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Ce texte de Jean Chesneaux de 1967 est significatif. Il porte déjà en prémisses sa pensée propre, ce qui sera son inscription dans 68 et après-68,et donc ce pourquoi Rosa Luxemburg a pu s'inscrire dans la pensée de ce temps. Mais en même temps il reste aussi très informatif sur le spartakisme et un hommage rendu au travail de Gilbert Badia.
C'est une histoire du spartakisme qu'a choisi de nous donner Gilbert Badia. Ou plutôt - le sous-titre de l'ouvrage lui correspond mieux que le titre - une histoire de la gauche social-démocrate allemande à partir de la déclaration de guerre d'août 1914 et du vote unanime des crédits de guerre par le groupe social-démocrate au Reichstag. Le spartakisme proprement dit n'apparaît qu'au terme d'une longue évolution qui conduit Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht, Franz Mehring, Clara Zetkin et leurs amis, du désaveu des positions social-chauvines majoritaires dans le S.P.D. à la semaine sanglante de janvier 1919. Le spartakisme comme "moment" historique, dans le contexte de la crise générale de l'Allemagne impériale en 1918-1919, est peut-être un peu sacrifié, au spartakisme en tant qu'épisode de la social démocratie allemande, sinon même de l'appareil du parti social-démocrate. Il faut attendre la quatrième partie du volume ("esprit d'analyse") pour pouvoir saisir de façon brillante et pénétrante - les lignes de force du spartakisme.
Mais ce choix délibéré de l'auteur une fois accepté, l'ouvrage est neuf et fondamental. Badia retrace d'abord la "préhistoire" du spartakisme (première partie, "L'extrême-gauche se regroupe et tente de s'organiser") qui va jusqu'à la fin de 1915. Liebknecht, qui avait voté les crédits militaires avec les autres députés socialistes le 4 août ne tarde pas à regretter ce geste; le 2 décembre 1914, il votera contre, seul avec son ami Rühle, et déchaîne contre sa personne une campagne chauvine d'une violence inouïe. Autour de lui et de Rosa, l'opposition de gauche se regroupe, et publie en 1915 une revue qui n'a qu'un numéro Die Internationale. L'internationalisme, qui sera un des principes essentiels du Spartakusbund, est en effet déjà l'inspirateur de ce petit groupe; ils s'efforcent en particulier, pour pallier leur isolement dans le S.P.D., de s'adresser directement à la presse social-démocrate en Scandinavie ou en Suisse et de forcer le barrage du silence. Pourtant, et en cela également leur attitude dessine déjà le futur profil du spartakisme, ces oppositionnels allemands se méfient des négociations et des initiatives au sommet. Ils sont hostiles en 1915, aux célèbres conférences de Kienthal et de Zimmerwald, dont on sait l'importance qu'y attachait Lénine. Pour eux, c'est de la base, des masses elles-mêmes, que doit partir la reconstruction d'un mouvement socialiste international authentique, et non d'une conférence de militants et de personnalités.
Le spartakisme proprement dit prend figure, de janvier 1916 (date de la publication de la première "lettre politique" que le groupe signa du pseudonyme collectif Spartakus), à la conférence spartakiste du 7 octobre 1918. Ces "premières actions de Spartakus", auxquelles est consacrée la seconde partie du livre sont étroitement liées aux progrès du mouvement de masse contre la guerre en 1916 et 1917, à travers toute l'Allemagne. Les grèves d'avril en 1917, la révolte de la flotte en août 1917, préludent au puissant mouvement de grèves de janvier 1918 (400 000 grévistes à Berlin le lundi 28 janvier). Le cri que pousse Liebknecht "à bas la guerre", devant des milliers d'ouvriers qui manifestent à Berlin le 1er mai 1916, retentit à travers tout le Reich; Liebknecht est poursuivi et emprisonné, mais son nom et sa figure symbolisent la lassitude croissante, aux tranchées comme à l'arrière. Les indices de son immense popularité sont indiscutables, note Badia.
