Leon Jogiches ps. J. T. - Z zaboru pruskiego
  • Przegląd czasopism
  • Róża Luksemburg - Krytyka i bibliografja
  • Kronika społeczno-polityczna
Rok II, No 5 (maj 1903)
  • Adolf Warski - Po trupach kiszyniowskich
  • Karol Kautsky - Rzeź w Kiszyniowie i kwestja żydowska
  • Giovanni Lerda - Ruch socjalistyczny we Włoszech
  • Adam Ettinger ps. S. Adamski - Zamach na robotników holenderskich
  • Adolf Warski ps. J. Jelski - „P. S. F.“ i zjazd socjalistów ministerjalnych w Bordeaux
  • Jan z Czerniakowskiej - Z Kraju
  • Przegląd czasopism
Rok II, No 6 (czerwiec 1903)
  • Adolf Warski - O kult Sienkiewicza
  • M. R. - Wybory w Niemczech i socjaldemokracja
  • Leon Jogiches ps. Jan Tyszka - Socjalpatrjotyzm przed sądem wyborców
  •  
  • Ormianin U., członek „Socjaldemokratycznego Związku Kaukaskiego“, tł. Adolf Warski ps. J. J. - Z ruchu socjalistycznego na Kaukazie
  • Krytyka i bibliografja
  • Przegląd czasopism
  • Kronika społeczno-polityczna
Rok II, No 7 (lipiec 1903)
  • Adolf Warski - Manifest „organicznego wcielenia“
  • Quousque tandem?
  • Redakcja, Aleksander Parvus - Marxizm a oportunizm
  • Max Beer - Narodowy i imperjalistyczny okres kapitalizmu
  • Jan z Czerniakowskiej - Z Kraju
  • Przegląd czasopism
  • Kronika społeczno-polityczna
Rok II, No 8 (sierpień 1903)
  • Adolf Warski - Nasze stronnictwa skrajne
  • IV Zjazd Socjaldemokracji K. P. i L.
  • Aleksander Parvus, Karol Kautsky - Marxizm a oportunizm (ciąg dalszy)
  • Academicus - „Młoda Gwardja Socjalistyczna“
  • T. - Związki fachowe w Niemczech w 1902 r.
  • Przegląd czasopism
  • Kronika społeczno-polityczna
Rok II, No 9 (wrzesień 1903)
  • Adolf Warski - O duszę chłopską
  • Socjaldemokraci rosyjscy i „P. P. S.“
  • Julian Marchlewski ps. J. Karski - Zjazd niemieckiej partji socjaldemokratycznej w Dreznie
  • A. Ginsthal - Fata Morgana
  • Leon Jogiches ps. J. T. - W sprawie „Quousque tandem
  • Jan z Czerniakowskiej - Z Kraju
  • Przegląd czasopism
  • Kronika społeczno-polityczna
Rok II, No 10 (październik 1903)
  • Adolf Warski - Wyodrębnienie Galicji
  • Róża Luksemburg - Nacjonalizm a socjaldemokracja rosyjska i polska
  • Zygmunt Żuławski - O ruchu zawodowym w Austrji
  • R. - Kongres w Reims
  • T. - Kongres trades-unionów
  • Przegląd czasopism
  • Kronika społeczno-polityczna
Rok II, No 11 (listopad 1903)
  • Adolf Warski - Od piwnic aż do poddaszy
  • Adelheid Popp z d. Dworzak - Rozwój ruchu socjalistycznego pośród robotnic w Austrji
  • Adolf Warski ps. J. Jelski - Zjazd socjaldemokracji austrjackiej
  • Leon Jogiches ps. Jan Tyszka - Sprawa polska na drezdeńskim zjeździe niemieckiej socjaldemokracji
  • Kronika społeczno-polityczna
Rok II, No 12 (grudzień 1903)
  • Adolf Warski ps. War. - Studenci polscy i rewolucja
  • T. - Dziesiąty kongres socjaldemokracji bułgarskiej
  • U. - Z ruchu socjalistycznego na Kaukazie (odpowiedź)
  • Adolf Warski ps. A. J. W. - Krytyka i bibliografja
  • Przegląd czasopism
  • Kronika społeczno-polityczna
  • [Oświadczenie i omyłki drukarskie]
1904
Rok III, No 1 (styczeń 1904)
  • Od Redakcji
  • Adolf Warski - Konsolidacja Austrji
  • Julian Marchlewski ps. Karski - Imperializm rosyjski
  • Karl Liebknecht - Kałmycy Wschodu i Zachodu
  • Adolf Warski ps. Jelski - Rosja w Niemczech
  • Adolf Warski - Delegacja polska na II Zjeździe Socjaldemokratycznej Partji Robotniczej Rosji
  • Przegląd czasopism
  • Kronika społeczno-polityczna
Rok III, No 2 (luty 1904)
  • Adolf Warski - Polska, apporte!
