Artist: Ilya Efimovich Efimovich Repin Title: Meeting at the Mur des Federes - Pere Lachaise, 1883 Museum: Tretyakov Gallery - Moscow
1895
Rosa Luxemburg est au début de ses engagements révolutionnaire. A Paris pour l'édition des premiers numéros de ce qui sera le journal du parti révolutionnaire polonais La cause ouvrière, elle écrit :
"Une grande étendue d'herbe rase tout en haut du cimetière, un mur nu auquel sont accrochées quelques couronnes rouges toutes simples, pâlies par la pluie et les larmes."
1919, dans son dernier article, paru à la veille même de son assassinat, elle écrit :
"L'ennemi, c'est Spartacus, et Berlin est le lieu où nos officiers s'entendent à remporter la victoire (...) Qui n'évoquerait l'ivresse de la meute des partisans de 'l'ordre", la bacchanale de la bourgeoisie parisienne dansant sur les cadavres des combattants de la Commune. (...) Quand il s'est agi d'affronter les prolétaires parisiens affamés et mal armés, d'affronter leurs femmes sans défense et leurs enfants, ah, comme le courage de cette "jeunesse dorée", comme le courage des officiers a éclaté ! Comme la bravoure des ces fils de Mars, qui avaient cassé devant l'ennemi extérieur, s'est donné libre cours dans ces atrocités bestiales, commises sur des hommes sans défense, des blessés et des prisonniers."
Le massacre de la révolution en Allemagne répond comme en un sinistre écho au massacre de la Commune. et c'est toute la logique du capital qui paraît. Et dans les mots de Rosa Luxemburg aux deux pôles de sa vie, c'est la voix de la lutte qui résonne dans les luttes d'aujourd'hui. c.a.r.l.