Mais le paradoxe - paradoxe sur lequel nous allons revenir - est que le spartakisme, qui se développe au rythme même du mouvement de masse, reste en même temps un mouvement d'appareil, une "fraction" au sens technique du terme. Liebknecht, Rosa, Mehring et leurs amis sont de vieux routiers de la social-démocratie, des cadres chevronnés pour qui les rapports avec la "vieille maison" continuent à être essentiels. Une bonne partie de leur activité est absorbée par leur propagande et leur polémique en direction des majoritaires. En direction aussi des "indépendants", courant socialiste centriste qui s'est différencié progressivement pendant la guerre, pour aboutir à une scission en avril 1916. Ce parti social-démocrate indépendant est dirigé par des modérés (Haase, Ledebour, Kautsky), mais il refuse la position chauvine des majoritaires. Après de longues discussions, les spartakistes décident d'y adhérer, pour influencer son aile gauche. Ils ne constituent donc qu'un courant politique, et non une force organisée au sens léniniste du terme, quand éclate la révolution allemande de novembre 1918.
De la chute de la monarchie Hohenzollern à l'assassinat de Liebknecht et de Rosa Luxemburg, l'histoire s'accélère brusquement. En moins de trois mois, les spartakistes jouent et perdent; ils n'arrivent pas à prendre la direction de la révolution allemande. Les cinq chapitres de la troisième partie ne sont pas de trop, pour nous aider à suivre le fil compliqué de cette période tumultueuse. Les spartakistes tiennent non seulement à Berlin mais à Brunswick, à Stuttgart et en d'autres centres provinciaux, un rôle actif dans la révolution républicaine de novembre. Mais ils se heurtent aux socialistes majoritaires, mieux implantés, plus expérimentés, et qui se sont secrètement mis d'accord avec la bourgeoisie et l'état-major. Les indépendants ne sont ni assez nombreux, ni assez résolus, ni assez unis pour constituer une "troisième force" donnant à l'extrême-gauche une certaine liberté de manœuvre. Très tardivement, en décembre, les spartakistes forment le Parti communiste allemand, en s'unissant avec d'autres petits groupes d'extrême-gauche. Mais leurs jours sont comptés, et ils sont écrasés à l'issue de la semaine sanglante (6 - 12 janvier), malgré l'ampleur initiale des mouvements de masse qui ouvrent celle-ci (un million de manifestants à Berlin le 5 janvier 1919, pour protester contre l'éviction d'un préfet de police favorable à 'extrême-gauche).
Une fois retracées ces étapes du mouvement spartakistes, G. Badia essaye d'apprécier la force réelle du mouvement (dont le rayonnement est bien supérieur à l'organisation) et d'analyser l'origine sociale de ses militants. Malgré la rareté des documents concrets, il semble qu'il ait eu de solides racines dans la classe ouvrière, et non seulement chez les intellectuels comme on le prétend souvent (même si presque tous ses dirigeants se recrutaient parmi ces derniers). Particulièrement suggestif est le chapitre XX (caractères essentiels du spartakisme): l'hostilité à la guerre, l'internationalisme, la confiance dans la capacité politique des masses, par-delà la médiation des appareils politiques, le sens de l'action, la foi dans la capacité de la révolution à se développer par elle-même, selon sa "loi d'airain", dit Rosa Luxemburg, tout cela donne au mouvement un profil original, aussi différent de la vieille social-démocratie que du bolchévisme.