  • Julian Marchlewski ps. Karski - Imperializm rosyjski (ciąg dalszy)
  • Dawid Riazanow - Zniesienie pańszczyzny w Rosji 19 lutego 1861 roku
  • Leon Jogiches ps. J. T. - Z powodu zeszłorocznych rozruchów antiżydowskich
  • M. R. - Jeszcze raz Karol Kautsky o kwestji polskiej
  • Praktyk. - W kwestjach organizacyjnych
  • Jan z Czerniakowskiej - Z Kraju
  • Tadeusz Waryński ps. Tadeusz Wa-ński - Bibliografja
  • Kronika społeczno-polityczna
Rok III, No 3 (marzec 1904)
  • Adolf Warski - „Najezdniczy“ carat i wojna
  • Karol Kautsky - Przedmowa do nowego polskiego wydania Manifestu Komunistycznego
  • Dr Borys Naumowicz Kriczewski - Od Tours do St. Etienne
  • Dawid Riazanow - Zniesienie pańszczyzny w Rosji 19 lutego 1861 roku (ciąg dalszy)
  • Przegląd czasopism
  • Tadeusz Waryński - Bibliografja
Rok III, No 4-5 (kwiecień-maj 1904)
  • Adolf Warski - Żółte niebezpieczeństwo, pruskie niebezpieczeństwo czy inna mistyfikacja
  • Adolf Warski ps. Jelski - Zjazd w Bolonii
  • Oda Olberg-Lerda - Po zjeździe w Bolonii
  • Rolnik - Kilka uwag o interesach państwowo-rosyjskich rolnictwa polskiego
  • Młody - O stosunku organizacji młodzieży socjalistycznej do partji
  • Jan z Czerniakowskiej - Z Kraju
  • Przegląd czasopism
  • Kronika społeczno-polityczna

 

Organe du SDKPil. Przegląd Socjaldemokratyczny.  Rédacteur en chef: Leo Jogiches. Articles de Rosa Luxemburg, Julian Marchlewski, Adolf Warski ... Sommaire
1908 - 1910
Rok IV, No 1 (marzec 1908)
  • Spis rzeczy
  • Przed i po wybuchu rewolucji
  • Nacjonalizm podczas rewolucji
  • Franciszek Mehring - Karol Marx
  • Róża Luksemburg - Zastój i postęp w marxizmie
  • August Bebel - Walka o prawo wyborcze w Prusach
  • Lew Trocki - Losy rewolucji rosyjskiej
  • Róża Luksemburg - Likwidacja
  • Rząd pruski i polityka wynarodawiania
  • Burżuazyjne prądy w robotniczym ruchu zawodowym
  • Z Kraju
  • Krytyka i bibliografja
  • Przegląd czasopism
  • [Omyłki drukarskie]
Rok IV, No 2 (kwiecień 1908)
  • Adolf Warski - Nieco o Demokracji Narodowej
  • Włodzimierz Lenin - Przyczynek do oceny rewolucji rosyjskiej
  • Róża Luksemburg - Likwidacja (ciąg dalszy)
  • Lew Trocki - Losy rewolucji rosyjskiej (ciąg dalszy)
  • Julian Marchlewski ps. Karski - W kwestji zadań naszych wobec robotników wiejskich i włościan
  • Artur Stadthagen - Nowy zamach na klasę robotniczą
  • Spartacus - Z Kraju
  • N. T. i inni - Z prasy partyjnej
  • K.-ek - Krytyka i bibljografja
  • Przegląd czasopism
Rok IV, No 3 (maj 1908)
  • Róża Luksemburg - Nauki trzech Dum
  • Grigorij Aleksinski - Koło Polskie w rosyjskiej Dumie
  • Karl Radek - Ruch współdzielczy na usługach kontrrewolucji i kapitału
  • Lew Trocki - Losy rewolucji rosyjskiej (ciąg dalszy)
  • Julian Marchlewski ps. Karski - W kwestji zadań naszych wobec robotników wiejskich i włościan (ciąg dalszy)
  • John Bertram Askew - Ruch socjalistyczny w Anglji
  • Jan z Czerniakowskiej - Z kraju
  • K.-ek - Krytyka i bibljografja
  • Ludwika Kautska, am., gh. i inni - Przegląd czasopism
Rok IV, No 4 (czerwiec 1908)
  • Róża Luksemburg - Kankan kontrrewolucji
  • Dawid Riazanow - Socjaldemokracja Rosji a ruch zawodowy
  • Heinrich Ströbel - Zwycięstwo wyborcze Socjaldemokracji w Prusiech
  • Julian Marchlewski ps. Karski - W kwestji zadań naszych wobec robotników wiejskich i włościan (ciąg dalszy)
