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Le 15 janvier 1919, Rosa Luxemburg a été assassinée. Elle venait de sortir de prison
après presque quatre ans de détention dont une grande partie sans jugement parce que l'on savait à quel point son engagement contre la guerre et pour une action et une réflexion révolutionnaires
était réel. Elle participait à la révolution spartakiste pour laquelle elle avait publié certains de ses textes les plus lucides et les plus forts. Elle gênait les sociaux-démocrates qui avaient
pris le pouvoir après avoir trahi la classe ouvrière, chair à canon d'une guerre impérialiste qu'ils avaient soutenue après avoir prétendu pendant des décennies la combattre. Elle gênait les
capitalistes dont elle dénonçait sans relâche l'exploitation et dont elle s'était attachée à démontrer comment leur exploitation fonctionnait. Elle gênait ceux qui étaient prêts à tous les
arrangements réformistes et ceux qui craignaient son inlassable combat pour développer une prise de conscience des prolétaires.
Comme elle, d'autres militants furent assassinés, comme Karl Liebknecht et son ami et camarade de toujours Leo Jogiches. Comme eux, la
révolution fut assassinée en Allemagne.
Que serait devenu le monde sans ces assassinats, sans cet écrasement de la révolution. Le fascisme aurait-il pu se dévélopper aussi
facilement?
Une chose est sûr cependant, l'assassinat de Rosa Luxemburg n'est pas un acte isolé, spontané de troupes militaires comme cela
est souvent présenté. Les assassinats ont été systématiquement planifiés et ils font partie, comme la guerre menée à la révolution, d'une volonté d'éliminer des penseurs révolutionnaires,
conscients et déterminés, mettant en accord leurs idées et leurs actes, la théorie et la pratique, pour un but final, jamais oublié: la révolution.
Notre article sur le 11 novembre 2015 devant le monument pacifiste de Gy L'Eveque dans l'Yonne
" Que reste-t-il des listes de noms sur de pompeux monuments aux morts qui auront bien du mal à s'inscrire dans l'histoire de la sculpture, les livres des témoins (à ce jour aucun événement n'avait suscité une littérature aussi abondante, en quoi il faut en rendre responsable la République et son école laïque et obligatoire, qui en apprenant à lire et à écrire à la piétaille, juste avant de l'envoyer à l'abattoir, nous a valu d'entendre un autre son de cloche, quand d'ordinaire ces écrits militaires, c'était l'apanage de quelques aristocrates qui avaient des idées bien arrêtées sur la guerre et l'esprit chevaleresque, bien éloignées des réalités du front, au point que dans un souci d'éégance les mêmes, au haut commandement, avaient choisi une couleur tirée de la garance pour le pantalon et la casquette de toile, et de l'indigo pour la vareuse, un uniforme parfait pour enjoler les bonnes, dit Rimbaud, défil de prêt à porter auquel on doit le le lourd bilan des premiers mois dans les champs de blé de l'été 14, des bouts de films d'époque présentant des poilus lourdement harnachés, croisillon de sangles pour la gourde, la musette à grenades, le fusil, le masque à gar, progressant d'une démarche saccadée, laquelle, dans un film muet, prête à rire, mais là, pour peu qu'ils se retrouvent face à l'objectif, ce sontp lutôt eux qui s'essaient à un petit sourire mal rasé, destiné à remonter le moral à l'arrière, comme si après les gaietés de l'escadron ils tentaientt de nous faire croire aux joies de la tranchée ...
Editions dialogues
Nous nous demandons pourquoi nous sommes
encore là,
parmi les vivants. Nos morts restent avec nous.
Ils nous regardent d'un regard brûlant.
Nous savons ce qu'est une colline, et y monter.
Un trou.
Nous savons ce qu'est une haie, une haine.
Une route, toute route.
Nous savons aller d'un point à un autre. Être
immobiles, attendre.
Être assourdis. Être ensevelis
Deux patrouilles se croisent sans se battre.
Un jour nous fûmes morts et vivants assez
pour dire Cesse,
pour dire Non, on ne marche pas.
Une journée de silence, de non-marche, de fumée.
Ils attendaient que cela nous passe.
Peur peut-être.
Mais nous ne voulions tuer personne.
Éteints. Camarade dont la tête est partie rouler à
dix mètres. Nous nous sommes retirés,
retraités en nous-mêmes.
Nous ne sommes plus sortis de nous-mêmes jamais.
Le fou furieux qui s'y croyait
on l'a calmé
d'un coup.
Comment dire aux vivants que nous sommes morts -
nous ne disons rien.