La conclusion à laquelle conduit le livre de Badia (encore que l'auteur ne la développe pas systématiquement) c'est que les spartakistes n'ont pas pu résoudre leur contradiction essentielle - qui est peut-être la contradiction essentielle de tout mouvement révolutionnaire. A savoir la contradiction entre le mouvement de masse et l'appareil politique. Ils étaient profondément pénétrés de la foi dans la capacité révolutionnaire des masses. "Toute véritable grande lutte de classe doit reposer sur l'appui et la collaboration des masses les plus étendues ... l'estimation exagérée ou fausse du rôle de l'organisation dans la lutte de classe du prolétariat se complète d'ordinaire par la sous-estimation de la prolétarienne inorganisée et sa maturité politique". Dans cette citation de Rosa Luxemburg, et dans maints textes analogues qui exaltent les masses et dénoncent les appareils sclérosés, il y a comme une préfiguration des idées castristes, voire de certaines dénonciations kroutchéviennes de la malfaisance des appareils, du "bombardement des états-majors" dans le cadre de la révolution culturelle chinoise ... Mais les spartakistes sont en même temps, on l'a déjà noté, des hommes d'appareil. Ce sont des "oppositionnels" nourris dans le sérail social-démocrate. Leur objectif, très longtemps, est davantage de reconquérir la vieille maison, que de former une organisation nouvelle (elle ne naîtra formellement qu'en décembre 1918 avec le Parti communiste allemand), et surtout de concevoir et d'élaborer et d'élaborer des formes nouvelles de rapports entre les masses et l'avant-garde organisée. Il est significatif que l'équipe dirigeante du spartakisme, même à l'époque où le mouvement est en pleine force, en plein élan, soit en décembre 1918, ne comprenne que des hommes du vieux noyau oppositionnel social-démocrate, et pas un seul sorti du mouvement de masse qui s'est développé pendant la guerre. Il est significatif (c'est Badia qui attire notre attention sur ce point) que les comités de marins insurgés, dans l'été 1917, quand ils cherchent des appuis politiques, vont trouver les socialistes majoritaires et non les spartakistes : indicatif du relatif isolement de ceux-ci. Encore au début de la semaine sanglante, les chefs spartakistes pensent en termes de politique "classique" : ils songent à la "formation d'un gouvernement Liebknecht-Ledebour" (un des chefs des indépendants) pour remplacer le gouvernement des socialistes majoritaires Ebert-Scheidemann. Les spartakistes, nés de l'opposition au vieil appareil politique et nourris de leur foi (un peu idéalisée sans doute) dans les masses, n'ont pas réussi à dépouiller vraiment le vieil homme, à créer de nouvelles structures politiques, à se fondre vraiment dans le mouvement des masses pour en faire naître une force politique vraiment neuve, malgré les circonstances exceptionnellement favorables qu'offrait la débâcle allemand de 1918.
Les virtualités de l'Allemagne révolutionnaire de 1918 étaient pourtant considérables. Elles offraient une richesse, une diversité, une vitalité dont le livre de Badia ne donne qu'une idée incomplète - c'est la conséquence logique du fait qu'il a construit tout son livre autour de la seule gauche social-démocrate et du seul groupe fondateur spartakisme. Mais, en 1917 - 1918, il existait en Allemagne bien d'autres groupes nés eux aussi du refus de la guerre et du dégoût de la vieille social-démocratie. Telles les "gauches de Brême", mouvement régional qui refusent, contrairement aux spartakistes d'adhérer au parti socialiste centriste quand il fait sécession, et qui se proclamera communiste avant les spartakistes eux-mêmes. Tel le mouvement bavarois, qui a le pouvoir à Munich avec Kurt Eisner jusqu'à l'assassinat de celui-ci. Telle l'organisation berlinoise des "Délégués révolutionnaires", dont les rapports avec les spartakistes sont décisifs pour l'issue de la lutte dans la capitale. Telle l'intelligentsia gauchiste et anarchisante, qui n'est évoquée qu'une fois, à travers un poème du jeune Brecht (l'éminent traducteur de ce dernier ne pouvait quand même pas passer son nom sous silence), et qui aurait elle aussi mérité qu'on la définisse moins sommairement. Brecht en 1918 n'était pas un isolé. Des dizaines de jeunes intellectuels étaient comme lui en état de dissidence idéologique et morale à l'égard de tout l'ordre établi, qui semblait sur le point de s'effondrer sous leurs yeux avec la monarchie wilhelmienne.