  • Lew Trocki - Kryzys w partji (Losy rewolucji rosyjskiej)
  • Grigorij Aleksinski - Koło Polskie w rosyjskiej Dumie (dokończenie)
  • Mieczysław Broński - W sprawie bojkotu uniwersytetu warszawskiego
  • Spartacus - Z kraju
  • N. T., M. R. - Krytyka i bibliografja
  • Ludwika Kautska i inni - Przegląd czasopism
Rok IV, No 5 (lipiec 1908)
  • Róża Luksemburg - Czarna karta rewolucji
  • Piotr Pawłowicz Masłow - Przyczynek do uzasadnienia programu rolnego Socjaldemokratycznej Partji Robotniczej Rosji
  • Karol Kautsky - Związki zawodowe i partja
  • Julian Marchlewski ps. Karski - W kwestji zadań naszych wobec robotników wiejskich i włościan (ciąg dalszy)
  • Lew Trocki - W czym się różnimy? (Losy rewolucji rosyjskiej)
  • St. Nowicki - Polityka społeczna kontrrewolucji
  • J. Jäckel - Kongres niemieckich związków zawodowych
  • A. Marcinowicz - Jeszcze w sprawie bojkotu uniwersytetu warszawskiego
  • Spartacus - Z kraju
  • K-ek - Krytyka i bibliografja
  • Ludwika Kautska i inni - Przegląd czasopism
Rok IV, No 6 (sierpień 1908)
  • Lew Trocki - Polityka międzynarodowa i rewolucja
  • Róża Luksemburg - Kwestja narodowościowa i autonomja
  • Włodzimierz Lenin - Program rolny Socjaldemokracji w rewolucji rosyjskiej
  • Henri de Man - Przyczynek do oświetlenia i krytyki belgijskiego ruchu robotniczego
  • K. Słodkowski - Uniwersytet warszawski na usługach kontrrewolucji
  • A. Kijeński - W sprawie bojkotu uniwersytetu warszawskiego
  • H. Krakowski - Przeciw bojkotowi uniwersytetu warszawskiego
  • Spartacus - Z kraju
  • K-ek, J. P. - Krytyka i bibliografja
  • Ludwika Kautska, gh. i inni - Przegląd czasopism
Rok IV, No 7 (wrzesień 1908)
  • Julian Marchlewski ps. Karski - Dziesięć lat rewizjonizmu
  • Piotr Pawłowicz Masłow - W sprawie programu rolnego
  • Róża Luksemburg - Kwestja narodowościowa i autonomja (ciąg dalszy)
  • Anton Pannekoek - Socjalizm w Holandji
  • Aleksander Małecki - Kilka uwag w sprawie rozwoju naszej partji
  • Róża Luksemburg - Pogrobowiec utopijnego socjalizmu
  • Ludwika Kautska - Konferencja socjalistek niemieckich
  • Karl Radek - Stan Socjaldemokracji Niemiec przed zjazdem norymberskim
  • Spartacus - Z kraju
  • K-ek - Krytyka i bibliografja
  • Ludwika Kautska i inni - Przegląd czasopism
Rok IV, No 8-9 (październik-listopad 1908)
  • Lew Trocki - Bałkany, kapitalistyczna Europa a carat
  • Róża Luksemburg - Kwestja narodowościowa i autonomja (ciąg dalszy)
  • Włodzimierz Lenin - Uwagi z powodu „odpowiedzi“ P. Masłowa
  • Karol Kautsky - Chrześcijaństwo a Socjaldemokracja (ostatni rozdział „Początków Chrześcijaństwa“)
  • Karl Radek - Demokracja chrześcijańska
  • Emanuel Wurm - Zjazd norymberski
  • Więzień z X pawilonu - Z kraju
  • K-ek, J. P. - Krytyka i bibliografja
  • Ludwika Kautska, gh., wn. i inni - Przegląd czasopism
Rok IV, No 10 (grudzień 1908)
  • Adolf Warski - VI Zjazd
  • Lew Trocki - Duma a „ustawa 22 listopada“
  • Róża Luksemburg - Kwestja narodowościowa i autonomja (dokończenie)
  • Julian Marchlewski ps. Karski - Polskie programy burżuazyjne w kwestji rolnej
  • Oda Olberg-Lerda - Trzy lata rozwoju partji włoskiej
  • Karl Radek - Demokracja chrześcijańska (ciąg dalszy)
  • Więzień z X pawilonu - Z kraju
  • A. M., J. K. - Krytyka i bibliografja
  • Ludwika Kautska, gh. i inni - Przegląd czasopism
1909