Pour vivre avec elles, avec eux, pour vivre
à côté d'elles, à côté d'eux, nous sommes restés
dans leur cécité, dans leur surdité.
Que pouvons-nous faire pour les morts
sinon penser, se rassembler, crier : "Plus jamais ça?
Comment faire
avec les vivants
nous qui ne savons quoi leur dire -
nous qui ne savons nous y prendre
sinon faire tout comme eux?
On travaille. On sait aller de A à B.
On désarme. On fait la chasse aux fusils, aux,
pistolets,
aux avions, aux fusées en matière plastique :
en tas, bûchers, brûlots, brûlis.
Cendres.
Baignons-nous dans les cendres.
Faisons des enfants.
Allons aux champs
Nous avions vu ce spectacle cet été à Vincennes, lire notre article. : http://comprendre-avec-rosa-luxemburg.over-blog.com/2015/08/14-19-550-personnes-qui-attendent-pour-entrer-rosa-luxemburg-en-allegorie-
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Union Sacrée (post-Charlie), bourrage de crâne et continuité des commémorations autour de la Première Guerre mondiale obligent, Jolie Môme ne pouvait pas rester l’arme au pied. Jusqu’au 20 décembre, les comédiens de la Compagnie du théâtre de la Belle Etoile de Saint-Denis proposent à nouveau au public leur grande fresque théâtrale et musicale sur la « der des ders », « 14-19, l’histoire nous joue des tours ». A ne rater sous aucun prétexte ! Paul Tanguy
La guerre n’est jamais aussi lointaine que lorsqu’elle est présente : Mali, Centrafrique, Syrie et ailleurs. Elle n’est jamais autant déréalisée, dans sa violence et sa barbarie, que lorsqu’elle est commémorée et célébrée. C’est le cas des moments de souvenir et des discours officiels qui ont entouré le Centenaire d’août 1914, mais également toutes les annonces d’entrée en guerre de la France, par le gouvernement « socialiste », au cours des dernières années. C’est le point de départ emprunté par La Compagnie Jolie Môme pour aborder cette question, jamais passée et toujours présente : un groupe de jeunes du Lycée Clémenceau est embarqué dans une opération « pédagogique » de commémoration de la Grande Guerre. En cours de route, les certitudes se brisent, les évidences se lézardent, la mémoire, sélective et parcellaire se reconstruit.
Le fil conducteur du spectacle est Sam, lointaine descendante de Jeanne Labourbe, la première communiste française, fusillée à Odessa par le contre-espionnage hexagonal alors qu’elle est à la tête d’un groupe de révolutionnaires qui cherchent à entrer en contact avec les marins de la Mer Noire qui, bientôt, vont se mutiner, aux côtés d’André Marty et Charles Tillon.
C’est toute la mémoire qui est invoquée par Jolie Môme dans ce spectacle. La plus évidente, à gauche, comme la plus incommode. Ceux dont le nom a été passé sous silence font leur retour sur scène, les inconnus côtoient les grands noms de l’Histoire. Ce sont les années qui courent de l’immédiat avant-guerre jusqu’aux derniers coups de feu des Spartakistes qui sont déployés devant les spectateurs, témoins de l’Histoire de ces insoumis, rebelles, pacifistes et révolutionnaires. Reconstruisant les événements, tableau après tableau, chanson après chanson, avec des moments absolument saisissants comme cadre de la pièce : du « Discours du pré », dit par un Jaurès plus vrai que nature, jusqu’aux derniers jours d’un Empire prussien finissant, à la veille de la première révolution allemande.
Sam bascule, comme dans un rêve, en plein cauchemar. En plein voyage dans le passé, elle est précipitée en été 1914 et se réveille dans le cabaret de Montélus, juste avant l’assassinat de Jaurès. C’est la veille de la Guerre et elle fait office de Cassandre Rouge. Alors que tous ont confiance dans les chefs, pensent qu’en cas de conflit ce sera la grève générale, elle sait comment les choses vont se dérouler. Elle prédit la guerre, mais ne sait pas que, ce qu’elle va vivre, c’est la révolution.
Sorte d’Alice au Pays des Catastrophes, Sam suit, dans une course effrénée, Rosa. Rosa Luxemburg, qui est de tous les théâtres du conflit, allégorie de l’opposition intransigeante à la guerre, de la défiance dans ces chefs qui ont trahi et de cette Internationale à reconstruire. Dans les tranchées, dans les usines où turbinent les tourneuses d’obus, sur le front de l’Est et jusque dans le port de Kiel, où les marins se rebellent contre le Kaiser, précipitant la fin de la guerre, Sam est de la partie.