L'attention, soit dit par parenthèse, est aujourd'hui ramenée sur cette dissidence intellectuelle, sur ce refus global des valeurs reçues, à travers le cas de Traven, le mystérieux romancier auquel Remparts, la revue américaine de gauche, a consacré une longue étude en septembre 1967. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si une revue comme Remparts s'intéresse à Traven et à l'insoumission idéologique des jeunes allemands de 1918, alors qu'un mouvement de même nature se développe aujourd'hui aux Etats-Unis dans le sillage d'une autre guerre sans cause et sans avenir, la guerre du Viêtnam. Traven publiait à Munich en 1917 - 1918 un petit périodique, Der Ziegelbrenner (Le brûleur de briques), de tendance pacifiste et antinationalistes. Il participe avec Eisner et Landauer à l'éphémère révolution anarcho-syndicaliste des Soviets bavarois, au début de 1919. Il se réfugia ensuite au Mexique pour poursuivre une carrière purement littéraire.
Les Gauches de Brême, les Soviets bavarois, les Délégués révolutionnaires berlinois, l'intelligentsia gauchisante à la Traven et à la Brecht, cette liste pourrait certainement être allongée par un spécialiste. Mais ces exemples qu'on rencontre au détour des paragraphes du livre de Badia, suffisent déjà à montrer quelle était la vivante disponibilité, la vivante diversité des forces révolutionnaires dans l'Allemagne de 1918. Le problème révolutionnaire fondamental de cette époque n'était-il pas l'unité de toutes ces forces vigoureuses et fraîches, mais disparates? N'est-ce pas un des aspects de l'échec des spartakistes cette incapacité où ils furent d'unir tous ces mouvements nés de la crise allemande?
Situer le spartakisme dans la diversité de l'extrême-gauche allemande en 1918 eût été d'autant plus instructif, que la diversité régionale, le "polycentralisme", est un des traits caractéristiques de la scène politique allemande en 1918. Ce polycentrisme n'est pas chose nouvelle outre-Rhin. Sans remonter au traité de Westphalie, l'histoire de l'Allemagne au XIXème siècle est riche en situations où la vie politique se développe à partir de plusieurs centres géographiques, où chaque région, parfois chaque ville, évolue à un rythme différent et présente un profil différnt des forces politico-sociales. La révolution de 1848 en Allemagne, présentait au plus haut point ce caractère polycentrique, par contraste par exemple avec le caractère relativement unitaire de révolution de 1848 en France. Il en est de même en 1918. Brême ou la Bavière ne sont pas Berlin, et évoluent selon leur dynamique propre. A l'intérieur même du mouvement spartakiste, les différences régionales sont grandes. Les spartakistes de Francfort ou de Dresde, note Badia, avaient refusé d'entrer dans le parti socialiste centriste selon les directives du noyau central (Liebknecht, Rosa Luxemburg, etc.). Remarque qui conduit à l'idée qu'au polycentrisme né de la réalité objective allemande s'ajoutent les conceptions mêmes des spartakistes, hostiles à toute centralisation, à tout appareil autoritaire.
Un chapitre sur la variété des situations régionales au cours de la révolution de 1918 aurait permis au lecteur de mieux se représenter et la force des spartakistes par rapport aux autres courants d'extrême-gauche, à travers tout le pays, et la force en valeur absolue de l'extrême-gauche, par rapport aux socialistes majoritaires et aux partis bourgeois. Il aurait aussi permis d'aborder de front l'importante question: jusqu'à quel point les spartakistes représentaient-ils un courant "national" (c'est-à-dire comptant au niveau de l'Allemagne entière), dans quelle mesure au contraire n'étaient-ils pas au fond, au moins en ce qui concerne leur implantation de base et leur "prise" sur la réalité politique, qu'un mouvement local berlinois?