Rok V, No 11 (maj 1909)
  • Adolf Warski - Syzyfowa praca
  • Róża Luksemburg - Rewolucyjny katzenjammer
  • Lew Trocki - Bankructwo teroru i jego partji
  • Karl Radek - Carat na Bałkanie
  • Zdzisław Leder - Z powodu pewnej historji ruchu zawodowego w Rosji
  • Anton Pannekoek - Rozłam w partji holenderskiej
  • Julian Marchlewski ps. Karski - Przegląd ekonomiczny
  • Jan z Czerniakowskiej - Z kraju
  • wn. - Z prasy partyjnej
  • Julian Marchlewski ps. J. K. - Krytyka i bibliografja
  • Ludwika Kautska, gh. i inni - Przegląd czasopism
  • List do Redakcji Przeglądu Socjaldemokratycznego
Rok V, No 12 (czerwiec 1909)
  • Adolf Warski - Reakcja polska w samotrzasku
  • Lew Trocki - Włosciaństwo a Socjaldemokracja
  • Róża Luksemburg - Kwestja narodowościowa i autonomja
  • Karl Radek - Charakter i perspektywy rewolucji tureckiej
  • Julian Marchlewski ps. Karski - Tendencje kapitalistycznego rozwoju Niemiec w świetle statystyki
  • John Bertram Askew - Kryzys w Niezależnej Partji Pracy
  • Jan z Czerniakowskiej - Z kraju
  • wn. - Z prasy partyjnej
  • Zdzisław Leder ps. Z. L. i (Karl Radek?) K-ek - Krytyka i bibliografja
  • Ludwika Kautska - Przegląd czasopism
Rok V, No 13 (lipiec 1909)
  • Adolf Warski - Targi o Chełmszczyznę
  • Róża Luksemburg - Pomnik hańby
  • Zdzisław Leder - Marx i Engels o zadaniach politycznych związków zawodowych
  • Compère-Morel - Kwestja rolna we Francji
  • Jan z Czerniakowskiej - Z kraju
  • wn. - Z prasy partyjnej
  • Ludwika Kautska, J. K. i inni - Krytyka i bibliografja
  • Ludwika Kautska, gh. i inni - Przegląd czasopism
Rok V, No 14-15 (sierpień-wrzesień 1909)
  • Zdzisław Leder - Szkice z polskiej polityki bieżącej
  • Lew Trocki - Kłopoty zewnęrzne i wewnętrzne
  • Róża Luksemburg - Kwestja narodowościowa i autonomja
  • Julian Marchlewski ps. Karski - Gorzałka a patrjotyzm Koła Polskiego w Berlinie
  • Louis B. Boudin - Sytuacja polityczna w Stanach Zjednoczonych a partja socjalistyczna
  • Aleksander Małecki - Kilka uwag z powodu listu K. Kautskyego
  • Obserwator - Przegląd polityki międzynarodowej
  • Więzień z X paiwlonu - Z kraju
  • J. K. - Krytyka i bibliografja
  • Ludwika Kautska, gh. i inni - Przegląd czasopism
Rok V, No 16 (październik 1909)
  • Adolf Warski - Ojcowie i dzieci
  • Piotr Pawłowicz Masłow - Owoce polityki agrarnej
  • Henryk Konaszewicz - Śmieszna tragedja polskiej nędzy
  • Karl Radek - Polityka imperjalizmu a proletarjat
  • Z pamiętników więźnia
  • Julian Marchlewski ps. Karski - Zjazd Parji Socjaldemokratycznej Niemiec
  • Zdzisław Leder - Z międzynarodowego ruchu zawodowego
  • R. Neruda - W sprawie listu K. Kautsky’ego o „machizmie“
  • Jan z Czerniakowskiej - Z kraju
  • Obserwator - Przegląd polityki międzynarodowej
  • Aleksander Małecki - Krytyka i bibliografja
  • Ludwika Kautska, gh. i inni - Przegląd czasopism
Rok V, No 17-18 (listopad-grudzień 1909)
  • Adolf Warski - Kontrrewolucja i klerykalizm
  • Julian Marchlewski ps. Karski - Ciężary imperjalizmu a refomry finansowe w Niemczech i w Anglji
  • Zdzisław Leder - Początki i koniec ruchu szkolnego
  • Henryk Schulz - Oświata robotnicza
  • Z pamiętników więźnia
  • Karl Radek - Kwestja indyjska
  • Fryderyk Engels - Postęp reformy społecznej na lądzie stałym
  • Jan z Czerniakowskiej - Z kraju
  • Obserwator - Przegląd polityki międzynarodowej
