Avocat, radical puis socialiste "indépendant". Ministre en 1899 dans un gouvernement bourgeois dirigé par Waldeck-Rousseau et comprenant le Général de Galiffet, qui s'était illustré lors de la répression de la Commune. Sa participation au gouvernement sera l'occasion d'un des grands débats internes de la II° Internationale. Ultérieurement, Millerand sera plusieurs fois ministre et président de la République de 1920 à 1924. |
Biographie sur evene
Né d'un père négociant en draps installé dans le quartier du sentier, Alexandre Millerand fait son droit avant de s'inscrire au barreau de Paris. Il entre en politique en 1884, devient conseiller municipal puis député de la Seine pour le parti radical-socialiste. Il représente le douzième arrondissement de Paris jusqu'en 1919. Il dessine les grandes lignes du programme du parti radical en 1896 : substitution progressive de la propriété sociale à la propriété capitaliste, conquête des pouvoirs publics par le suffrage universel, entente internationale des travailleurs. Au moment du scandale de Pananma, son influence grandit et il est le premier socialiste à prendre en charge des responsabilités ministérielles - il devient ministre du commerce et de l'industrie -, au sein du gouvernement Waldeck-Rousseau. Ses nouvelles tâches lui attirent les foudres de ses partisans, notamment de Jules Guesdes et Rosa Luxemburg, qui lui reprochent de pactiser avec l'ennemi. L'année 1920 est celle de l'apogée de sa carrière politique: il est nommé président du conseil et ministre des Affaires étrangères, puis élu à la présidence de la Républqiue le 23 septembre, après la démission de Paul Deschanel. La victoire du Cartel des gauches aux élections législatives l'oblige à quitter ses fonctions le 11 juin 1924.