Bien que peu enthousiaste concernant la colorisation, j'apprécie cet artiste qui porte son travail à la hauteur d'un art, sans facilité. https://www.facebook.com/photo.php?fbid=998579368491158&id=100050173133372&set=a.346318410383927
J'utilise cette occasion pour rappeler le travail en cours ici sur Karl Liebknecht:
Sur le blog, de nombreuses traductions de textes sont disponibles et donnent accès ainsi à des écrits et discours qui resteraient sinon à ce jour inconnus des non germanophones, et des transcriptions de textes traduits mais peu disponibles sous forme papier.
Quelques mots sur l'année 1910, qui pour Karl Liebknecht comme pour Rosa Luxemburg, et tout ce courant de pensée et d'action, constitue une année charnière, dans l'affrontement avec l'ancrage du révisonnisme dans le parti et les syndicats.
Ci-dessous la reproduction d'un article du blog qui témoigne de son activité intense :
Puis puisqu'il s'agit du Congrès de Magdebourg, son intervention pour Rosa Luxemburg à propos de la grève de masse, point hautement litigieux et inflammable à ce Congrès décisif et tumultueux.(en allemand)
L'année 1910 est marquée pour Karl Liebknecht par ses interventions nombreuses au Parlement de Prusse où il a été élu alors qu'il effectuait encore une peine de 18 mois de prison suite à la publication de son écrit "Militarisme et antimilitarisme". Et le Congrès du parti social-démocrate de Magdebourg.
Ses interventions concernent essentiellement, les budgets, la justice de classe, la police et le militarisme, l'endoctrinement de la jeunesse, la culture, les droits économiques des plus faibles, le système électoral, tous thèmes qui parcourent toute son action.
07.02.1910. Contre la justice de classe prussienne (Discours à la Chambre des représentants de Prusse à propos du budget de la justice).
12.02.1910. En avant ! Éditorial du Märkische Volksstimme.
21.02.1910. Contre l’utilisation par les employeurs de l'attestation de travail (Discours à la Chambre des représentants de Prusse)
23.02.1910. Police et armée – Dernières armes de la politique intérieure prussienne (Discours à la Chambre des représentants de Prusse à propos du budget du ministère de l’Intérieur)
23.02.1910. La réaction prussienne et la volonté du peuple (Compte rendu d’un discours à Nowawes)
26 et 28.02.1910. L’action de la police en Prusse (Discours à la Chambre des représentants de Prusse à propos du budget du ministère de l’Intérieur)
14 et 16.03.1910. Le combat contre le système électoral à trois classes (Discours à la Chambre des représentants de Prusse à propos de la deuxième et troisième lecture du projet de loi sur le système électoral)
Les 21, 22, 23 avril 1910. Contre l’éducation militaire et monarchiste de la jeunesse (Discours à la Chambre des représentants de Prusse à propos du budget de la culture)
25.04.1910. Pour la liberté de la science (Discours à la Chambre des représentants de Prusse à propos du budget de la culture)
28.04.1910. Art et science pour le peuple (Discours à la Chambre des représentants de Prusse à propos du budget de la culture)
05.05.1910. Contre l'arbitraire policier en Prusse (Discours à la Chambre des représentants de Prusse sur le budget du Ministère de l’Intérieur)
20.05.1910 – 10.08.1910 - 24.08.1910. Le dimanche sanglant de Halle (Comptes rendus des procès contre des manifestants pour le droit électoral à Halle)
24.05.1910. La loi sur la presse – une loi contre-révolutionnaire (Discours à la Chambre des représentants de Prusse justifiant la requête social-démocrate )
24.05 et 02.06.1910. Pour la suppression du paragraphe sur le vagabondage (Concernant la motion du parti social-démocrate)
02 .06.1910. Mêmes frères – mêmes habits (Requête personnelle contre la tolérance de la présence d’agents et policiers tsaristes en Allemagne)
04.06.1910. Pour une prison sur des bases sociales – contre la concurrence du travail pénitentiaire (Discours à la Chambre des représentants de Prusse à propos d’une requête du Parti conservateur)
06.06.1910. Pour une liberté d'action politique des fonctionnaires prussiens (Discours à la Chambre des représentants de Prusse à propos d’une requête du Fortschriftliche Volkspartei concernant la nouvelle réglementation légale du droit des fonctionnaires)
06.06.1910. Contre l'arbitraire de l’administration prussienne (Discours en relation avec la requête social-démocrate)