  • Adolf Warski, M. B. - Krytyka i bibliografja
  • Ludwika Kautska, gh. i inni - Przegląd czasopism
1910
Rok VI, No 19 (czerwiec 1910)
  • Adolf Warski - „Socjaliści“ do usług japońskiego szpiega wojskowego
  • Lew Kamieniew - Szkice z Dumy
  • Oda Olberg - Andrea Costa
  • Róża Luksemburg - August Bebel
  • Theodor Rothstein - Przesilenie polityczne w Anglji
  • Charles L. Rappoport - Wybory do parlamentu we Francji
  • Siemion Siemkowski - Dwa lata ruchu zawodowego w Rosji
  • Z pamiętników więźnia (Dokończenie)
  • Julian Marchlewski ps. Karski - Przegląd ekonomiczny
  • Obserwator - Przegląd polityki międzynarodowej
  • Jan z Czerniakowskiej - Z kraju
  • Zdzisław Leder i inni - Krytyka i bibljografja
  • Ludwika Kautska - Przegląd czasopism
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Grève de masse. Rosa Luxemburg

La grève de masse telle que nous la montre la révolution russe est un phénomène si mouvant qu'il reflète en lui toutes les phases de la lutte politique et économique, tous les stades et tous les moments de la révolution. Son champ d'application, sa force d'action, les facteurs de son déclenchement, se transforment continuellement. Elle ouvre soudain à la révolution de vastes perspectives nouvelles au moment où celle-ci semblait engagée dans une impasse. Et elle refuse de fonctionner au moment où l'on croit pouvoir compter sur elle en toute sécurité. Tantôt la vague du mouvement envahit tout l'Empire, tantôt elle se divise en un réseau infini de minces ruisseaux; tantôt elle jaillit du sol comme une source vive, tantôt elle se perd dans la terre. Grèves économiques et politiques, grèves de masse et grèves partielles, grèves de démonstration ou de combat, grèves générales touchant des secteurs particuliers ou des villes entières, luttes revendicatives pacifiques ou batailles de rue, combats de barricades - toutes ces formes de lutte se croisent ou se côtoient, se traversent ou débordent l'une sur l'autre c'est un océan de phénomènes éternellement nouveaux et fluctuants. Et la loi du mouvement de ces phénomènes apparaît clairement elle ne réside pas dans la grève de masse elle-même, dans ses particularités techniques, mais dans le rapport des forces politiques et sociales de la révolution. La grève de masse est simplement la forme prise par la lutte révolutionnaire et tout décalage dans le rapport des forces aux prises, dans le développement du Parti et la division des classes, dans la position de la contre-révolution, tout cela influe immédiatement sur l'action de la grève par mille chemins invisibles et incontrôlables. Cependant l'action de la grève elle-même ne s'arrête pratiquement pas un seul instant. Elle ne fait que revêtir d'autres formes, que modifier son extension, ses effets. Elle est la pulsation vivante de la révolution et en même temps son moteur le plus puissant. En un mot la grève de masse, comme la révolution russe nous en offre le modèle, n'est pas un moyen ingénieux inventé pour renforcer l'effet de la lutte prolétarienne, mais elle est le mouvement même de la masse prolétarienne, la force de manifestation de la lutte prolétarienne au cours de la révolution. A partir de là on peut déduire quelques points de vue généraux qui permettront de juger le problème de la grève de masse..."

 
Publié le 20 février 2009