Entrecoupant ces moments clefs, la pièce investit également les mécanismes profonds qui mènent à la guerre et la structurent. Elle met en scène, de façon saisissante et sur un mode burlesque, le jeu des alliances et sa mécanique implacable qui précipite l’Europe et bientôt le monde dans la guerre, les rapports entre les impérialistes, symbolisés par des allégories caricaturalement hilarantes des bouchers et des marchands de canon. Didactisant l’histoire sans jamais verser dans le récit pédagogique, tranchant dans l’analyse proposée sans jamais perdre en entrain, avec musique et drôlerie, la pièce nous mène, tambour battant, de la guerre à la révolution…
Il n’y a pas que la guerre, qui est un champ de bataille. L’histoire et la mémoire aussi. Jolie Môme s’y aventure avec courage et audace, baïonnette au canon. Mais qu’on se rassure. Les balles, elles, sont pour nos généraux. Qu’on se le dise.
http://www.revolutionpermanente.fr/14-19-Avec-Jolie-Mome-a-la-recherche-de-l-Internationale
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14/19 La mémoire nous joue des tours. Création de la Compagnie Jolie Môme à La Belle Etoile Du 31 octobre au 20 décembre 2015
Les vendredis et samedis à 20h30 ouverture des portes à 19h et Les dimanches et le 11 novembre à 16h ouverture des portes à 15h. Attention relâche les vendredis 13 novembre et les vendredis 11 et 18 décembre pour cause de dîners-spectacles Parole de Mutins . Au théâtre La Belle Etoile,14 rue Saint-Just à Saint-Denis, quartier de La Plaine M° Front Populaire (Ligne 12) Tarifs 18 et 12 euros Réservations conseillées au 01 49 98 39 20
comprendre-avec-rosa-luxemburg.over-blog.com
Pour une lecture plus sereine: http://comprendreavecrosaluxemburg2.wp-hebergement.fr/
Nicolas Milhé vient d'obtenir un prix pour son oeuvre sculptée: Rosa Luxemburg.
Une vidéo présente son travail, illustrée de photographies de Rosa Luxemburg et en contre-point musical le chant de Brecht "Auf, auf zum Kampf", écrit après les assassinats de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht qui donnent tout son sens à cette sculpture.
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Pour cette septième édition du prix, le jeune Bordelais était en compétition avec les artistes Stéphanie Cherpin, François Machado, Benoit Ménard & Aldéric Trével et Nøne Futbol Club. Issu de l'École des Beaux-Arts de Bordeaux et du Pavillon, au Palais de Tokyo, Nicolas Milhé réactualise, avec son oeuvre Rosa Luxemburg, la figure de la militante marxiste allemande, théoricienne du socialisme, sous les traits anachroniques d'une jeune parisienne. La MAIF financera intégralement la réalisation du moule et de deux tirages en bronze, dont un reviendra à l'artiste et un à la mutuelle d'assurance, qui l'exposera dans différents lieux.
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Nicolas Milhé, Rosa Luxemburg, 2014, marbre blanc Michelangelo, marbre noir fin de Golzinne, 170 x 25 x 27 cm (Courtesy Galeries Samy Abraham et Mélanie Rio. ©Olivier Moritz/MAIF). L’œuvre sera réalisée en bronze.
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Pour cette septième édition du prix, le jeune Bordelais était en compétition avec les artistes Stéphanie Cherpin, François Machado, Benoit Ménard & Aldéric Trével et Nøne Futbol Club. Issu de l'École des Beaux-Arts de Bordeaux et du Pavillon, au Palais de Tokyo, Nicolas Milhé réactualise, avec son oeuvre Rosa Luxemburg, la figure de la militante marxiste allemande, théoricienne du socialisme, sous les traits anachroniques d'une jeune parisienne. La MAIF financera intégralement la réalisation du moule et de deux tirages en bronze, dont un reviendra à l'artiste et un à la mutuelle d'assurance, qui l'exposera dans différents lieux.
