Sur le site music in belgium. Extrait d'une critique sur ce groupe qui a choisi d'illustrer la vie de Rosa Luxemburg dans son premier album et qui a choisi son nom pour le groupe. A découvrir pour se faire sa propre idée.
ROSA LUXEMBURG - I & II
/ paru le 08-06-2009 /Groupe français essentiellement familial (deux frères, leur sœur et un cousin sur les cinq membres), Rosa Luxemburg doit son nom à la militante communiste et révolutionnaire allemande Rosa Luxembourg, née en Pologne en 1871 et assassinée en 1919 pendant la Révolution allemande lors de la Révolte spartakiste de Berlin (le mouvement spartakiste était l’ancêtre du parti communiste allemand). Récemment, en 2006, la comédienne Anouk Grinberg a lu des lettres de Rosa Luxemburg écrites à ses amies (Luise Kautsky, Sonia Liebknecht...) pendant ses détentions, sous le titre de Rosa, la vie au théâtre de l'Atelier à Paris.
Ce premier album de Rosa Luxemburg se présente en deux chapitres, d’où son titre. Le premier chapitre, intitulé « Révolutions » est une suite en 8 tableaux consacrée à la vie et l’action de Rosa Luxemburg, tous ces titres tournant autour des 3 minutes. L’intro instrumentale, « Ouverture 1871 », est très réussie, d’abord tout en finesse puis plus énergique et l’on y découvre déjà des guitares et une basse intéressantes, dont le morceau suivant, « Rosa », confirme la haute tenue. Hélas, on y découvre aussi un chant dans la lignée des comédies musicales françaises de ces dernières années, et ceci va s’avérer tel tout au long de l’album, « Le frisson des anges » en étant un parfait exemple. Cette dualité entre parties ainsi chantées et parties instrumentales plus rock installe une dichotomie dans le ton général de l’album, qui le dessert bien plus qu’il ne le sert.
Instrumentalement, les bases sont souvent acoustiques, ce qui confère une légèreté avenante, puis les soli de guitare s’envolent ensuite sur des rythmes plus soutenus, tendance hard et/ou métal. « Spartakus », instrumental acoustique inspiré, démontre sans ambages les qualités des guitaristes, responsables des meilleurs moments de l’album. Influencés par Dream Theather (« Metropolis II »), Transatlantic, Spock’s Beard, Tenacious D, mais aussi par Jonasz, Voulzy, Balavoine et Goldman entre autres, les guitaristes livrent des soli très enlevés ou plein de feeling, comme dans « Dans tes yeux ». Sachez que le guitariste Pipo joue des reprises acoustiques de Dream Theater, qui sont approuvées par Mike Portnoy lui-même et parfois diffusées lors de certains concerts, ce qui atteste de sa qualité dans le domaine des six cordes. Les guitaristes sont très bien soutenus par le très bon bassiste et le batteur, ce dernier paraissant toutefois parfois trop timide. Tous les titres de ce premier chapitre s’enchaînent sans pause, ce qui renforce la dimension de mini opéra pop pour cette première partie de « I & II ».
Le deuxième chapitre se nomme « Avancer vers demain » et est constitué de 4 morceaux dont deux de quelques 9 minutes chacun. Le côté comédie musicale française s’estompe un peu pour prendre une structure plus progressive. « L’attente hâtive » démarre avec de l’acoustique, puis arrive la partie vocale sans beaucoup d’éclat et ensuite une guitare aérienne et pleine de feeling avant de terminer à nouveau en acoustique. « L’architecte » varie les climats acoustiques avec une partie délicate et très pure de flûte traversière qui alterne avec le chant et les soli de guitare, « Nos âmes perdues » est entièrement acoustique et chanté, « Le changement » intègre du piano et plusieurs rythmes différents dans ses presque 10 minutes...
Sur le site du groupe
Le premier album du groupe alterne les chansons courtes et incisives avec des morceaux épiques. Entre mélodies accrocheuses et prouesses techniques, le groupe consacre les 8 chansons du Chapitre I : Révolutions à l'histoire de la vie de Rosa Luxemburg. Le Chapitre II : Avancer vers demain, montre le côté progressif du groupe.
- CHAPITRE I : RÉVOLUTIONS
- Ouverture 1871
- Rosa
- Barricade
- Le frisson des anges
- Spartakus
- La commune de Berlin
- Dans tes yeux
- J'étais je suis je serai
- CHAPITRE II : AVANCER VERS DEMAIN
- L'attente hâtive
- L'architecte
- Nos âmes perdues
- Le changement
/http%3A%2F%2Fwww.rosaluxemburg.com%2FImages%2Fpochetterosapetit.jpg.jpeg)
Le premier album de Rosa Luxemburg sort le 20 avril 2009.
Vous pouvez d'ores et déjà le pré-commander pour 10 € en suivant
ce lien.
Sur Music Wawes Note : 8.5/10 | Connu des amateurs de Dream Theater pour ses exceptionnelles reprises acoustiques (approuvées par Portnoy lui-même et diffusées lors de certains concerts), Pipo s’est enfin lancé dans l’écriture d’un album original, avec trois compagnons d’aventure, et le résultat est tout simplement bluffant. Rosa Luxemburg signe ici est une petite perle de rock progressif, mâtinée d’influences marquées mais parfaitement assimilées (DT en tête évidemment, ou encore U2, ainsi que d’autres, moins évidentes, que je vous laisse découvrir).
Le premier chapitre, Révolutions, est une fresque dédiée à la militante allemande Rosa Luxembourg, à son combat et à son héritage, magnifié au travers de cette composition tantôt intimiste, tantôt épique, qui permet au groupe de s’affirmer immédiatement comme l’une des formations les plus talentueuses de l’Hexagone. Ecriture, production, inspiration, tout y est ! L’ampleur des morceaux n’a d’égale ici que la puissance du propos. Le second chapitre, Avancer Vers Demain, est l’assemblage hétéroclite de 4 pistes ouvertement progressives, un poil plus démonstratives, au cours desquelles l’auditeur évolue, au gré des mouvements, d’un métal progressif bardé de furieux solis à une pop délicate et sirupeuse. Savoureux.
Riche, dense et soigné, ce dyptique est une surprise de taille, même pour les amateurs du Pipo sus-mentionné. A ce propos, il confirme tout le bien que l’on pensait déjà de lui, tant musicalement (c’est décidément un guitariste talentueux) que vocalement ; et le chant, parlons-en : l’alternance des voix masculine et féminine, sublimée par des arrangements de grande qualité et des textes magnifiques, se couple aux compositions dans un élan d’une finesse et d’une cohérence assez rares pour être soulignées.
Une première réalisation magnifique qui laisse augurer d'un avenir radieux pour ce quintet !
Chronique rédigée par Val parue le 26.05.2009