13.06.1910. Pour la liberté politique des étudiants (A propos d'une requête du Fortschriftliche Volkspartei)
14.06.1910. L'ordonnance qui réglemente le travail des domestiques et ouvriers agricoles doit être abrogée (Discours à la Chambre des représentants de Prusse à propos de plusieurs pétitions concernant les lois sur le travail domestique)
15.06.1910. Contre l'application de la loi sur les associations du Reich en Prusse (Discours à la Chambre des représentants de Prusse, sur une motion social-démocrate pour l'abrogation du paragraphe sur les langues et la facilitation du droit de réunion)
29.06.1910. La jurisprudence prussienne et les restaurateurs (Compte rendu du discours prononcé lors de la 5eme journée de l’Association des restaurateurs et débitants de boissons indépendants à Berlin)
14.08.1910. Avant le Congrès de Magdebourg (Discours électoral de la circonscription Postdam-Spandau-Osthavelland)
4/5.09.1910. Deuxième conférence internationale des organisations de jeunesse, Copenhague
. Le militarisme
. Extrait d’un article sur le déroulement
. Thèses
Du 18 au 24 septembre 1910. Congrès de Magdebourg
. Pour l’unité et la cohésion du parti
. Contre la réaction tsariste et borussienne
23.09.1910 Combat pour le système électoral et la grève de masse
14.10.1910 et 02.12.1910. Karl Liebknecht aux USA
15.12.1910. Quelques remarques sur le voyage aux Etats-Unis
Karl Liebknecht: Wahlrechtskampf und Massenstreik
Diskussionsrede zu einem Antrag Rosa Luxemburgs
[Protokoll über die Verhandlungen des Parteitages der Sozialdemokratischen Partei Deutschlands. Abgehalten in. Magdeburg vom 18. bis 24. September 1910, Berlin 1910, S. 447-449. Nach Karl Liebknecht, Gesammelte Reden und Schriften, Band 3, S. 498-501]
Genosse Leinert hat es für zweckmäßig gehalten,
Es ist ganz unzweifelhaft, dass wir hier über den preußischen Wahlrechtskampf sprechen können ebenso wie über die Wahlrechtskämpfe anderer deutscher Staaten; das tut ja der Parteitag seit Beginn der Erörterung dieses Punktes, das tut auch die Resolution des Parteivorstandes. Auch die Anzweiflung der Kompetenz des Parteitages in Bezug auf die Resolution Luxemburg ist also gänzlich deplatziert
Ich würde es für ungemein zweckmäßig halten, wenn künftig bei Wahlrechtskämpfen die Genossen all jener Staaten, in denen ungefähr gleiche wahlrechtliche Verhältnisse existieren wie in Preußen, sich in engere Verbindung, in innigere Fühlung setzen würden, um den Kampf gemeinsam, zunächst nach einem Plane, zu führen. Auf diesem Gebiete ist noch manches zu tun, wenngleich ich anerkenne, damit keinen neuen Gedanken auszusprechen, sondern etwas, was als ganz selbstverständlich von jedem einzelnen preußischen Wahlrechtskämpfer empfunden wird.
Wir sind uns über die Einzelheiten der nächsten Zukunft des preußischen Wahlrechtskampfes keineswegs klar. Es wäre falsch zu sagen, die nächste Wahlrechtsaktion werde unbedingt der nächste Wahlkampf sein. Es ist durchaus nicht ausgemacht, dass uns nicht vorher eine neue Vorlage zugeht oder dass wir nicht durch die politische Situation schon vor den nächsten Reichstagswahlen, wenn die Regierung zögern sollte, einen neuen Entwurf vorzulegen, genötigt werden, einen Druck von außen auf sie zu üben.
Unzutreffend ist die Ansicht, dass ein einheitlicher Beschluss die Hauptsache sei. Die Hauptsache ist, dass aus den Erörterungen und Beschlüssen des Parteitags mit einer nichts zu wünschen übriglassenden Deutlichkeit das größtmöglichste Maß von Entschlossenheit hervorgeht, den Wahlrechtskampf zum guten Ende zu führen, mag auch der Weg dahin noch so bitter sein. Darum ist auch die Resolution Luxemburg wohl am Platze. Sie ist nicht anders gemeint, als Genossin Zetkin in wahrhaft klassischer Weise dargelegt hat. Natürlich wünscht der zweite Absatz eine Einwirkung auf den preußischen Wahlrechtskampf, aber nicht in dem Sinne, dass eine Massenstreikaktion inszeniert werden soll, sondern in dem Sinne, dass wir den Boden lockern wollen, damit der Entschluss zum Massenstreik im entscheidenden Moment rascher und besser Wurzel schlägt; in dem Sinne, dass wir die Entwicklung derjenigen Disposition fördern wollen, die die Massen befähigt, im rechten Augenblick von ihrer schärfsten Waffe rasch, kühn und energisch den rechten Gebrauch zu machen. Dagegen sollte doch wahrlich nichts eingewendet werden.