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El Lissitzky. Monument à Rosa Luxemburg. 1919 – 21
Architecte, peintre, typographe et photographe soviétique (Potchinok 1890 – Moscou 1941).
http://www.larousse.fr/encyclopedie/peinture/Lissitzky/153040
Il fut le principal propagandiste du Constructivisme russe, en particulier grâce à ses nombreux séjours en Occident et à son activité dans tous les domaines visuels. Il fait ses études à l'école polytechnique de Darmstadt, d'où il sort avec le diplôme d'ingénieur-architecte en 1915. D'abord marqué par l'art de Chagall, qui l'a appelé à Vitebsk, il va ensuite être définitivement influencé par Malévitch, qui arrive dans cette ville en 1919. L'année suivante, Lissitzky exécute ses premières compositions, entre peinture et architecture, qu'il présente comme les " stations intermédiaires vers les constructions de formes nouvelles " et qu'il intitule " proun ", abréviation en russe de " Projet pour le nouveau " (Proun RVN2, 1923, Hanovre, Museum Sprengel). À partir de ses recherches, dans la logique du Constructivisme, il va réaliser des affiches (Frappe les blancs avec le coin rouge, 1919), en particulier pour la firme de Hanovre Pelikan (1924), des mises en page de livres (Pour la voie de Maïakovski, en 1923, Histoire de 2 carrés, en 1922, publiés à Berlin), des aménagements de stands d'exposition (Pressa, Cologne, 1928), des projets d'architecture (Tribune de Lénine, 1924). Directeur du département d'architecture des Vhutemas à partir de 1921, il sera d'autre part très actif comme propagandiste des courants d'avant-garde (revue Vechtch-Gegenstand-Objet, Berlin, 1922, avec Ilia Ehrenbourg ; Nasci, n°s 8-9 de la revue Merz, Hanovre, 1924, à la demande de Schwitters ; les Ismes de l'art, Zurich, 1925, avec Jean Arp). Outre ses tableaux et ses typographies, ses deux œuvres majeures appartiennent plutôt à l'architecture : la Salle Proun, réalisée en 1923 pour la Grosse Berliner Kunstausstellung, première tentative constructiviste pour faire sortir le tableau de chevalet hors de son cadre et lui faire occuper avec ses formes l'espace réel (reconstitution en 1965, Eindhoven, Stedelijk Van Abbemuseum) ; le Cabinet des abstraits, exécuté pour exposer la collection d'art moderne du musée de Hanovre : l'espace entier y était conçu comme une œuvre plastique faite de plans ordonnés dans une grille orthogonale qui se modifie avec la participation du spectateur. Par ailleurs, Lissitzky, qui a créé un pictogramme en collaboration avec Vilmos Huszar pour la revue Merz, précédemment citée, a utilisé des fragments de photographies dans le domaine de l'illustration (Six Fins heureuses d'Ilya Ehrenboung) ; son intérêt pour la photographie le fait participer à l'exposition Film und Foto organisée par le Deutscher Verkbund (Stuttgart, 1929) où Lissitzky a présenté ses travaux. Lissitzky est représenté à New York (M. O. M. A.), à Hanovre et à Eindhoven (Stedelijk Van Abbemuseum). Une rétrospective a été consacrée à l'artiste en 1991 (Eindhoven, Madrid, Paris).
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http://pierreburaglio.blogspot.fr/
A lire sur le site du journal Sud-ouest.
Jusqu'au 31 août, le Centre d'art contemporain de Lescombes accueille Pierre et Claude Buraglio ainsi que le collectif BGB, sous le double thème de la commémoration des deux dernières Guerres mondiales. L'exposition présente un travail sur les différentes formes d'oppression. Un art militant, véritable plaidoyer pour la paix et la liberté.
D'entrée le ton est donné, avec la série « Kamerad » de Pierre retraçant ce qui était commun dans les tranchées de 14-18 entre les soldats allemands et français. Les objets qu'ils auraient pu ou ont réalisé, chacun dans leur camp, se ressemblent étrangement. On pense alors aux séquences du film « À l'ouest rien de nouveau », lorsque les soldats s'interrogent sur le pourquoi de la guerre et à qui elle profite.
Le reflet de l'histoire
Elle se poursuit sur l'expression d'autres combats, comme celui de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, deux figures emblématiques du mouvement spartakiste et acteur de la révolution « prolétarienne » allemande de 1918 à 1919. Pour Pierre Buraglio, cet événement est délibérément associé à « la der des ders » avec un travail sur les gueules cassées, victimes entre autres du Chemin des Dames.
L'exposition est complétée par une série intitulée « Juin poignardé ». Il s'agit d'illustrations du poème « Les lilas et les roses » d'Aragon sur la défaite de juin 1940 et de l'« Olympia » de Manet. Une œuvre qui converse avec « Mireille à la plage », sous-entendant ainsi un autre combat : celui du féminisme ou la fin d'une époque et le début d'une autre.
À l'étage, le visiteur peut contempler le travail du collectif BGB, composé de Jo Brouillon, Franck Garcia et Claude Buraglio. Le combat est cette fois plus contemporain. Les artistes s'attaquent principalement aux rapports humains et à la société de consommation, plus particulièrement avec la série « CB sous influence », et à la marchandisation du corps humain et de sa souffrance avec « Extrait » et « Ste Rita organise ses icônes ».