Un mot enfin du moment spartakiste en son double sens de point dans le temps et de force politique née de ce contexte. Cette notion n'est peut-être pas tout à fait utilisée à sa mesure. On pense aux pages d'Althusser, dans "Contradiction et surdétermination", sur le moment bolchevique d'octobre 1917. L'offensive bolchévique était comme "surdéterminée" par la totalité des facteurs qui définissaient la situation de l'empire tsariste à l'automne 1917. La contradiction "abstraite" entre capitalisme et socialisme n'a pu être résolue alors au profit du second terme, à travers une révolution victorieuse, que parce que cette contradiction était nourrie, surdéterminée par tout son contenu original, historique. La révolution russe, a montré Althusser, n'est pas une exception mais la mise en jeu des conditions, permettant - permettant seules - à une contradiction générale de devenir opératoire. Qu'en est-il de l'Allemagne de 1918? La question est d'autant plus importante que, on le sait, les chefs de la révolution russe regardaient semaine par semaine, presque heure par heure, du côté de Berlin. Ils vivaient dans l'attente désespérée d'une victoire révolutionnaire allemande, sans laquelle ils avaient le pressentiment que la révolution russe resterait précaire, exposée à toutes les déviations, condamnée à se développer dans des conditions trop particulières.
A la page 307, mais en quelques lignes, d'ailleurs excellentes, Badia nous rappelle que l'Allemagne craque de toute part. Les anciennes structures sont ébranlées. La vie économique est perturbée. La misère est grande. Avec ou sans spartakisme, il est fatal dès lors qu'ici ou là des explosions aient lieu, impulsions désordonnées, expression de la colère d'un groupe de manifestants. On eût aimé pouvoir disposer d'un tableau même très succinct, mais systématique, de la crise allemande à la fin de l'année 1918. Car seule cette crise explique ce que Badia appelle la "radicalisation" du mouvement populaire en Allemagne à l'automne 1918, c'est-à-dire le fait qu'en octobre, novembre, décembre 1918, la situation révolutionnaire mûrit rapidement en Allemagne, et élargit brusquement, trop brusquement peut-être, la zone d'influence des spartakistes. La qualité de la stratégie des révolutionnaires, la valeur de leur organisation, l'état de leurs liens avec les masses, tout cela est certes fondamental, pour assurer le succès d'une révolution. Mais le degré de désorganisation du camp adverse compte au moins autant: la décomposition du régime de Nicolas II, de Tchiang Kai-Chek, de Batista, a été un facteur décisif de succès en 1917, 1949, 1958. On aurait aimé savoir où en étaient les choses du côté de "l'ordre" allemand, à l'automne 1918.
L'ouvrage de Gilbert Badia nous laisse quelquefois sur notre faim. Cependant, c'est une étude richement documentée, vigoureuse, où le récit est mené sans lasser une minute l'attention. Elle est complétée par de très utiles appendices: bibliographie, chronologie, textes choisis, notes biographiques, et l'indispensable index dont tant d'éditeurs français croient bon aujourd'hui de se dispenser. Elle est surtout marquée par une qualité majeure: son aptitude à concilier le respect de l'objectivité et la sympathie humaine. Badia ne cherche pas à idéaliser les spartakistes; il sait critiquer la naïveté de certains historiens d'Allemagne de l'Est. Mais il se refuse tout autant à accepter les critiques de l'historiographie ouest-allemande à leur égard (sa controverse avec Kolb est un modèle de précision et de vigueur, en négligeant l'invective et le slogan). Il sait que les spartakistes combattaient pour l'avenir de leur pays et il sait faire partager cette sympathie à son lecteur.
Jean CHESNEAUX
Gilbert Badia, Le spartakisme : les dernières années de Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht : 1914-1919, Paris, l'Arche, 1967
Jean Chesneaux L Homme et la société
Année 1967
Volume 5
Numéro 5
pp. 210-213.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/homso_0018-4306_1967_num_5_1_3091