Und es scheint mir auch, dass alle Bedenken gegen die Zuständigkeit des Parteitags für die gewünschte Stellungnahme zum Massenstreik unbegründet sind. Ich bin fest überzeugt, dass es der Genossin Luxemburg wie allen Unterzeichnern des Antrages fern liegt, in die Befugnis der Gewerkschaften, bei Massenstreikaktionen mitzuwirken, irgend eingreifen, diese Befugnis in irgendeiner Weise beschneiden zu wollen; das will der Antrag nicht, schon weil er von einer Massenstreikaktion gar nicht handelt. Aber auch wenn man schon die Empfehlung der Erörterung des Massenstreiks als eine solche Aktion ansehen würde, läge kein Bedenken vor. Wenn es heißt: „Der Parteitag erklärt für notwendig" usw., so ist damit noch nicht gesagt, dass diese Meinungsäußerung sofort und ohne weiteres in die Tat umgesetzt werden soll; es bleibt die Möglichkeit gewahrt, vorher noch das Einvernehmen mit den Gewerkschaften herzustellen. Man könnte schließlich, um jeden Stein aus dem Weg zu räumen, einfügen: „nach Vereinbarung mit den Gewerkschaften". Das würde geeignet sein, die letzten formalen Bedenken, die meiner Ansicht nach aber überhaupt nicht zutreffen, zu zerstören.
Ganz selbstverständlich ist es, dass jeder Einzelne von uns durch die Beschlüsse von Jena und Mannheim legitimiert ist, den Massenstreik zu erörtern und Propaganda für ihn zu treiben. (Zustimmung.) Dies ist auch für die Zukunft der Fall. Die Frage ist nur, ob wir von Parteitags wegen geradezu empfehlen wollen, in eine solche Erörterung einzutreten. Man mag den Antrag für überflüssig halten, weil jeder das Recht der Erörterung und Propagierung hat. Man mag auch meinen, es sei besser, wenn hier alles von unten kommt, als wenn es von oben suggeriert oder oktroyiert wird. Diese Bedenken könnten mich am ehesten bewegen, für die Streichung des zweiten Absatzes zu stimmen, aber eben unter der Voraussetzung und ausdrücklichen Feststellung, dass jeder heute das Recht hat, in der ihm angemessen erscheinenden Weise im Interesse der Partei und des Wahlrechtskampfes diese Erörterung und Propaganda zu betreiben. (Zustimmung. Pfannkuch: „Wer hat das je bestritten?") Ich behaupte ja gar nicht, dass es bestritten worden ist, aber es haben Missverständnisse bestanden.
Leinert hat dann noch versichert: Wann der Generalstreik kommt, das weiß nicht die Genossin Luxemburg, das weiß der Parteivorstand und die Generalkommission; diese mechanische und bürokratische Auffassung vom Wesen des Massenstreiks braucht nur erwähnt zu werden, um sofort erledigt zu sein. Das wäre ja eine schöne Sorte Massenstreik, die in dieser Weise von oben herab kommandiert werden könnte!
Niemand denkt daran, die Taktik für die Zukunft festzulegen; wir wollen nur Erörterungsfreiheit nach allen Richtungen haben, um gerüstet und befähigt zu sein, in der rechten Situation sofort mit Entschiedenheit und Kühnheit diejenige Waffe zu ergreifen, die am geeignetsten ist, endlich in die Junkerfeste Bresche zu schießen, damit man endlich auch einmal den Namen Preuße tragen kann, ohne dabei wie jetzt Schamgefühl zu empfinden. („Bravo!")
1 Die preußische Landeskommission der SPD hatte im Frühjahr 1910, inmitten des Wahlrechtskampfes, die Anwendung des politischen Massenstreiks und seine Propagierung als im gegebenen Zeitpunkt „unzweckmäßig" erklärt. Sie fügte die nichtssagende Erklärung hinzu, dass sie das Mittel des Massenstreiks jedoch nicht grundsätzlich verwerfe.
Commentaire rapide dans un article du blog : https://comprendre-avec-rosa-luxemburg.over-blog.com/2023/03/karl-liebknecht-et-la-greve-de-masse.le-proletariat-a-ses-bras-et-le-pouvoir-de-les-utiliser-ou-de-les-croiser.html
La discussion autour de la grève de masse s’enflamme de nouveau au Congrès de Magdebourg, en 1910. C’est l’époque où la lutte contre la « réforme » du droit de vote en Prusse voulu par le pouvoir impérial atteint son paroxysme. C’est aussi l’ moment où s’exacerbent encore plus les antagonismes face au développement du réformisme. Rosa Luxemburg rentre en conflit ouvert jusque contre Karl Kautsky, elle se bat contre la volonté du parti sur la notion de république et pour la grève de masse. C’est ce à quoi fait allusion Liebknecht, auquel on reproche d’importer un combat touchant la Prusse dans ce congrès national. Et elle dépose une motion que défend Liebknecht. On voit dans son argumentation un point essentiel, la grève politique de masse n’est pas déclarée mécaniquement par les instances dirigeantes, une grève de cette ordre ne peut être décidée arbitrairement d’en haut. On trouve aussi une référence à Clara Zetkin qui comme lui-même et comme Rosa Luxemburg ou Franz Mehring mènent de conserve ce même combat pour la grève de masse. De même, il précise sa position par rapport à l’action syndicale. Il ne s’agit pas d’interférer dans la tactique syndicale mais de favoriser au sein du parti la connaissance, la conscience de l‘importance de ce moyen de lutte qu’il estime comme être "le plus tranchant" et d’être prêt à ainsi se mobiliser avec rapidité et audace.