Pour les compositions collectives signées BGB, les trois artistes ont utilisé la méthode du cadavre exquis. Il s'agit d'un jeu qui consiste, selon un thème éventuellement défini au départ, à poursuivre une narration figurative en partant du point visible de ce qu'a fait l'artiste précédent et dont l'essentiel est caché. Il résulte de cette expérience des expressions très surréalistes mais toutefois significatives.
Michel David
Très longtemps, très tôt aussi, Pierre Buraglio a été un peintre sans pinceau, sans toile. De 1968 à 1974, il a choisi d’être un peintre sans peinture, abandonnant le « métier » pour rejoindre ses camarades ouvriers à l’usine. Longtemps, il a préféré les outils de l’artisan à ceux de l’artiste, interrogeant, à l’instar de certains de ses contemporains de Supports-Surfaces ou de BMPT, l’acte même de peindre, ses matériaux et sa réalité. Pourtant, à la relire, quelle vie de peintre, résolument, fondamentalement, fidèlement. http://www.macval.fr/francais/collection/oeuvres-de-la-collection/article/pierre-buraglio
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Nous avons modifié le titre suite à ce commentaire reçu:
Bonjour,
Je suis surprise de voir que vous associez directement la lettre de Rosa Luxembourg à la chanson d'Angelique Ionatos (musique d'E. Karaïndrou). En réalité, les paroles sont de Christophoros Christophis qui, oui, s'est inspiré de Rosa Luxembourg...
J'en parle ici dans mon blog:http://dornac.over-blog.com/article-eleni-karaindrou-l-aria-de-rosa-120808910.html
Votre site est intéressant. Bonne continuation.
Angélique Ionatos "L'aria de Rosa"
" Au milieu des ténèbres, je souris à la vie, comme si je connaissais la formule magique qui change le mal et la tristesse en clarté et en bonheur. Alors, je cherche une raison à cette joie, je n'en trouve pas et ne peux m'empêcher de sourire de moi-même. Je crois que la vie elle-même est l'unique secret.(...) La vie chante aussi dans le sable qui crisse sous les pas lents et sourds de la sentinelle, quand on sait l'entendre." Rosa Luxembourg. Lettres de prison
La grève de masse telle que nous la montre la révolution russe est un phénomène si mouvant qu'il reflète en lui toutes les phases de la lutte politique et économique, tous les stades et tous les moments de la révolution. Son champ d'application, sa force d'action, les facteurs de son déclenchement, se transforment continuellement. Elle ouvre soudain à la révolution de vastes perspectives nouvelles au moment où celle-ci semblait engagée dans une impasse. Et elle refuse de fonctionner au moment où l'on croit pouvoir compter sur elle en toute sécurité. Tantôt la vague du mouvement envahit tout l'Empire, tantôt elle se divise en un réseau infini de minces ruisseaux; tantôt elle jaillit du sol comme une source vive, tantôt elle se perd dans la terre. Grèves économiques et politiques, grèves de masse et grèves partielles, grèves de démonstration ou de combat, grèves générales touchant des secteurs particuliers ou des villes entières, luttes revendicatives pacifiques ou batailles de rue, combats de barricades - toutes ces formes de lutte se croisent ou se côtoient, se traversent ou débordent l'une sur l'autre c'est un océan de phénomènes éternellement nouveaux et fluctuants. Et la loi du mouvement de ces phénomènes apparaît clairement elle ne réside pas dans la grève de masse elle-même, dans ses particularités techniques, mais dans le rapport des forces politiques et sociales de la révolution. La grève de masse est simplement la forme prise par la lutte révolutionnaire et tout décalage dans le rapport des forces aux prises, dans le développement du Parti et la division des classes, dans la position de la contre-révolution, tout cela influe immédiatement sur l'action de la grève par mille chemins invisibles et incontrôlables. Cependant l'action de la grève elle-même ne s'arrête pratiquement pas un seul instant. Elle ne fait que revêtir d'autres formes, que modifier son extension, ses effets. Elle est la pulsation vivante de la révolution et en même temps son moteur le plus puissant. En un mot la grève de masse, comme la révolution russe nous en offre le modèle, n'est pas un moyen ingénieux inventé pour renforcer l'effet de la lutte prolétarienne, mais elle est le mouvement même de la masse prolétarienne, la force de manifestation de la lutte prolétarienne au cours de la révolution. A partir de là on peut déduire quelques points de vue généraux qui permettront de juger le problème de la grève de masse..."
Publié le 20 février 2009